L'évolution de la logistique

Résumé du document

Introduction

La complexité des échanges entre clients et fournisseurs s'est accrue depuis les années 1990 avec la mondialisation. De ce fait, la logistique est devenue un levier de performance pour les entreprises. Cependant, nombreuses sont les organisations qui n'exploitent pas tout le potentiel de cette fonction.
Nous allons faire un rapide historique sur les origines de la logistique.
Le terme « logistique » vient d'un mot grec qui signifie l'art du raisonnement et du calcul. L'origine militaire de la logistique a permis de développer des pensées stratégiques avant des batailles. L'objectif à l'époque consistait déjà à disposer les soldats aux bons endroits, à faciliter leurs déplacements, les réapprovisionner en eau, matériel et nourriture et enfin à gérer leurs rapatriements.
Ce n'est qu'après la fin de la seconde guerre mondiale que l'on a vu apparaître une reconversion dans les entreprises de ces spécialistes militaires en logistique. Malgré son évolution et sa diffusion bibliographique depuis une vingtaine d'années, les concepts de base de la logistique militaire sont toujours présents. Mais depuis l'évolution des échanges avec la création de l'OMC (organisation mondiale du commerce) en 1994 (accords de Marrakech), la logistique a vu ces fonctions de base s'étendre peu à peu vers une intégration de l'ensemble des acteurs de la chaîne logistique allant du client au fournisseur. L'évolution des marchés a également amené les entreprises à changer leur organisation, passant d'une logique de flux poussés vers des flux tirés. Aujourd'hui on considère le client comme le point de départ du système logistique et la fonction logistique comme le catalyseur permettant de répondre aux exigences des clients. La logistique prend désormais une dimension stratégique et n'est plus uniquement centrée sur des tâches dites « opérationnelles » mais sur un ensemble de processus interconnectés (en parallèle ou en séquentiel) permettant d'aboutir à la satisfaction de son client et du consommateur.
Pascal Eymery a défini la logistique « comme un lien opérationnel entre les différentes activités de l'entreprise, assurant la cohérence et la fiabilité des flux, en vue d'un service aux clients de qualité, tout en permettant l'optimisation des ressources et la réduction des coûts. »
Entrant dans une démarche collaborative, la Supply Chain a pour objectif de diminuer les temps de cycles (d'approvisionnement, de production, de distribution, financier) afin de répondre au mieux aux exigences des clients et ainsi viser leur satisfaction.
Dans un premier temps, cette étude traitera de l'évolution des marchés et des impacts que cela a eu sur l'organisation des flux logistiques, puis dans un second temps, nous verrons quels sont les outils du Supply Chain management et pourquoi il est nécessaire d'avoir une approche collaborative avec l'ensemble des acteurs de la chaîne logistique (...)

Extraits

[...] Cela permet de réduire les coûts logistiques associés, de réduire les ruptures de charges et donc de limiter la casse de la marchandise P a g e Le second schéma illustre la mutualisation des entrepôts logistiques afin de massifier les flux de marchandise et de ne livrer les clients qu'avec un seul camion dont le chargement est optimisé. La gestion des flux est également simplifiée et on remarque que le nombre de flux physiques donc de camions sur la route est réduit. Ce fonctionnement est aussi à l'avantage du client car cela lui libère des quais de chargement/déchargement et il peut donc modifier ses plannings de livraison et permettre à davantage de camions de le livrer sur la même plage horaire. [...]

[...] Pour l'exemple de Thomson, nous nous sommes cantonnés à sa phase de délocalisation et de spécialisation des unités de production. Par la suite le groupe a entrepris une nouvelle stratégie basée sur la mise en place d'un marketing mondial et sur la rationalisation économique de leur chaîne logistique. Il faut faire attention cependant à ne pas voire que des avantages dans cette délocalisation. Prenons l'exemple de l'entreprise Rossignol, dont nous entendons beaucoup parler actuellement, qui a décidé de relocaliser une grande partie de son activité de production à Chambéry. [...]

[...] Parmi ces facteurs nous pouvons citer2 : La mise en place d'usines spécialisées et/ou l'externalisation de la production 2 P-P. Donier, M. Fender, la logistique globale et le supply chain management Edition d'Organisation p141 3 Page La concentration des achats qui permettent des économies d'échelle et l'ouverture du sourcing vers des zones géographiques toujours plus nombreuses Le développement de systèmes intégrés de transport (logiciels de gestion des transports : WMS) La capacité à répondre à des changements brutaux de comportements des marchés par le transfert d'un produit d'un marché à un autre Le déploiement priceminister ) d'offres de commerce électronique (exemple : amazone, L'utilisation sur tous les autres marchés de solutions testées sur un marché (marketing glocal) Le partage des coûts de recherche et développement non pas seulement dans le design des produits mais également dans le domaine de la logistique (gestion des stocks, EDI, Internet ) et la centralisation des activités de recherche et développement. [...]

[...] Donier, M. Fender, la logistique globale et le supply chain management Edition d'Organisation P. Eymery, Enjeux de la logistique N. [...]

[...] Nous verrons que ces solutions informatiques peuvent être générales ou spécifiques à un métier. En parallèle de ces outils, une démarche ECR (Efficient Consumer Response) peut être avantageuse afin d'améliorer sa réactivité à travers des échanges d'informations fiables et de qualité soutenues par des systèmes d'informations performants. L'objectif consiste à pouvoir mesurer la performance de la supply chain et de l'améliorer constamment de manière à répondre aux exigences de ses clients. Pour cela nous avons schématisé les différents SI et leurs champs d'applications : Les APS (Advanced Planning and Scheduling) qui sont des outils spécifiques de planification de la production, de la distribution des transports et des prévisions (MRPII). [...]