La théorie comportementale de la firme, élaborée par Cyert et March (1963), avait pour ambition de décrire le processus de décision organisationnel. Leur hypothèse se base sur le fait que les membres des organisations opèrent des choix et prennent des décisions, déterminés par la performance et les aspirations des organisations. Cyert et March soulignent que l'action n'est pas guidée par une démarche rationnelle ; des objectifs préétablis, des préférences révélées, mais ceux-ci émergent davantage du processus d'action même. Présentant un « surplus de sens » pour les individus qui les appliquent ou impliquant des rapports de force entre eux, les règles laissent une marge de liberté aux actions individuelles et collectives, toujours imprévisibles. Cyert et March se sont donc interrogés sur la pertinence de l'adjectif « rationnel » appliqué à l'analyse des objectifs et des décisions.
[...] Le processus de prise de décision dans les organisations va dépendre : - de la façon dont on a identifié le problème ; - du mode de collecte des informations ; - du poids des coalitions en présence ; - de l'intégration des leçons du passé Il y a 4 types de situation et de décision : Quasi-résolution ou résolution des conflits Une entreprise étant composée de coalitions de membres ayant des buts différents, il est nécessaire de mettre au point des procédures de résolution des conflits par : -la rationalité locale : chaque unité dans l'entreprise doit s'efforcer de résoudre son problème pour elle-même à son niveau, à travers la délégation (de décisions) et la spécialisation dans les buts et les décisions. Cela permet à l'entreprise de passer d'une situation comportant de nombreux problèmes complexes et imbriqués, de nombreux buts conflictuels, à une série de problèmes simples et localisés. Par exemple, la coalition des cadres intermédiaires oriente ses objectifs en fonction des rapports qu'elle entretien avec d'autres groupes, comme celui des cadres supérieurs ou dirigeants, celui des cadres fonctionnels ou celui des opérationnels non-cadres. [...]
[...] Cette recherche d'accord implique la confrontation d'intérêts incompatibles sur divers points (de négociation) que chaque interlocuteur va tenter de rendre compatibles par un jeu de concessions mutuelles. Organisation : approche comportementaliste qui met en relation les logiques de tous les acteurs de l'organisation. Rationalité limitée (bounded rationality) : fait de se limiter à la première solution qui puisse satisfaire le plus grand nombre d'intéressés. Slack organisationnel : jeu (au sens de jeu dans les rouages ou excédent organisationnel. C'est le résultat de l'exploitation de surcapacités productives, organisationnelles ou relationnelles, rendant possible la création d'une marge de liberté vis-à-vis d'un partenaire d'échange externe dominant. [...]
[...] Ici, nous parlerons de coalition de contrôle qui se fonde sur les travaux de Cyert et March. Selon Cyert et March, les organisations sont définies comme des coalitions d'individu de même ils définissent que celle ci n'est pas un ensemble cohérent et stable d'objectifs ainsi que de règles. Ils affirment que l'organisation doit être envisagée comme un système de comportements décisionnels. Les organisations, dans leur processus de décision, n'examinent pas l'ensemble des alternatives possibles. Tout d'abord, un tel ensemble fini n'existe pas forcément. [...]
[...] - Un accès privilégié à l'information concernant la société contrôlée. D'un point de vue théorique, la coalition de contrôle permet de s'éloigner du traditionnel conflit actionnaire-dirigeants qui est trop souvent mis en avant Les objectifs et ressources des coalitions Selon Cyert et March, chaque coalition peut être caractérisée par les objectifs propres qu'elle poursuit et non seulement par les contributions de l'organisation. Cyert et March utilisaient le terme de goal comme l'objectif en distinguant deux composants : - La dimension de l'objectif - Le niveau d'aspiration La dimension de l'objectif correspond à un domaine vaste et considéré comme important en terme qualitatif tandis que le niveau d'aspiration correspond à la formulation opérationnelle de l'objectif en termes quantitatifs. [...]
[...] Les problèmes se posent lorsque l'objectif n'est pas atteint. Alors est entamée une recherche de solutions inférieures, qui si elles ne sont pas trouvées déboucheront sur une nouvelle révision à la baisse de l'objectif. Il est indispensable de rechercher les vraies causes des problèmes posés dans l'entreprise sans utiliser de masques (comme par exemple de l'indulgence pour les amis et du dénigrement pour les ennemis : c'est la rationalité des décisions. Apprentissage organisationnel Les objectifs fixés et les règles qui s'appliquent vont s'adapter en fonction du passé, de l'expérience, et des expériences des organisations comparables. [...]
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