Lorsque l'on met en place une procédure, lorsque l'on définit une règle ou bien lorsque l'on attribue un poste précis à quelqu'un, quel que soit le type d'organisation où l'on se situe, on la rapproche de l'idéal-type wébérien qu'est la bureaucratie.
Ainsi, on peut trouver la bureaucratie dans diverses organisations. Karl Marx parlait de bureaucratie étatique, militaire ou ecclésiastique. La bureaucratie étatique est celle dont on parle le plus souvent, elle est également appelée bureaucratie d'État. C'est, d'ailleurs, la naissance de l'État moderne qui a engendré le développement de fonctions administratives permanentes. On se fonde alors sur une formalisation et une standardisation et on constate que la bureaucratie croît dans les sociétés modernes. De plus, les couches sociales destinées à cette administration proviennent des secteurs les plus divers de la société. Ainsi, il apparaît que la bureaucratie est nécessaire. Des auteurs, tels que Max Weber, montreront en quoi elle est la réponse à une organisation efficace.
À travers ce dossier, nous nous demanderons si les organisations peuvent perdurer sans bureaucratie et si, de ce fait, nous pouvons aller vers une « débureaucratisation » qui serait une alternative au paradigme wébérien ? Dans une première partie, nous définirons la bureaucratie et ses caractéristiques. Puis, nous étudierons les prérogatives de celle-ci. Finalement, dans une troisième partie, nous constaterons une certaine tendance à la débureaucratisation qui est liée à l'évolution de l'environnement et de la société.
[...] De plus, c'est un modèle qui est profondément ancré et qui marque l'Économie française. II. La flexibilité au travail selon Naville De nombreux sociologues ont dénoncé les dysfonctionnements qui accompagnent le développement de la bureaucratie. Dans ce contexte-là, Pierre NAVILLE le traita sous une optique pratique et stratégique. Les arguments de Naville se sont appuyés sur l'étude de la flexibilité du travail et de l'emploi. D'après lui, la vie au travail a connu de nombreux changements. Le développement des emplois précaires, c'est-à-dire des emplois incertains et dont la pérennité n'est pas assurée, a été particulièrement important depuis le milieu des années 1990 et la proportion des CDI par rapport à l'ensemble des emplois s'est réduite. [...]
[...] Quelques définitions D'abord, le terme de bureaucratie, qui est apparu dès le XVe siècle, désignait alors le lieu où l'on fait les comptes Puis, les premières définitions mettent en évidence la bureaucratie comme un organisme ayant pour but d'accomplir diverses missions d'intérêt général. Ainsi, il s'agit de rendre un service au public. On parlera donc de bureaucratie en tant qu'organe administratif du gouvernement. Au XVIIIe siècle, elle qualifiera le pouvoir des bureaux et il était déjà question d'une influence abusive et routinière de celle-ci sur la vie des hommes et des entreprises. Ce pouvoir est représenté par un ensemble de personnes qualifiées plus tard de bureaucrates, d'employés du secteur public ou bien, le plus souvent, de fonctionnaires. [...]
[...] Les acteurs soumis directement à l'organisation sont censés effectuer leur travail sans jalousie, sans énervement ; les tensions sont donc théoriquement réduites et la communication facilitée. En effet, Weber définit le terme de domination comme étant une chance de trouver des personnes déterminables prêtes à obéir à un ordre (Économie et Société). Ceci permettant d'aboutir à une certaine discipline. L'efficacité de la bureaucratie Pour Max Weber, la bureaucratie est efficace pour plusieurs raisons. - Tout d'abord, elle est un système d'organisation qui se base sur des règles hiérarchiques bien définies, d'où son aspect pacifique lorsqu'il y a passation du pouvoir. [...]
[...] En second lieu, elles sollicitent, quand elles existent, les flexibilités du réseau dans lequel l'établissement est installé. Cependant, les stratégies de recours aux emplois précaires résultent d'une combinaison qui rassemble les potentialités des différentes formes de flexibilité, combinaisons élaborées au regard des spécificités des contraintes et organisations. C'est l'analyse de ces instruments de flexibilité et à leur combinaison que la suite de notre propos s'attachera. En fonction du degré de prévisibilité des événements attendus, les directions recherchent à maximiser les moyens engagés pour obtenir la meilleure efficacité productive. [...]
[...] Il faut que des relations étroites et fonctionnelles soient tissées entre entités productives ou que l'établissement appartienne à un groupe organisé en firme étendue. À ces conditions, la flexibilité en réseau s'ouvre sur deux formes particulières que nous qualifions : flexibilité productive étendue et flexibilité salariale étendue La flexibilité productive étendue La flexibilité productive étendue peut être externe lorsqu'elle ouvre sur des échanges productifs entre établissements n'appartenant pas au même ensemble capitalistique. Elle peut être interne lorsqu'elle concerne des établissements appartenant au même groupe financier. [...]
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