Suite aux suicides répétitifs de ces deux dernières années dus notamment aux conditions de travail, à l'immobilisme statutaire, aux stress et pressions quotidiennes dans des entreprises telles que Renault, il apparaît que le stress en entreprise est un sujet brûlant et dérangeant. Aujourd'hui, un tiers des salariés français se disent trop tendus, ressentent un excès de stress au travail. Cette proportion tend à s'accroître depuis une vingtaine d'années, et cela s'explique par la forte exigence des entreprises vis-à-vis de leurs employés, l'augmentation accrue des modes de flexibilité et leurs conséquences, en un mot la conjoncture économique des entreprises, en concurrence internationale.
Le stress peut être défini comme une perturbation biologique, provoquée par un ou plusieurs agresseurs externes à l'organisme. En effet, un élément environnemental (la météo, l'heure…), un fait, une situation, comme la venue d'une personne respectée, une présentation orale devant un jury… engendre un stimulus nerveux et hormonal dans l'organisme, qui perturbe son fonctionnement normal, soit en mobilisant les facultés et compétences pour répondre le mieux possible à l'agresseur, protéger le corps ; soit lorsque les stimuli sont trop nombreux et continus sur une longue période, en créant des troubles néfastes pour la santé de l'individu (perte de sommeil, hyperactivité, troubles digestifs, tension des muscles…). On peut employer un vocabulaire médical comme symptômes de stress, effets secondaires, troubles biologiques, contagion… pourtant le stress n'est pas une maladie. C'est un mécanisme de défense naturel très complexe. Ainsi, il y a autant de stresseurs potentiels que d'éléments extérieurs, et chaque individu se comporte différemment face à ces situations, les gère et les tolère différemment. Cela apparaît donc comme un fait personnel, que l'on doit apprendre à contrôler individuellement. Cependant, le but premier du stress est de permettre au corps de réagir rapidement et efficacement à une situation de « danger », d'agression. Ainsi on peut dire en quelque sorte que le stress est un excellent outil de flexibilité humain, comme ceux utilisés en entreprise de plus en plus souvent. C'est pourquoi certains managers souhaitent pouvoir contrôler, gérer le stress émanant d'une équipe de travail.
On peut ainsi se demander comment gérer le stress au sein d'une équipe de travail ? Pourquoi est-ce important de gérer ce stress collectivement ? Quels sont les moyens dont disposent les entreprises pour trouver des solutions face à des équipes démotivées, fatiguées, en perte d'efficacité à cause des pressions et du stress quotidien ?
L'analyse passera en premier lieu par la compréhension globale du sujet :
Le stress. L'encadrement précis du sujet permettra ainsi de repérer les différents problèmes que peut poser un excès de stress dans une équipe. Suivra un examen de la situation en entreprise, afin de dégager les intérêts que peuvent avoir les entreprises à gérer le stress de leurs équipes et constater si ces intérêts peuvent être également bénéfiques aux salariés eux-mêmes. Enfin, nous détaillerons les différents outils et pratiques appliquées en entreprise pour réduire le stress de leurs collaborateurs, leurs avantages et critiques éventuelles.
[...] Chacun doit rester à sa place. A partir du moment où j'ai mis en place tous les préalables - je suppose que je suis à l'écoute du salarié, que je véhicule une tension positive, que je donne du temps aux personnes pour s'exprimer je ne demande plus aux gens s'ils se sentent bien. Soit, ils se sentent bien et ils continuent. Soit, ils ne se sentent pas bien et ils partent. Si, malgré tout cela, il fallait persister à vouloir faire sortir le mal-être des gens, j'estime que ce serait donner une excuse aux mauvais pour expliquer leur manque de résultats. [...]
[...] Le stress est devenu chronique dans la mesure où il n'y a pas dans l'entreprise des moments où le stress s'exprime en tant que fait naturel, momentanément, sur une courte période, une situation en particulier. Le salarié est sollicité sans cesse pour augmenter la compétitivité, la productivité et doit travailler avec des personnes avec qui il peut avoir des tensions. Ce sont tous les jours que l'entreprise a besoin d'atteindre ses objectifs pour être toujours plus performante. De ce fait, les managers n'ont de cesse de mettre la pression sur le travail de leurs subordonnés. Ainsi, certains salariés subissent les cadences et sont en surrégime. [...]
[...] Il doit apprendre à gérer les émotions de ses collaborateurs. Pour cela, il est primordial qu'il connaisse les membres de son équipe, qu'il soit une bonne qualité d'écoute et d'ouverture d'esprit. Il doit pouvoir comprendre ses collaborateurs tout en restant ferme pour préserver sa position légitime. Les qualités d'écoute, de compréhension, de mise en œuvre d'un bon dialogue social seront mieux adaptées si le manager gère son équipe de manière démocratique, intermédiaire, voire paternaliste (selon le modèle de Blake et Mouton). [...]
[...] Il apparaît des intérêts économiques et sociaux tant pour l'entreprise que pour les salariés, sans réels inconvénients mis à part le temps et l'investissement pour mettre en place des solutions, mais ceux-ci auront largement le temps d'être rentabilisés. Gérer le stress en entreprise semble donc indispensable, même s'il persiste des facteurs non maîtrisables, dus à la vie privée de chaque individu. Le stress est un outil complexe qu'il faut manipuler avec précaution sous peine d'avoir de graves répercussions en tant que manager. Quels sont les outils à disposition des managers ? [...]
[...] Le dernier concerne la gestion des conflits, le contrôle de ses émotions, mettre en place des attitudes positives. Les outils internes Y a-t-il un style de management préférable pour diminuer les tensions ? En premier lieu, nous avons vu qu'utiliser le stress comme outil à part entière de management n'était pas une bonne solution. Il parait donc évident de ne pas combattre le stress par le stress. Comme dans tout problème, les meilleures solutions sont à trouver par apport aux causes profondes et non comme soins palliatifs à une situation. [...]
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