Il est vrai qu'avant les années 80, les entreprises fabriquaient leurs produits de A à Z en interne. Par exemple, les grandes firmes telles que Ford, IBM, Levi Strauss... contrôlaient leur système de production au sein de la structure même. Chaque pièce fabriquée s'imbriquait forcément avec la prochaine sortie de l'atelier. Une même pièce a son rôle défini et ne sert qu'à un seul type de produit final.
Ce processus apparaît pour la majeure partie des sociétés à travers le monde. Les liens entre les différents ateliers d'assemblage de pièces appartiennent à l'entreprise. Comme souligné dans le livre, « les liens entre les différentes fonctions de la chaîne de production étaient des liens de propriété ». Ainsi, les entreprises supervisent tout le processus et gardent forcément un oeil sur la qualité et la quantité des pièces usinées (...)
[...] Elle a pour conséquence une fragmentation croissante du processus de production, avec une spécialisation des filiales sur des segments de la chaîne de valeur ajoutée. De plus, cela favorise l'égalité entre les marques et leurs fournisseurs, ceux-ci devenant de plus en plus indépendants et puissants. S. BERGER prend de nombreux exemples empruntés aux secteurs électronique et automobile : à partir des degrés divers de modularisation, elle explique les choix faits par les entreprises en terme de plus ou moins grande subdivision des fonctions auprès de fournisseurs contractuels. [...]
[...] La fabrication devient alors un bien qui peut être produit par plusieurs sous-traitants et vendu auprès de plusieurs entreprises qui souhaiteront l'utiliser. Ce processus favorise l'innovation et ne contraint donc pas à une convergence des entreprises. En effet, l'innovation est d'autant plus favorisée que les sous-traitants ne sont plus les captifs des commanditaires. Ainsi, l'iPod a vu le jour en une seule année puisque tous les composants existaient déjà : il a alors suffit d'innover quant à la façon de les agencer en un seul produit. [...]
[...] BERGER nous rappelle que la production est devenue de plus en plus modulaire. L'évolution des modèles organisationnels de la production et le passage du modèle vertical et intégré (fordiste) à des modèles plus souples reposant moins sur la hiérarchie que sur la confiance, la communication et la coopération. L'aboutissement de ces modèles, combinés aux avancées technologiques et aux contraintes macroéconomique, a été de favoriser la fragmentation de la production en plusieurs modules, où des sous-traitants contractuels peuvent assurer certaines fonctions. [...]
[...] En effet, par souci de réduction des coûts, de lancement de nouveaux produits plus rapide, une nouvelle organisation de la fonction production apparaît : la sous-traitance. Cette particularité a permis à ces grandes entreprises de se délester de certaines phases de production. Ce qui a permis dans un autre temps de voir naître de nombreuses nouvelles entreprises (les sous-traitants) pratiquement aussi importantes que les grandes entreprises originelles. La production est donc fragmentée pour finalement se rejoindre en un point final. [...]
[...] Pour répondre à leurs exigences, les entreprises sont dans l'obligation de gérer leur production aux quatre coins du monde pour une plus grande rapidité. Elles ne s'occupent maintenant que de l'assemblage, de la promotion et de la distribution des produits. La nouveauté est, comme précédemment annoncé, que les sous-traitants sont des acteurs fondamentaux au sein des chaînes de production. A eux incombe la possibilité de faire pression sur les grandes marques et ainsi devenir de puissantes entités. Il est alors important d'entretenir de bonnes relations pour la bonne marche du système. L'avenir d'un produit repose maintenant sur plusieurs responsables. [...]
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