Rien n'est plus obscur que les origines du jeu de go. Certains historiens remontent jusqu'au Tibet pour retrouver ses racines. Les chinois l'attribuent aux empereurs mythiques Yao et Shun, lesquels auraient inventé le go il y a plus de 4000 ans, pour éduquer leurs fils respectifs moins sages qu'eux. Une autre légende rapporte que le go aurait été imaginé au XVIIe avant J-C par un vassal soucieux de distraire son suzerain. Ce qui est sûr, c'est qu'il est le plus ancien jeu de stratégie du monde. On estime son éclosion réelle en Chine aux alentours de mille à deux mille ans avant Jésus-Christ ; mais la première trace écrite de son existence ne remonte qu'au cinquième siècle avant J-C. Le jeu de go s'inspire alors des philosophies et astrologies chinoises. Les premiers ouvrages concernant ce jeu (nommé " Weiqi " en chinois) ont été écrits sous la dynastie Tang, de 618 à 906.
Le go fut officiellement introduit au Japon via Kyôto en 735 – époque Nara, suite à une mission en Chine de l'ambassadeur Kibi No Makibi (il semble cependant que le go ait été connu plus tôt au Japon par le biais de la Corée). Le Japon, alors en pleine période de fascination pour son voisin chinois, réserva à ce jeu un bon accueil.
Le jeu de go prospéra ensuite au Japon jusqu'au XVIe siècle, mais son expansion resta limitée, car le jeu était réservé à la Cour royale. Par la suite, des écoles privées s'ouvrirent et, jusqu'en 1600, le go fut une discipline obligatoire de l'académie militaire japonaise. Les maîtres de go étaient reconnus, et bénéficiaient de privilèges à la Cour des seigneurs féodaux.
En 1603, le shôgun Tokugawa Ieyasu fonda une académie pour la promotion du jeu de go (la Go-in) : le go s'organisa, se professionnalisa, et le niveau théorique augmenta. L'académie attribua des " degrés " aux joueurs professionnels, en utilisant le système des dans du judo. Cette académie perdura jusqu'en 1868, date à laquelle l'organisation étatique du jeu prit fin. Après 1868, le go va connaître sous l'ère Meijin un nouveau tournant ; la fondation de la Nihon Ki-in (organisation japonaise de go actuelle, dont le siège est à Tôkyô). Celle-ci va achever de démocratiser et moderniser la pratique du go, notamment grâce à la presse et aux mécènes.
Au XXe siècle, le go a connu un essor spectaculaire au Japon, et une ouverture vers d'autres pays. Il existe aujourd'hui près de dix millions de pratiquants réguliers au Japon ainsi qu'un grand nombre de joueurs professionnels.
Les Jésuites au XVIe siècle, furent sans doute les premiers occidentaux à voir un goban. Suite à un voyage au Japon, l'ethnologue et joueur d'échecs Otto Korschelt, rédigea le premier traité de go occidental en 1881, et ramena donc les règles en Europe ; mais celles-ci restèrent encore méconnues.
C'est en 1920, aux Etats-Unis, qu'est apparu le premier club de go en Occident ; suivi par la fondation, en 1934, de American Go Association à New-York. Puis ce fut au tour de l'Europe de s'intéresser petit à petit à ce jeu (création du championnat d'Europe en 1957). Le développement du go fut ensuite marqué par une accélération dans les années 1970, période d'éclosion du go français. En 1978, fut créé le championnat du monde des amateurs, marquant l'ouverture du jeu en dehors de ses frontières asiatiques originelles.
Le jeu de go semble donc être ancré dans l'histoire et la culture asiatique. On ne peut se pencher sur la question du jeu de go sans étudier l'influence qu'il a exercée et exerce encore sur la société et son fonctionnement. En effet, le jeu de go reflète toute une manière de penser et de considérer le monde qui nous entoure et donc toute une manière d'agir et d'interagir avec lui.
Ce jeu suit des règles précises, mais est inspiré à la base des philosophes et de la culture asiatique (I) ; il est beaucoup utilisé dans le domaine du management pour élaborer de nouvelles stratégies (II) ; toutes ces influences du jeu de go se retrouve dans l'histoire du Japon (III).
[...] On estime son éclosion réelle en Chine aux alentours de mille à deux mille ans avant Jésus-Christ ; mais la première trace écrite de son existence ne remonte qu'au cinquième siècle avant J-C. Le jeu de go s'inspire alors des philosophies et astrologies chinoises. Les premiers ouvrages concernant ce jeu (nommé " Weiqi " en chinois) ont été écrits sous la dynastie Tang, de 618 à 906. Le go fut officiellement introduit au Japon via Kyôto en 735 époque Nara, suite à une mission en Chine de l'ambassadeur Kibi No Makibi (il semble cependant que le go ait été connu plus tôt au Japon par le biais de la Corée). [...]
[...] Les maîtres de go étaient reconnus, et bénéficiaient de privilèges à la Cour des seigneurs féodaux. En 1603, le shôgun Tokugawa Ieyasu fonda une académie pour la promotion du jeu de go (la Go-in) : le go s'organisa, se professionnalisa, et le niveau théorique augmenta. L'académie attribua des " degrés " aux joueurs professionnels, en utilisant le système des dans du judo. Cette académie perdura jusqu'en 1868, date à laquelle l'organisation étatique du jeu prit fin. Après 1868, le go va connaître sous l'ère Meijin un nouveau tournant ; la fondation de la Nihon Ki-in (organisation japonaise de go actuelle, dont le siège est à Tôkyô). [...]
[...] L'historien chinois Pan Ku résume assez bien le principe du go : " La planche de jeu doit être carrée, elle représente la Terre, et les angles droits signifient honnêteté et droiture. Les pierres sont jaunes et noires : cette distinction signifie le Yin et le Yang. Les groupes dispersés sur le jeu représentent les corps célestes Les joueurs respectent ce que les règles permettent : c'est la rigueur du Tao. " Le jeu de go offre plusieurs possibilités de comparaisons dans la société, dont la plus courante est la référence militaire : l'affrontement des deux joueurs peut en effet se voir comme une série de batailles. [...]
[...] Affaibli, ce dernier perd l'initiative sente-. Le Japon, trop sur de lui, et surtout persuadé que tout développement économique ne se concevait pas sans expansion coloniale, est donc perdant de cette manche. Mais malgré sa défaite, le Japon conserve son ambition de devenir numéro 1 mondiale, mais cette fois-ci au niveau économique et non pas militaire. 1945-1955 : la deuxième reconstruction/juseki Au sortir de la deuxième guerre mondiale, le japon a perdu ses colonies et son influence dans la zone Asie. [...]
[...] Chaque intersection du territoire d'un joueur lui rapporte un point, ainsi que chacune de ses pierres encore présentes sur le plateau. Une partie se divise en trois : le fuseki est le début de la partie. Le joueur pose sa structure des territoires qu'il va construire. Ces territoires prospectifs, appelés moyo, ne sont pas conçus pour qu'il soit rentable pour l'adversaire d'y pénétrer à ce stade du jeu. Ensuite vient le chuban, le milieu de la partie : c'est une phase d'expansion des moyos, d'invasion des territoires adverses et de combats locaux. [...]
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