Quel est le rôle des informations comptables et financières dans la réduction de coûts d'agence liés au comportement opportuniste des dirigeants ? En quoi les affaires frauduleuses récentes sont-elles le reflet d'une gouvernance déréglée ? En quoi la réforme du cadre conceptuel comptable basée sur les normes internationales IAS/IFRS peut elle rétablir la confiance dans les relations entre les dirigeants et les actionnaires ?. La mise en place des normes internationales ne va-t-elle pas faire apparaître de nouveaux problèmes que devront résoudre les « gardiens du chiffre » ?
A la lumière des débats récents qui agitent les chercheurs et les praticiens, il semble que la réforme du système comptable adaptée du système américain, ne soit pas une panacée pour le gouvernement d'entreprise (problématique).
Pour répondre à cette problématique, nous montrerons dans une première partie que la gouvernance actuelle de sociétés par action se heurte à la mauvaise qualité des informations comptables, puis dans une deuxième partie nous nous analyserons l'impact de la mise en place de normes IAS/IFRS et les difficultés de sa mise en œuvre (plan).
[...] En effet, ce ne sont que de simples changements de valeur qui ne sauraient constituer une évaluation de la performance. Il ne faut pas confondre et comptabiliser de la même façon dans le compte de résultat les plus-values sur ventes d'actifs, qui sont réalisées, avec les variations de valeur. Cela ne contribue pas à une lecture économique des états financiers D'autres font également remarquer que la capacité d'une entreprise à générer des cash-flows dépend avant tout de l'avantage compétitif que cette dernière a su développer sur ses pairs, et en particulier de sa capacité à gagner des parts de marché, à réduire ses coûts ou à créer de nouveaux produits. [...]
[...] Qu'est-ce qui va changer dans la comptabilité de demain ? Comparé au référentiel français, le référentiel IAS/IFRS comporte quatre différences. La première porte sur la primauté du bilan sur le compte de résultat. Jusqu'alors, la prédominance revenait au compte de résultat parce qu'on privilégiait l'exploitation de l'entreprise. A présent dans l'optique de l'investisseur, le bilan devient un élément essentiel parce qu'il représente le potentiel de l'entreprise. La deuxième et la plus révolutionnaire sans doute est la généralisation de la juste valeur dans le référentiel des normes comptables. [...]
[...] Conclusion La comptabilité est le langage de la vie économique. La confiance des utilisateurs provient de la pertinence de ses principes, de la précision de ses définitions, de la qualité de leur mise en œuvre. Les informations fournies par le système comptable sont au centre de conflits d'intérêts ; elles sont un enjeu de pouvoir. La mise en place des normes IAS/IFRS apparaît comme un progrès pour améliorer la qualité et la transparence des informations communiquées aux investisseurs mais elles ne constituent pas la panacée. [...]
[...] Ménard définit la comptabilité créative comme la solution d'un problème comptable par des méthodes ingénieuses, souvent dans le but de contourner des règles comptables jugées pénalisantes en regard principalement du résultat ou de la situation financière de l'entité. Cette créativité peut prendre plusieurs formes, consistant par exemple à choisir plusieurs traitements comptables admis celui qui permet de mieux refléter l'image flatteuse que les dirigeants souhaitent présenter dans les états financiers, jusqu'à l'habillage de bilans, plus grave, consistant à utiliser abusivement de méthodes donnant une image plus que flatteuse, en éludant des charges et des dettes, en sous-évaluant des amortissements, en déplaçant artificiellement des échéances, en comptabilisant des opérations virtuelles. [...]
[...] Quel est le rôle des informations comptables et financières dans la réduction de coûts d'agence liés au comportement opportuniste des dirigeants ? En quoi les affaires frauduleuses récentes sont-elles le reflet d'une gouvernance déréglée ? En quoi la réforme du cadre conceptuel comptable basée sur les normes internationales IAS/IFRS peut elle rétablir la confiance dans les relations entre les dirigeants et les actionnaires La mise en place des normes internationales ne va-t-elle pas faire apparaître de nouveaux problèmes que devront résoudre les gardiens du chiffre ? [...]
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