informatique, gestion des connaissances, knowledge management, prax, nonaka, drucker, savoir, organisations, entreprises, capital immatériel, société du savoir, cycle de gestion des connaissances
De nombreux auteurs (tels que Prax, Nonaka ou Drucker) s'accordent à dire que nos sociétés ont subi de profonds changements ces dernières années. Émergence de nouveaux marchés, de nouveaux concurrents, avènement de l'informatique et des nouvelles technologies, accélération du cycle de vie des produits... Tous ces changements ont transformé les anciennes sociétés industrielles en "sociétés du savoir" (Prax, Nonaka) où l'incertitude règne quant à l'avenir.
Dans ces conditions, seules les "organisations du savoir", capables d'innover, de créer, de diffuser et d'intégrer constamment de nouvelles connaissances, seront compétitives et donc capables de survivre durablement. Cette constatation a mené à la prise de conscience de l'importance du capital immatériel (structurel ou humain) des entreprises, et par extension à la notion de Knowledge Management.
La gestion des connaissances est un domaine complexe et encore en développement, les consensus sont rares et il existe une multitude d'approches et de définitions. Cependant, son importance est, elle, de plus en plus reconnue et de nombreuses entreprises mettent en place de nouvelles pratiques afin de s'en rapprocher.
[...] Les chefs d'équipes, cadres moyens & responsables forment un niveau intermédiaire entre opérationnels et haute direction. D'après Nonaka, leur rôle est d'assurer la transition entre concepts abstraits de la direction et réalités concrètes de l'opérationnel, en développant des concepts à mi- chemin entre les deux qui aideront les spécialistes à donner un sens à leur travail. Nonaka les voit aussi comme les "ingénieurs du savoir", au sens où ils sont au carrefour des flux de connaissances verticaux et horizontaux, qu'ils explicitent et utilisent pour développer de nouveaux produits & technologies. [...]
[...] ) afin de lui permettre d'encourager au maximum la création, la diffusion et l'intégration des nouveaux savoirs, qui garantissent sa capacité à innover et donc à survivre. Pour se lancer sur le chemin de la gestion des connaissances, les dirigeants et entrepreneurs doivent comprendre les concepts sous-jacents (cycles de la gestion, spirale du savoir, flux des connaissances . ) et surtout percevoir l'ampleur de la notion. Car elle est particulièrement complexe, comme elle met en jeu à la fois le rigide et l'humain. [...]
[...] En effet, lorsque l'individu réalise ses tâches quotidiennes, il est amené à innover, grâce à l'interaction entre ses connaissances, les connaissances des autres et les informations qu'il utilise. De cette innovation naissent de nouvelles connaissances, que l'individu internalise, pendant la phase qualifiée "d'apprentissage" par Bukowitz & Williams. Une fois que la base de connaissances personnelle de l'individu s'est enrichie, cet individu est amené à partager ses nouveaux savoir-faire avec l'organisation et ses membres. Ce partage peut se faire grâce à la socialisation (la connaissance restera tacite, l'individu détenteur du savoir-faire initie un autre individu ou groupe) ou bien grâce à l'énonciation (il traduit la connaissance tacite qu'il vient d'acquérir en connaissance explicite pour faciliter sa compréhension et sa diffusion) et la combinaison (le nouveau savoir est standardisé en l'intégrant à quelque chose de concret, mis à disposition des autres). [...]
[...] Le rôle principal de la haute direction est de rassembler tous les membres de l'organisation sous cette ombrelle, grâce à l'expression de grands concepts & idéaux, en termes universels. La direction exprime l'avenir, une vision commune et utilise des métaphores pour exposer quelle direction générale elle souhaite voir l'entreprise prendre. L'abstraction de son discours permet à chacun de s'y reconnaître et d'y intégrer ses propres idéaux afin de s'identifier mais également de lancer le débat quant à l'interprétation. L'ombrelle conceptuelle guide les activités des employés et donc la création de savoirs. [...]
[...] L'un des autres aspects importants de l'organisation du savoir est son intégration et sa synergie (Prax). Même si l'entreprise peut paraître à première vue "divisée" de par sa structure en équipes, elle doit être considérée d'un point de vue systémique, comme un tout dont chaque partie, bien que spécialisée, entretient des relations privilégiées avec tous les autres sous-groupes, dans une logique de non-cloisonnement et d'encouragement de la circulation des connaissances à tous les niveaux. De la même façon, de gros efforts doivent être faits concernant les systèmes de communication (formels & informels) afin de garantir et faciliter à la fois la transmission d'informations & de connaissances et le développement d'un esprit de corps propre à l'entreprise. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture