Après les apports de Coase et Williamson sur la nature de la firme, la Théorie Positive de l'Agence a pu être appréhendée comme une reformulation des théories néoclassiques traditionnelles. Elle fait partie des Théories Contractuelles des Organisations qui tentent d'expliquer le fonctionnement des entreprises. On distingue traditionnellement deux branches de la Théorie de l'Agence : la théorie normative ou théorie principal-agent qui propose des mécanismes afin de réduire le coût des conflits liés aux contrats et la Théorie Positive de l'Agence. La volonté principale de cette théorie est de construire un modèle de gouvernance d'entreprise optimal se fondant sur les comportements et les contrats. On va alors s'intéresser aux relations entre agents et à la position des individus et des groupes au sein de l'entreprise. Elle est avant tout une théorie de la coopération efficace et non du conflit. La Théorie Positive de l'Agence développe deux théories fondamentales permettant d'expliquer l'architecture organisationnelle et la diversité des organisations existantes. Le texte fondateur de cette théorie est celui de Charreaux où il montre ses principales composantes et ses nombreux apports, principalement dans le domaine de la finance.
Relativement récente, cette théorie est souvent assimilée à la Théorie des Coûts de Transaction. Le précurseur de celle-ci est Coase développé par la suite par Williamson. Ces deux théories abordent des thèmes communs mais avec des approches différentes. En effet elles ont deux points semblables mais qui restent cependant à nuancer. Le premier c'est l'importance qu'elles accordent au management que ce soit au niveau des agents mais aussi des firmes. Le deuxième c'est l'efficacité des contrats. Cependant il est nécessaire de remarquer que des différences plus ou moins notables distinguent la Théorie Positive de l'Agence de la Théorie des Coûts de Transaction. Ainsi elles ne choisissent pas le même cadre d'analyse, elles ne supportent pas les mêmes coûts et choisissent une dimension organisationnelle particulière. Des différences moins marquées apparaissent parallèlement aux premières.
Plusieurs axes de recherche se profilent alors. En quoi la Théorie Positive de l'Agence permet-elle de construire un modèle de gouvernance d'entreprise ? Y a-t-il des entreprises qui utilisent aujourd'hui la Théorie Positive de l'Agence ? Dans quelle mesure la Théorie Positive de l'Agence prolonge-t-elle la Théorie des Coûts de Transaction ?
[...] La répartition des droits se fait de façon à maximiser la probabilité de survie de l'organisation. Pour ce faire, les dirigeants font un arbitrage entre les coûts liés à une mauvaise utilisation de l'information spécifique (décentralisation insuffisante des décisions) et les coûts liés aux conflits d'intérêts (les coûts d'agence dus à la décentralisation). Ils en déduisent les fondements d'une théorie de l'architecture organisationnelle articulée autour de deux dimensions qui constituent la base de la taxinomie à laquelle fait référence M.C. [...]
[...] Les fonctions de ratification et de surveillance sont associées pour définir la fonction de contrôle (decision control). La conception du système de contrôle distingue : - Le système d'évaluation et de mesure de la performance - Le système d'incitation qui permet de spécifier la relation entre la mesure de la performance et ses conséquences en termes de sanctions et récompenses. Le niveau d'efficience organisationnelle va dépendre de la cohérence et de la complémentarité de ces deux dimensions. Cette théorie nous permet de comprendre la mise en place d'allocation de droits décisionnels par exemple la définition des postes, la budgétisation ou la régulation autoritaire dans les organisations. [...]
[...] Les créanciers résiduels sont les agents dont la fonction est d'assumer le risque résiduel (l'incertitude résiduelle). Selon la théorie financière traditionnelle, seuls les actionnaires sont créanciers résiduels. Fama et Jensen vont se rendre compte que cette vision est loin de la réalité du fonctionnement de certaines organisations. Les différentes parties prenantes (salariés, créanciers, clients) peuvent absorber une partie du risque résiduel. Forts de ce constat, les deux auteurs proposent une théorie des formes organisationnelles fondée sur la nature et la répartition des créances résiduelles. [...]
[...] L'étude des liens entre les systèmes de gouvernance, la finance d'entreprise et la performance organisationnelle : Cet axe permet de comprendre dans quelles mesures les liens entre l'entreprise et ces parties prenantes peuvent jouer sur le choix de la stratégie et les choix concernant les décisions à prendre. Cependant, cet axe tenait uniquement compte des aspects externes de l'entreprise en oubliant qu'une vision interne aurait été plus judicieuse. II) Théorie positive de l'Agence versus Théorie des Coûts de Transaction La Théorie des coûts de Transaction La Théorie des Coûts de Transaction est une rupture totale avec la théorie traditionnelle. -Coase est le précurseur de la Théorie des Coûts de Transaction. Celui- ci considère que tout échange entre agents a un coût défini comme un coût de transaction. [...]
[...] La théorie positive de l'agence, en ce qui concerne les mécanismes d'ajustement, utilise à la fois des mécanismes de marché et des mécanismes de hiérarchie, de plus elle se base sur les différentes formes de coordination qu'elle soit spontanée , dirigée ou concertée. Ces mécanismes s'analysent en fonction de la firme en tant que nœud de contrat. La dernière différence porte finalement sur la notion de neutralité du nœud de contrat. Cette notion signifie que toutes les transactions sont effectuées simultanément selon un processus d'équilibre. [...]
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