Professeur de Management à l'université de Toronto, Gareth Morgan a été récemment élu "Life Fellow" de l'International Academy of Management en reconnaissance de sa remarquable contribution aux sciences et à la pratique de la gestion. Considéré comme auteur de l'école interprétative, cet auteur canadien poursuit une carrière de conférencier et de consultant en entreprise ainsi que dans plusieurs universités d'Amérique du Nord et d'Europe.
L'œuvre que nous allons étudier dans ce dossier, « Images de l'organisation », propose plusieurs visions des organisations à travers des images ou métaphores. Chacune de ces présentations de l'organisation est suivie d'une courte analyse de ses forces et faiblesses, permettant au lecteur de comprendre les enjeux et limites de celle-ci. Cette contribution originale de l'auteur consiste donc à joindre, dans un seul et même ouvrage, l'apport de disciplines (sciences humaines comme sciences physiques ou encore biologie) à l'analyse et à la compréhension des organisations.
En ce qui nous concerne, nous envisagerons uniquement la métaphore du politique et, plus particulièrement, les points traités par G. Morgan que sont « L'organisation comme système gouvernemental » ainsi que « La gestion des organisations pluralistes. »
[...] Par contraste avec l'idée que les organisations sont des entreprises intégrées et rationnelles qui poursuivent un but commun à ceux et celles qui en font partie, la métaphore du politique nous amène à les considérer comme des réseaux lâches de gens qui ont des intérêts divergents, mais qui sont réunis pour des raisons d'ordre pratique, c'est-à-dire pour gagner leur vie, pour poursuivre leur carrière, pour tenter d'atteindre un but ou un objectif. Cf. p du texte étudié. Il s'agit alors d' alliances interpersonnelles, réseaux et gouverne de l' "organisation non officielle". Cf. p du texte étudié. Cf. pp.192 et 193 du texte étudié. [...]
[...] Aussi existe-t-il un scénario politique inhérent à tout individu et conciliant chacune de ses inclinaisons personnelles Par conséquent, une organisation supposant la réunion de plusieurs individus en son sein, le contenu politique se multiplie de façon proportionnelle au nombre de ses joueurs, tous agissant selon leurs intérêts personnels.[13] Cette première analyse nous mène alors à la suivante : La compréhension des conflits Le conflit naît dans l'inadéquation de la réalisation des intérêts de chacun. L'individu, dans l'organisation, adopte une attitude particulière afin d'atteindre ses objectifs personnels et répondre ainsi, tout ou partie, à ses aspirations. La notion de politique apparaît alors : combiner ses propres intérêts avec ceux du plus grand nombre. Le conflit est donc révélateur d'un déséquilibre entre plusieurs individus, ou groupes d'individus, appartenant à la même organisation, qui, bien que poursuivant un but identique, choisissent des orientations distinctes qui répondent au mieux à leurs aspirations. [...]
[...] On parle alors de coalition ou de cohabitation. Née en République Fédérale d'Allemagne, la cogestion a pris des formes très diverses selon les endroits et les époques. Cette forme de gouverne entraine un débat important sur son fondement politique. En effet, certaines formes de cogestion permettent aux travailleurs de participer directement à la direction de l'entreprise. Or, [ ] pour qu'un système de gouvernement soit sain, ceux qui détiennent le pouvoir doivent se trouver aux prises avec une forme d'opposition quelconque Ainsi, l'intégration des travailleurs à la gestion de leur firme semble compromettre leur pouvoir d'opposition aux décisions prises puisqu'ils y auront participé. [...]
[...] Serait-il alors possible pour ceux-ci d'accepter de participer directement à la gestion de l'entreprise ? De plus, comme le soulève l'auteur dans l'extrait que nous avons étudié, les employés ont un réel intérêt à ne pas perdre une trop grande importance dans la gouvernance puisque cela leur laisse une marge de manœuvre pour une éventuelle contestation. Ce qui n'est plus le cas dès l'instant où ils sont eux-mêmes impliqués dans le processus de décision. Chapitre 2 paysage des entreprises françaises[20] De nos jours, la plupart des entreprises françaises sont fondées sur un modèle bureaucratique. [...]
[...] Partie III actualité du texte Cette partie de notre exposé a pour objet de mettre en relation le texte avec la société actuelle. Nous avons choisi de baser cette partie sur une approche globale de la situation actuelle des entreprises occidentales en général. En effet, il nous est apparu très fastidieux de trouver des exemples concrets d'entreprises correspondant à chaque modèle politique. Aussi avons-nous pris le parti de baser notre étude sur un autre axe de recherche, qui nous paraît plus significatif et enrichissant. [...]
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