Longtemps, la micro-économie souvent assimilée à l'analyse économique de l'entreprise a pensé le comportement de l'entreprise comme un automate technique mû par une seule logique : la maximisation des profits, c'est à dire l'utilisation optimale de machines et des hommes pour en tirer le meilleur bénéfice. C'est le modèle de la « boîte noire », modèle qui considère que l'entreprise est une organisation sommaire dont la seule rationalité est purement technique. Ce modèle simple et uniforme peut difficilement rendre compte du système complexe de l'entreprise associant aujourd'hui des rationalités technique, organisationnelle et sociale.
Les gestionnaires peuvent-ils s'appuyer sur la théorie micro-économique traditionnelle? Quelle est la nature et l'ampleur de ces apports pour éclairer la décision, comprendre la réalité de l'entreprise ? Comment faut-il faire évoluer les problématiques de l'entreprise pour éclairer les pratiques des gestionnaires?
Le corpus théorique de la micro-économie traditionnelle fournit un ensemble de concepts et de schémas d'analyse qui influencent ou inspirent les praticiens, mais elle n'intègre pas l'entreprise en tant que telle (problématique).
Si la micro-économie traditionnelle constitue une référence implicite constante pour les gestionnaires, elle doit être dépassée pour mieux prendre en compte la dimension organisationnelle de l'entreprise (plan).
[...] Le renouvellement des problématiques s'inscrit dans un cadre plus général, celui des nouvelles théories économiques qui agitent actuellement la communauté des économistes. Ces nouvelles approches, en ouvrant la boîte noire de l'entreprise permettent d ‘avoir désormais un regard transversal sur la réalité des problèmes de l'entreprise, si nécessaire aujourd'hui. Bibliographie - Economie P.A Samuelson, W.D Nordhaus Ed Economica 2000 - MBA l'Essentiel du management par les meilleurs professeurs Ed. d'Organisation 2005 - Economie de la firme B.Baudry Ed La Découverte 2003 - Economie politique 2. [...]
[...] On évoque souvent le caractère irréaliste de hypothèses du modèle micro- économique. Or les hypothèses théoriques ne se jugent pas à leur degré de réalisme, mais à leur capacité à fournir une base de lecture du réel et à leur capacité à prévoir de manière satisfaisante les comportements effectifs des gestionnaires. Loin de nier en effet la complexité du réel, la micro-économie l'intègre de manière systématique et clarificatrice, en termes notamment de définition des conditions de validité du modèle de l'entreprise. [...]
[...] Le principal n'a pas les moyens de contrôler la loyauté du mandataire. Il va donc devoir mettre en œuvre un système d'incitation et de surveillance. Ce système a un coût. Il s'agit dès lors de trouver le dispositif contractuel qui minimise ce coût. E. Fama et M. Jensen, deux des spécialistes les plus en vue de la théorie de l'agence, proposent une typologie basée sur le degré de séparation entre fonction de décision (management) et fonction d'assomption des risques (actionnarial). [...]
[...] Les pratiques informationnelles en vigueur dans les entreprises ne sont que le prolongement plus ou moins direct de la théorie micro-économique. Sur ce point, les exemples sont connus, puisqu'ils renvoient à la pratique comptable: - la comptabilité générale doit évoquée, parce que l'une de ses finalités est de décrire la formation du résultat symbolique du profit au delà, des perpétuelles controverses sur sa mesure, - la comptabilité analytique ensuite, puisque les résultats issus de la théorie micro-économique de la production sont à la base des raisonnements en matière de calcul et de suivi de coût de revient. [...]
[...] Or, les chefs d'entreprises sont rarement passifs sur les marchés, ils préfèrent influencer par leurs décisions les conditions de la concurrence, - la notion classique de concurrence élimine toute incertitude et toute ignorance. Or la vie économique est dominée par l'incertitude, - la notion classique de concurrence néglige l'élément temporel et confond une situation de concurrence réalisée avec un processus de concurrence. Elle étudie l'état d'ajustement final des données et des variations et non leur mode d'ajustement. B Le renouvellement de la théorie micro-économique Le courant béhavioriste La première rupture dans l'approche théorique de l'entreprise vient des travaux de H.A. [...]
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