Interview avec une juriste à l’INSERM

Résumé du document

Quel est votre parcours pour arriver à ce poste (universitaire et professionnel) ?
J'ai une formation assez atypique. J'ai tout d'abord obtenu un baccalauréat général. Puis étant attiré par l'international, je me suis orientée dans un DEUG de langues étrangères appliquées, mais voyant que le débouché étant limité à l'enseignement, ce qui ne m'intéressait pas, j'ai décidé de poursuivre dans un IUT de commerce international à Paris V. En réalité, je ne savais pas vraiment vers quoi je m'orientais en faisant cet IUT, mais cela m'a permis d'avoir quelques notions d'économie et de marketing, mais cela ne me plaisait pas. Les études de droit me paraissant plus stables, j'ai fait un DESS de droit à Sault.

Extraits

[...] Investissement en dehors du lieu de travail ? Y a-t-il des pics d'activité dans l'année ou dans le mois ? Bien que travaillant dans le secteur public, ma charge hebdomadaire est d'environ 45 heures. De plus il m'arrive fréquemment de ramener du travail chez moi en rentrant le soir. Il est vrai que mon travail m'intéresse particulièrement donc je ne vis pas ça comme un fardeau. Mais je peux comprendre que quelqu'un ayant une vie de famille importante ne pense pas comme moi. [...]

[...] Je me déplace moins que lorsque j'étais directrice juridique d'une filiale de l'INSERM. Aujourd'hui il m'arrive de me rendre environ une fois par semaine dans d'autres établissements, que ce soit à Paris, en province, et parfois même à l'étranger. Je remarque cependant, que les voyages à l'étranger se sont de plus en plus raréfiés grâce à l'émergence des technologies de communication, que ce soit les mails ou les vidéoconférences. V - Perspectives d'avenir Est-ce un milieu porteur d'emplois en ce moment ? [...]

[...] Je suis chargée de la valorisation de la propriété intellectuelle, c'est-à- dire que quand une invention est faite, j'ai un rôle de protection, mais aussi de commercialisation de cette propriété. Je travaille en partenariat avec des institutions telles que le CNRS, l'institut Pasteur et l'institut Curie . Mon métier consiste majoritairement à rédiger et négocier des contrats. Ayant toujours été intéressée par l'ouverture internationale, je me charge d'accords-cadres avec des partenaires étrangers, tels que l'université des sciences au Maroc, ou l'université Rockfeller aux États unit, tous ces contrats se faisant en anglais, la langue juridique internationale. [...]

[...] Je ressens comme une défaite personnelle chaque contrat qui n'est pas établi comme je l'aurais souhaité. C'est aussi une stimulation et une motivation supplémentaire. III - Profil Quelles sont les qualités humaines/aptitudes indispensables et nécessaires pour travailler comme juriste ? Tout d'abord, je pense qu'il n'y a pas de profil type, mais des éléments de caractère indispensable qui se retrouvent en chaque juriste. En premier lieu, il est nécessaire d'être très logique et rigoureux. La rigueur est élément indispensable lors de la rédaction d'un contrat, et en droit en général. [...]

[...] Tout dépend de la spécialisation prise en droit. Au sein d'une entreprise, on traite avec les autres départements de l'entreprise, tandis que dans un cabinet d'avocat, on traite avec les clients. Faire du contentieux est différent, car le juriste est en contact avec les tribunaux. Mais dans tous les cas, le juriste doit rédiger un contrat à partir d'éléments qu'on lui impose, ou qu'il doit négocier. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez, et quelles sont les satisfactions que vous éprouvez ? (Rire). [...]