Les nouvelles conditions de concurrence et de compétitivité (exigences sur les délais, qualité des produits, diversité des gammes proposées …) se sont traduites par des contraintes industrielles supérieures pour les entreprises qui ont dû renoncer au modèle de production taylorien-fordien basé sur des produits standardisés. Aujourd'hui, pour répondre aux nouveaux impératifs économiques, technologiques et sociaux, les entreprises s'efforcent d'adopter un modèle de production flexible. La recherche de la flexibilité s'appuie sur le modèle du juste à temps ou toyotisme, qui trouve son origine au Japon, dans les usines de Toyota, en 1950. Désormais, les entreprises gèrent leur production en suivant une logique de flux tirés par la demande, suivant un mécanisme de propagation partant du client final pour remonter progressivement vers la production de composants élémentaires.
Ce changement dans la logique de production traduit aussi une modification de la conception de la gestion de la production. La gestion de production se définit de manière traditionnelle comme un système de pilotage du système physique. Cette définition met l'accent sur la nécessaire articulation entre le système physique, d'une part, et les systèmes d'information et de décision d'autre part. De plus, elle souligne le fait que ces systèmes, articulés en interne sont en interaction avec l'environnement. Une autre approche plus moderne, définit la gestion de production comme un outil de coordination de ressources disponibles en réponse aux contraintes du marché. Dans cet esprit, la gestion de production est une activité transversale associant la totalité des activités de l'entreprise. Cette approche soumet les objectifs de la production aux contraintes de l'environnement. Du coup, elle souligne la relation étroite entre la gestion des ressources productives et les impératifs de l'entreprise : raccourcir les délais tout en augmentant le nombre de références offertes, réduire les stocks tout en augmentant la rapidité de réponse à la demande. La recherche de la performance par les entreprises conjugue la productivité, la flexibilité, la réactivité et la compétence de l'organisation.
Pourquoi le modèle de production taylorien-fordien ne permet-il plus de répondre aux nouvelles contraintes des systèmes industriels ? Quelles sont les caractéristiques de la gestion de production juste à temps ? Dans quelle mesure et de quelle manière permet-elle d'améliorer les performances de l'entreprise ?
A la lumière des expériences d'entreprises et des travaux relatifs à la gestion de production, il apparaît que l'amélioration des performances liées à la mise en place du modèle de gestion juste à temps repose plus sur un bouleversement de l'ensemble du système industriel de l'entreprise que sur un changement technologique (problématique).
Afin de bien comprendre les apports de la gestion de production juste à temps, il semble utile de montrer d'abord que les principes du JAT constituent une réponse adaptée aux nouvelles conditions de compétitivité des systèmes industriels, pour montrer ensuite que l'amélioration de la performance globale de l'entreprise repose sur l'intégration et la coopération de l'ensemble des activités dans le pilotage de la production (plan).
[...] La logique des flux poussés ne doit pas être considérée comme systématiquement nuisible, d'autant qu'elle peut s'articuler avec une optique de flux tendus. Aujourd'hui, les industriels cherchent surtout combiner les deux modèles de gestion de production pour mieux s'adapter aux contraintes du marché. Assurément la question centrale au début du XXème siècle reste à savoir comment peut-on réaliser des gains de productivité dans un contexte où il faut personnaliser la relation avec les clients ? Bibliographie - Organisation et Gestion de la Production G. Javel Ed. Dunod 2004 - 100 fiches pour comprendre l'organisation de l'entreprise A. Hounounou Ed. [...]
[...] L'engagement de la qualité totale en tant qu'approche de gestion qui place le client et la qualité au centre des préoccupations de l'entreprise revêt ainsi une dimension stratégique. Le programme de qualité totale doit être vu comme un processus continu en perpétuelle évolution vers un degré de qualité totale de plus en plus achevé. La GTQ est symbolisé par la roue de Deming (le modèle PDCA : Plan, Do, Check, Action) : - planifier : choisir le problème, le poser, collecter les données, - démarrer : rechercher les causes, rechercher les solutions, mettre en œuvre les solutions, - contrôler : vérifier les résultats obtenus, - assurer : planifier les actions futures. [...]
[...] Pour chaque pièce ou composant on conçoit un type de contenant spécifique prévu pour contenir un nombre prédéterminé d'ensembles d'unités. Pour chaque contenant on dispose de deux cartes ou kanban, sur lesquelles on inscrit le numéro de la pièce, la capacité du contenant. L'une des cartes, appelé carte de production sert au service qui produit le composant ou la pièce. L'autre appelé carte de transfert sert au service qui utilise le composant ou la pièce en question. Le système de l'assemblage d'un moteur fonctionne comme suit : - Etape 1. [...]
[...] Les opérations de production concernant un même produit sont désormais disposées consécutivement selon un ordre logique. L'impératif de la gestion du temps oblige les gestionnaires de la production à gérer les délais. Ici, le concept de délai ne doit pas être pris dans son sens le plus courant de délai de livraison, mais il correspond au délai qui sépare deux séries de production différentes. Certaines entreprises japonaises ont prouvé qu'il était possible de changer les outils en un temps record (souvent moins de cinq minutes) alors que les entreprises occidentales mettaient cinq heures ou davantage. [...]
[...] La maîtrise du processus productif juste à temps de l'entreprise l'oblige aussi à corriger les défaillances des équipements. Traditionnellement, la maintenance des équipements de production est assurée par un service spécialisé. Celui-ci intervient lorsque les pannes surgissent et effectue l'entretien régulier pour réduire les aléas. Mais la maintenance préventive coûte cher et l'éloignement des services d'entretien des ateliers ne facilite pas toujours les coopérations autour des équipements. L'émergence de nouveaux principes de production a provoqué une rupture avec cette conception de la maintenance. [...]
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