« Vos baskets sont-elles fabriquées hors sweatshops, vos tapis sont-ils responsables, vos ballons sont-ils contre la main-d'œuvre enfantine ? » Voici le genre de questions que pose N. Klein aux consommateurs dans son ouvrage "La stratégie du choc". A cette liste de produits on pourrait rajouter un grand nombre de biens utilisés dans la vie de tous les jours et fabriqués dans des conditions qui ne respectent pas les Droits de l'Homme. En plus de cela de nombreux accidents majeurs sont survenus ces trente dernières années : les catastrophes écologiques, scandales boursiers, catastrophes sanitaires, licenciements abusifs…
Récemment l'opinion publique a véritablement pris conscience de ces problèmes et juge les entreprises en partie responsables. La société civile souhaite que celles-ci changent, adoptent des objectifs autres que financiers et contribuent au développement de la cité. Face à ces critiques croissantes, les sociétés ont dû apporter des réponses concrètes. Les dirigeants en concertation avec leurs parties prenantes ont trouvé un consensus : le gouvernement d'entreprise, qui selon G. Charreaux, « recouvre l'ensemble des mécanismes organisationnels qui ont pour effet de délimiter les pouvoirs et d'influencer les décisions des dirigeants, autrement dit, qui gouvernent leur conduite et définissent leur espace discrétionnaire. », se doit d'intégrer une politique de Responsabilité Sociale. La Commission Européenne définit la Responsabilité Sociale de l'Entreprise comme étant « l'intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leur activité commerciale et les relations avec leurs parties prenantes. ». Les dirigeants vont de leur propre initiative avec leurs parties prenantes : actionnaires, salariés, clients… contribuer à améliorer la société et à protéger l'environnement en accord avec leurs partenaires.
[...] Cette baisse de résultat résulte principalement du boycott exercé par Nike sur le marché américain, les ventes dans ce pays ont énormément régressé, elles atteignaient 5.5382 Milliards d'articles en 1997. Elles ne représentaient plus que 2.4327 Milliards en 2000. Les mouvements consuméristes sont beaucoup plus importants aux Etats-Unis comparativement aux mouvements existants en Europe. On peut citer le cas Danone en 2001 dont un appel au boycott en France avait été lancé suite aux 570 suppressions d'emplois alors que la firme réalisait de gros profits. [...]
[...] Elle aura pour objectif de faire connaître les principes de la RSE à n'importe qui de telle manière que celle-ci soit applicable bien plus facilement. Ensuite les normes sociales dont la principale : SA 8000. Elle est l'équivalent de la norme ISO 14001 dans le domaine social. Ici ce sont les producteurs ou sous-traitants qui sont certifiés, mais la donneuse d'ordre peut néanmoins s'engager dans la certification. Dans ce cas-là, l'organisme qui la mit en place a aussi mis en place des audits par des sociétés spécialisées chargées de vérifier la bonne application de la norme[15]. [...]
[...] Vigeo peut également consulter de nouveau les parties prenantes. La troisième étape consiste à mêler les différentes informations et à établir un score pour chaque domaine de notation. La quatrième étape consiste en la rédaction d'un pré rapport qui est transmis a l'entreprise analysée. L'entreprise dispose de 10 à 15 jours pour fournir ses observations et des compléments d'information. Ceux-ci peuvent être jugés recevables ou non par Vigeo. La cinquième étape consiste la rédaction d'un rapport et à convertir les scores des entreprises en rating qui est une classification des entreprises dans cinq groupes différents résumés dans le tableau ci-dessous en fonction de leur score obtenu[8]. [...]
[...] Ils acceptent de coopérer pour la majorité d'entre eux avec les entreprises et les ONG pour développer le RSE. Les accords cadres spécifiques se développent rapidement comme le montre le graphique ci-dessous, mais ceux-ci concernent principalement des entreprises allemandes et françaises. Ces accords sont presque une uniquement européenne. On peut expliquer ce phénomène par la tradition de négociation sociale présente en Europe de l'Ouest.[3] Aux Etats-Unis, les syndicats utilisent donc très peu les accords-cadres spécifiques, mais les négociations avec les dirigeants sont bien entendu présentes. [...]
[...] Cette façon d'investir s'appelle l'investissement socialement responsable. Pour la suite de notre démonstration, nous retiendrons la définition de Frédérique Déjean : un investissement est socialement responsable s'il intègre des critères non financiers dans la sélection des titres de portefeuilles d'actions ou d'obligations. L'investissement socialement responsable a commencé à se développer significativement dans les années 80 et arrive en Europe au début des années 90 grâce au succès du développement durable Déjean Ce changement de comportement peut être attribué à deux raisons principales : Une prise de conscience des actionnaires des effets négatifs engendrés par certaines entreprises dans lesquels ils investissent. [...]
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