L'évaluation d'une entreprise est un outil important dans grand nombre de cas. En effet elle s'impose dans le cas d'investissement, de désinvestissement, mais aussi dans le cas d'une succession. Elle peut également intervenir pour déterminer un cours d'introduction d'une société en bourse, calculer une parité d'échange en cas de fusion de deux sociétés, mesurer en interne la qualité de la gestion et enfin simplement dans le cas d'un achat.
Pour réaliser cette évaluation il faudra passer par deux étapes : tout d'abord préparer l'évaluation puis sélectionner les méthodes les plus cohérentes compte tenu des caractéristiques de l'entreprise à évaluer.
Il y a bien sur un grand nombre de points à prendre en considération dans l'évaluation d'une entreprise (que nous présenterons en annexe) néanmoins nous nous pencherons plus particulièrement sur l'analyse financière.
Il existe quatre grandes familles de méthodes : les méthodes patrimoniales fondées sur le bilan, les méthodes des multiples ou comparables, les méthodes issues des modèles anglo-saxons fondes sur les flux futurs de revenus actualisés et les méthodes mixtes qui composent entre celles des précédente grandes familles utilisées.
Nous détaillerons donc chacune des méthodes précitées, Nous verrons les différents types de méthodes patrimoniales, des multiples des flux actualisés et mixtes. Pour chacune d'entre elles nous verrons les méthodes de calcul, l'intérêt, les avantages et les limites. Enfin nous verrons les méthodes à retenir et les méthodes à écarter.
[...] les immobilisations financières : les dépôts, cautionnements et prêts sont évalués à leur valeur de réalisation, les titres de participation sont évalués pour la quote-part de l'évaluation de la société dont on possède le titre (mais la valeur de clôture des titres est difficile à saisir d'un part du fait par exemple de la variation des cours et d'autre part, les titres qui sont en hausse engendrent des plus-values non comptabilisées (règle de prudence). * Les valeurs d'exploitation : les valeurs d'exploitation seront évaluées à leur valeur de réalisation en perspective de continuité d'exploitation. Il conviendra essentiellement de considérer le sort des provisions et de leur suffisance ou de leur caractère de réserve. [...]
[...] Grâce aux différentes hypothèses introduites, ce modèle pourra être adapté à différents profils d'entreprise. Méthode de la valeur de rentabilité Il s'agit d'appliquer un multiple généralement de 3 à 7 à un résultat courant retraité si nécessaire pour cela on utilisera le tableau suivant : Ce multiple peut être assimilé au PER (Price Earning Ratio = cours de l'action/Bénéfice net par action) des entreprises cotées en bourse. Remarque : certain évaluateurs rajoutent à cette valeur (multiple du résultat courant) l'excédent de trésorerie récurrent (non nécessaire à l'exploitation) Valeur de rendement ou de Gordon Shapiro Il s'agit ici de valoriser l'entreprise en fonction des résultats distribués (dividendes) avec toujours le taux non risqué (taux d'obligation du secteur public) en rajoutant la prime de risque, généralement on retient dans les PME la prime de risque de Cette méthode dite de valeur de rendement est souvent écartée dans les PME compte tenu de plusieurs conditions : Plusieurs conditions pour retenir les dividendes : - ces dividendes doivent correspondre à une politique régulière de disposition - ils ne doivent pas dépendre d'une société mère qui imposerait son montant de distribution en vue de faire face à un remboursement d'emprunt et/ou la rémunération des dirigeants - ils ne doivent pas non plus correspondre à une optimisation fiscale du revenu du dirigeant qui pourrait privilégier les dividendes par rapport au salaire normal. [...]
[...] De même, on déduira de l'actif hors exploitation, l'IS sur plus-values latentes. Le hors exploitation sera en quelque sorte considéré comme une réserve de trésorerie potentielle égale aux prix de vente des biens minorés de l'IS payé sur plus-values en cas de cession. Méthodes d'évaluation basées sur le patrimoine et sur les résultats Ces évaluations sont fondées sur des valeurs combinées. La valeur de l'entreprise est la somme de la valeur patrimoniale et de la survaleur (goodwill ou badwill). La valeur patrimoniale La valeur patrimoniale peut être : L'ANCC, Dans cette méthode en partant du bilan comptable on établi un bilan financier en réajustant après une analyse détaillée et/ou expertise de tous les postes. [...]
[...] A l'actif, les frais d'établissement et les immobilisations incorporelles sont souvent à ôter l'actif de l'actif net, s'ils sont sans consistance réelle. La valeur du goodwill ou capacité bénéficiaire de l'entreprise sera calculée. Les immobilisations corporelles doivent être réévaluées à leur valeur de marché et non comptable. La valorisation de stocks dépend entre autre des règles d'évaluation des méthodes de gestion interne, de la situation technologique et économique des produits. Dans beaucoup de cas, les stocks peuvent être sous ou surévalués. Les créances commerciales feront l'objet d'un examen attentif. [...]
[...] Mas si cette méthode parait simple sa portée est limitée et apporte des résultats peu intéressants. La méthode fiscale Elles ont appliquée par l'administration, mais en dehors des litiges ou négociations devant les tribunaux, elles ne peuvent quasiment jamais être retenues comme base de calcul de valeur Les résultats obtenus sont toujours largement en dessous de la valeur estimée. Autres méthodes : - méthode retail - la méthode centrale - le modèle normatif d'évaluation Conclusion de méthodes mixtes Malgré tout le fait de mixer les méthodes représente pour certains expert un aveu d'incapacité à choisir la bonne méthode la plus adaptée pour évaluer une entreprise. [...]
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