« Il n'est de richesse que d'homme » affirmait déjà Jean Bodin se faisant l'écho d'une époque qui devait tirer l'essentiel de ses ressources dans ce que l'organisation compte aujourd'hui de plus créatif et fructueux. Cette organisation souhaite elle-même aujourd'hui s'inscrire, par les hommes, comme une entité citoyenne au cœur de la cité. C'est là toute la réflexion que soulève cette tendance dans le management des entreprises qui ne remet en rien en cause l'objectif premier de l'entreprise : l'économique.
Evidemment, le premier objectif de toute entreprise est d'ordre économique. En effet, une entreprise doit en priorité être rentable et pouvoir se développer. Toutefois, de nombreux exemples d'actions d'entreprises montrent aujourd'hui la volonté de prendre en compte d'autres champs d'actions que le seul domaine économique et financier. Le respect de l'environnement, la valorisation du capital humain, la satisfaction des salariés et des consommateurs son ainsi largement dominants pour de nombreuses entreprises (MacDonald's, Auchan, Leclerc, Carrefour, Vivendi). T.Peters et R.Waterman soulignaient déjà « que la prédominance et la cohérence de la culture se sont révélées sans exception la qualité essentielle de meilleures entreprises. Comme Hewlett-Pakard qui a une culture centrée sur l'innovation, ou encore Procter et Gamble qui a une culture axée sur la qualité.
Leur identité n'a certes pas les mêmes orientations, néanmoins ces deux firmes connaissent toutes les deux un succès de marché sans conteste.
Plusieurs éléments paraissent toutefois importants dans le cadre de l'approche socioculturelle du management des entreprises. La culture d'entreprise, l'éthique, le capital humain et la communication interne en sont les principaux. Un nouveau problème se pose aujourd'hui à l'entreprise : elle doit être rentable tout en devenant citoyenne, c'est-à-dire en protégeant son environnement social, écologique… et en prenant de plus en plus compte les équilibres qui composent les sphères dans lesquelles elle opère et évolue, parfois au delà de ses activités.
Lorsque les dirigeants sont confrontés à des réalités complexes qui mobilisent de nombreux aspects sociaux, culturels et de responsabilité éthique, quels sont les outils ou les nouveaux points d'ancrage des décideurs ? C'est cette question qu'il faut analyser à travers la dimension sociale du management de l'entreprise (I), puis la dimension culturelle (II) et enfin la dimension éthique (III).
[...] L'identité à travers la notion de culture organisationnelle permet également de souder les différents sous-groupes qui composent l'entreprise. Ce retour à l'identité ou aux sources culturelles de l'entreprise, s'explique en partie par les défaillances des méthodes rationnelles telles que la planification, le contrôle de gestion ou certains modèles d'analyse stratégique. Les entreprises qui réussissent seraient celles d'ailleurs en partie, celles qui se montrent capables de mobiliser leur personnel autour d'une identité et les valeurs partagées. III Vers une dimension éthique de l'entreprise L'éthique est synonyme de morale et correspond à un ensemble de principes qui s'imposent à la conscience des individus. [...]
[...] Objectifs des dirigeants et objectifs de l'entreprise sont parfois antagonistes et certains comportements maximisateurs souvent mis à mal. Les aspects socioculturels sont ici utiles tant à la théorie qu'à la pratique des entreprises. Dès lors lorsque les dirigeants sont confrontés à un émiettement de la dimension économique et financière de leur entreprise (références ici aux affaires Vivendi, Enron et la Worldcom ) : quelle part et quelle forme prend alors la dimension socioculturelle dans le management stratégique des organisations ? [...]
[...] Ce qui compte avant tout, c'est la mission. L'organisation politique : dans ce type d'organisation, il n'y a pas d'ordre ; l'organisation se décrit en termes de pouvoir, et non de structure. La mission de l'entreprise joue un rôle important dans l'orientation des actions. B La mission de l'entreprise comme outil de gestion La mission répond aux questions que l'entreprise peut se poser, du type : - Que sommes-nous ? - Que voulons-nous ? - Qu'aimons-nous ? Dans la mesure où l'entreprise a défini sa mission, l'étape suivante consiste à préciser ce qu'elle cherchera à accomplir. [...]
[...] Ses manifestations les plus courantes sont la sécurité dans les relations clients/fournisseurs, le travail des enfants. Toute éthique d'entreprise est toutefois ancrée dans sa culture propre et n'a de sens qu'à travers elle. L'éthique s'appuie sur une description fine des relations internes et de la place que l'entreprise occupe dans la société comme dans l'ensemble de la vie économique. Les interrogations à propos du bien-être des travailleurs, la communication dans l'entreprise, la qualité des produits et l'ampleur des externalités de l'entreprise sont parmi las quelques préoccupations de l'éthique au sein et à l'extérieur de l'organisation. [...]
[...] Les préoccupations sociales ont été intégrées dans les objectifs des entreprises de gré ou de force. C'est d'ailleurs une préoccupation constante dans de grands groupes industriels tels que Danone dont le PDG affirmait récemment qu'il n'y pas de stratégie économique sans stratégie sociale. On a mis en œuvre un double projet économique et social qui inspire et guide l'action des directions opérationnelles, avec notamment des formules d'intéressement aux résultats, l'amélioration des conditions de vie, l'aménagement du temps de travail et la réduction du temps de travail. [...]
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