De nos jours, l'on peut assister à un développement accéléré des technologies de l'information et de la communication (TIC) aussi bien dans la production comme dans les services. Au-delà des nouvelles activités dont elles sont porteuses, les TIC constituent aujourd'hui un réel facteur d'évolution des rapports sociaux, des emplois et des métiers. Elles accompagnent une série de changements concernant les stratégies, le contenu et l'organisation du travail, les formes de management, les formes de concertation et de négociation. Suite à ces constats, peut-on aujourd'hui parler de mutation des organisations ?
Quelle place ont prise les TIC dans les évolutions organisationnelles en cours ? Nous étudierons les mutations majeures constatées dans l'organisation du travail au cours des années 1970, nous mettrons en avant les principaux changements que notre société a connus dans le monde du travail, le taylorisme et le fordisme ont‐ils vraiment disparu suite à ces transformations ?
Nous expliquerons également la notion de « néo taylorisme », point clef de notre étude, car nous verrons que malgré ces grandes mutations au sein des organisations suite au développement accru des TIC, la vision utopique d'une société moderne de travail où la notion de hiérarchie serait inexistante, où l'on aurait une réelle cohésion sociale entre les employés et employeurs, où l'individualisme laisserait place au productivisme, est encore loin de la réalité que connaît le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui.
[...] Cependant, le concessionnaire japonais est loin d'être le seul à adopter cette organisation du travail. En effet, on peut aujourd'hui observer du personnel en grande surface capable de tenir la caisse ou de ranger des produits en rayon sans être dépendant du supérieur hiérarchique. La seconde phase de cette mutation des organisations du travail concerne la transformation de la production, le nouveau productivisme tend en effet vers un mode de production à flux tendu, en fonction de la demande du client. [...]
[...] Les méthodes proposées au manager vont alors reposer sur la direction par objectifs à réaliser dans l'entreprise, sur une autonomie bien encadrée (on ne laisse plus le salarié totalement seul), et sur la décentralisation. Le cadre est jugé sur la capacité à atteindre ces objectifs et à faire atteindre ces objectifs par ses salariés. Dans le corpus des années 1990 vient donc une transformation majeure, un discours anti hiérarchique prend place. Les rapports dominant / dominé sont remis en cause et laissent place à des idéologies basées sur une exaltation de liberté de choix. Le cadre doit avoir une liberté de choix mais aussi laisser une liberté de choix à ses salariés. [...]
[...] En effet, nous avons pu constater la persistance de certains signes relevant du néo-‐taylorisme malgré une volonté de changement, de transformation, des modes de fonctionnement des organisations. Nous avons pu voir que même si notre société, nos modes de fonctionnement dans les organisations, tendent à vouloir supprimer toute idée de hiérarchisations, patronnât et prolétariat, nous avons pu constater au long de notre étude que la notion de pouvoir est toujours présente en haut de la pyramide et cela malgré ces nouvelles tendances a responsabiliser les salariés, à les rendre plus présent dans l'entreprise. [...]
[...] On assiste alors à un épanouissement de la vie professionnelle. Des études ont été menées et mettent en avant la notion de motivation des employés. On parle alors de l'effet Hawthorne, expliquant que le simple fait d'être participant à une expérience peut être un facteur ayant une conséquence importante en termes de motivation. Le fait d'être l'objet d'une attention particulière de la part de l'expérimentateur et le fait d'avoir été choisi comme sujet de l'expérience peut contribuer à donner une meilleure estime de soi. [...]
[...] Cette évolution permet entre autres aux commerciaux d'avoir leur bureau chez eux. On voit aussi apparaître une notion de déterminisme social : tout se pense indépendamment de la technique, cette dernière étant juste là donc de façon marginale. Les technologies prennent place dans l'évolution sociale grâce à l'intégration de cette dernière dans le développement constant des TIC. On parle alors de technologies normatives dans la mesure où elles ont intégré un idéal type d'entreprise, une idéologie de ce que doit être une entreprise contemporaine. [...]
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