Avec le déploiement de la société de l'information, nous sommes passés d'un monde où l'information était rare, protégée et difficile d'accès, à un monde où l'information est surabondante et les données de plus en plus difficiles à protéger. Aujourd'hui, la problématique s'est inversée. Ce n'est plus la possession des connaissances qui est l'enjeu majeur, mais leur classification et leur exploitation. Le knowledge management est alors né pour répondre à cette problématique. De nombreuses entreprises ont adopté des projets de KM et assez peu d'entres elles, semblent y avoir trouvé satisfaction. En effet, la compétitivité d'une entreprise dépend directement de la qualité des connaissances auxquelles ses employés ont accès : être mieux informé que la concurrence est un objectif majeur pour chaque firme. Pour Etienne Wenger, éminent spécialiste du travail collaboratif, les managers ont une idée bien trop restrictive du partage des connaissances, qui se cantonne souvent à des bibliothèques statiques, des répertoires de documents écrits. Or, toujours selon Wenger, ce sont les savoirs dynamiques qui font la différence. Ce qui requiert la participation de personnes totalement immergées dans le processus de création, raffinement, communication et utilisation des connaissances". C'est à partir de cette idée que se développe, depuis quelques années, dans le cadre de la gestion des connaissances, dans les entreprises, les communautés de pratique.
Nous pouvons alors nous demander : Qu'est ce qu'une communauté de pratique ? Quel gain apporte-t-elle réellement à l'organisation ? Si différence il y a, en quoi diffère-t-elle du knowledge management ? Dans quelle mesures et à travers quelles formes elle est mise en place ?
C'est à quoi, nous essayerons de répondre tout d'abord, dans une première partie, où nous étudierons le cadre théorique des communautés de pratique puis dans une seconde partie ou nous aborderons le rapport entre les communautés de pratique et le management.
[...] L'augmentation des compétences des membres d'une communauté de pratique est facilement mesurable par la polyvalence et donc la productivité qu'elle va apporter. La valorisation du patrimoine de connaissances de l'entreprise réalisé à travers une communauté de pratique est moins facilement mesurable, cependant l‘ensemble des professionnels travaillant de manière internationale sur des sujets nécessitant un bon niveau de technicité comme la finance, pourront néanmoins confirmer son apport à la société. Mise en place d'une communauté de pratique 2.2 .1) Création Une communauté de pratique se construit et s'organise de manière progressive, en s'appuyant sur des réseaux informels. [...]
[...] Elles sont généralement subdivisées afin d'encourager la participation active de tous les membres. Long terme ou court terme L'émergence de toute communauté de pratique requiert un certain temps, mais la durée de vie des communautés diffère grandement. Certaines existent depuis des siècles, alors que d'autres ont une durée de vie beaucoup plus courte (mois, années, décennies). Par exemple, les communautés de pratique portant sur un langage de programmation informatique évoluent rapidement à travers les années et disparaissent parfois pour donner naissance à de nouvelles communautés. [...]
[...] Nous avons montré l'importance des enjeux et jeux de pouvoir que représente cette forme organisationnelle. Les communautés de pratique semblent particulièrement exposées à un retour de la hiérarchie liée à une volonté de contrôle de la part des dirigeants. De simples liens de reporting et d'arbitrages associés à une volonté de capitalisation légitime se transforment ainsi en une relation de hiérarchique contraignante qui vient limiter les possibilités d'échange et de génération de connaissance. La communauté de pratique se rapproche alors dangereusement d'un classique groupe de travail, entraînant dans sa disparition une part de la motivation et du dynamisme de ses membres. [...]
[...] Leur existence se renforce au constat que la réflexion collective aide à la résolution des problèmes. Aujourd'hui, les communautés de pratique doivent leur renaissance au développement des TIC (technologies de l'information et de la communication). Les TIC contribuent notamment à leur fonctionnement, en facilitant les échanges et l'accès aux informations. Dans les domaines professionnels, les communautés de pratique constituent des lieux de professionnalisation utiles aux individus, ainsi qu'aux organisations (services, entreprises, etc.). Mais leur durée de vie est fragile, elle repose sur un équilibre entre autonomie, liberté, créativité et contrôle, formalisation, fonctionnement organisé Quel intérêt pour les communautés de pratique ? [...]
[...] L'animateur devra éviter les dérapages et s'attacher à orienter les échanges vers les finalités de la communauté : la production et le transfert de connaissances .3) Plue value générée par la communauté de pratique Un partage ouvert et organisé permettra à la communauté de pratique de générer une plus-value reposant sur sa capacité permanente à faire partager les expériences et les pratiques, l'animateur devra s'attacher à mettre en place les conditions de production, ainsi que de mise en valeur et de diffusion des produits. Le fonctionnement de la communauté et son animation doivent permettre à chaque membre de participer à son niveau et en fonction de ses contraintes. Des lieux de confrontation collective sont à instaurer (réunion physique et/ou par visioconférence des membres). Des espaces de discussion interindividuelle sont aussi nécessaires pour travailler entre des regroupements. [...]
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