L'actionnaire, en fournissant à l'entreprise les moyens de se financer, occupe une place clé au sein de l'entreprise. L'acquisition d'actions lui confère des droits lui permettant d'avoir du pouvoir et d'orienter les choix de l'entreprise. Dès lors, son comportement influence l'éthique de l'entreprise.
Ainsi, pendant longtemps, l'actionnariat ne se considérait pas comme agent responsable d'un point de vue éthique et n'agissait pas comme tel. En effet, l'actionnaire voit avant tout dans une « bonne entreprise » sa rentabilité. Les délocalisations, plans sociaux et autres rémunérations excessives illustrent bien la recherche de profit faite au détriment de l'éthique d'entreprise. Bien que ces pratiques soient courantes, la société conteste de plus en plus ce type de comportement.
La citoyenneté d'entreprise est devenue un phénomène incontournable du fait de l'évolution des attentes des actionnaires en termes de transparence, d'intégrité et de développement durable. Le profit n'est en effet plus le seul critère d'investissement. En détenant le capital les actionnaires ont le pouvoir de faire évoluer les pratiques des entreprises grâce à des méthodes concrètes influant l'éthique d'entreprise.
Dans le cadre de cette nouvelle donne économique, les actionnaires vont être amenés à modifier leurs comportements, et par là, l'éthique des entreprises en faveur de démarches socialement responsables illustrées notamment par l'Investissement Socialement Responsable ou encore les nouveaux fonds de pension, les fonds éthiques.
[...] Pourtant, d'autres moyens peuvent être mis en œuvre pour faire du profit, c'est ainsi que certains managers profitent de ce contexte et décident de ne surtout pas délocaliser pour bénéficier d'une image de performance et d'éthique, à l'instar de l'entreprise Dell. Alors Les actionnaires exercent-ils une trop grande pression sur les actionnaires ou sont-ce les dirigeants qui choisissent trop souvent la facilité ? Très récemment, les choses paraissent changer dans ce domaine. Les nombreux plans sociaux et délocalisations décidés par les actionnaires, entre autres, sont dénoncés par la société elle-même et plus particulièrement les travailleurs, premiers à en pâtir. D'autres comportements d'actionnaires, tels que la rémunération excessive de certains d'entre eux, ou le non-respect de la nature, font aussi scandale. [...]
[...] Dans cette perspective et malgré de nombreux obstacles notamment liés aux scandales financiers, les actionnaires influencent plus que jamais l'éthique des entreprises en tentant de faire des profits autrement. Dans la même optique, d'après le Livre vert de la Commission des communautés européennes de 2001, une entreprise socialement responsable est censée enregistrer des bénéfices supérieurs à la moyenne puisque son aptitude à résoudre avec succès des problèmes écologiques et sociaux peut passer pour une mesure crédible de la qualité de la gestion Cependant, si ceux qui détiennent le capital peuvent édicter des lignes de conduite éthiques, leur concrétisation ne sera possible qu'avec la mobilisation de tous les acteurs de l'entreprise. [...]
[...] Dans ce contexte, on doute que les actionnaires aient agi en se souciant des conséquences éthiques de leur comportement. On peut citer notamment l'utilisation excessive du charbon comme énergie première au début de la révolution industrielle. Actuellement, ce sont les sociétés de capitaux qui créent l'essentiel des richesses et des emplois en France. Ce sont les actionnaires, et plus particulièrement les investisseurs institutionnels (fonds de pension, assurance vie) qui ont pris le pouvoir dans ces types d'entreprise. Or les actionnaires ont, en général, une vision à court terme dans leurs choix de placements, mais surtout, ils agissent de façon mimétique. [...]
[...] L'actionnaire a par exemple le droit d'exercer collectivement l'action sociale en responsabilité contre les dirigeants s'il détient une part du capital entre 0,5 et suivant la société.(2) Un actionnaire puissant ou une entente entre les actionnaires peut donc bloquer certaines décisions prises dans l'entreprise. Les actionnaires orientent ainsi la politique de l'entreprise dans tous les domaines (notamment humain, environnemental . ) et déterminent donc la place de l'éthique au sein de l'organisation. Les actionnaires n'ayant pas tous la même influence sur la gestion de l'entreprise, il convient de distinguer différents types d'actionnaires. [...]
[...] Entreprise, culture et société: en quoi le comportement des actionnaires influence-t-il l'éthique de l'entreprise ? Synthèse L'actionnaire, en fournissant à l'entreprise les moyens de se financer, occupe une place clé au sein de l'entreprise. L'acquisition d'actions lui confère des droits lui permettant d'avoir du pouvoir et d'orienter les choix de l'entreprise. Dès lors, son comportement influence l'éthique de l'entreprise. Ainsi, pendant longtemps, l'actionnariat ne se considérait pas comme agent responsable d'un point de vue éthique et n'agissait pas comme tel. [...]
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