Qu'est-ce qu'une entreprise citoyenne pour les acteurs externes et internes de l'organisation ? Dans le contexte économique, politique et social actuel, les entreprises ne sont-elles pas « obligées » d'avoir une attitude citoyenne, une éthique des affaires, une dimension sociale dans leurs objectifs ? Comment ? par quelles stratégies, actions, moyens, les entreprises peuvent-elles simultanément chercher à atteindre des objectifs économiques, sociaux ou sociétaux ?
Un nouveau problème se pose aujourd'hui aux entreprises : elles peuvent être plus rentables à long terme tout en devenant citoyenne, c'est-à-dire en protégeant l'environnement social et écologique, et en prenant de plus en plus en compte les équilibres qui composent les sphères dans lesquelles elles opèrent, parfois au delà de leurs activités (problématique).
Pour analyser cette nouvelle approche socioéconomique du management des entreprises, nous envisagerons dans un premier temps pourquoi il est nécessaire dans le contexte actuel de concilier l'économique et le social, et dans un deuxième temps, comment les entreprises intègrent la responsabilité sociale dans le système de management pour améliorer la performance économique (plan).
[...] Comme tout ce qui est à la mode, l'entreprise citoyenne n'est pas si nouvelle qu'on le dit. La citoyenneté peut-être rattachée au courant de la responsabilité sociale qui a émergé dans les années 60 au Etats-Unis. L'idée que l'entreprise ait des obligations non seulement envers ses actionnaires mais aussi envers la communauté dans son ensemble est défendue. En France l'expression entreprise citoyenne apparaît dans la charte de l'entreprise citoyenne de Centre des Jeunes Dirigeants. La définition proposée est la suivante : est citoyenne, toute entreprise qui agit dans un esprit de co-développement avec son environnement et se reconnaît coresponsable de son avenir Cette définition insiste sur un élément essentiel : la citoyenneté commence dans l'entreprise. [...]
[...] Les effets externes sont une catégorie de défaillance du marché. C'est une consommation imposée car il n'est pas possible d'exclure des consommateurs par le système des prix. En présence d'effets externes, il n'y a pas harmonisation spontanée des intérêts. La liberté des échanges se traduit alors par un gain de bien être inférieur à ce qui serait possible si les effets externes étaient, d'une façon ou d'une autre, pris en compte dans ces échanges. La possibilité pour le marché de tenir compte des effets externes a été analysée par R.Coase. [...]
[...] On mesure ici la capacité de l'entreprise à mettre en place les principes du gouvernement d'entreprise et les outils du dialogue avec les actionnaires, - la société civile. Ce critère recouvre la politique de valorisation de l'entreprise vis-à-vis des acteurs éloignés de son métier (associations humanitaires, culturelles ou sportives). Le processus de rating a pour principe une comparaison sectorielle des entreprises. Le rating d'Arese a pour but de discriminer d'une façon neutre les entreprises évaluées sur leur niveau de prise en compte de chaque critère par les entreprises. [...]
[...] Le bien être individuel et le bien être collectif ne coïncident plus forcément. Les effets externes éloignent la société de l'optimum, car ils empêchent l'égalisation, du coût marginal et de l'utilité marginale. On sait que la condition de l'optimum, c'est que la quantité et le prix du bien échangé se fixent, sur un marché quelconque, au niveau, où l'utilité marginale de l'échange est égale au coût marginal. C'est à ce niveau, et à lui seul, que la somme de l'utilité supplémentaire que la société retire est à son maximum. [...]
[...] Les entreprises choisissent de conformer leur fonctionnement à ces normes et se faire certifier. Elles bénéficient d'un label décerné par un organisme externe et en fonction de critères explicites. Dans la mesure où les entreprises font un effort dans la durée, ces labellisations contribuent à : - faire reconnaître leurs réalisations et leurs progrès, aussi bien en interne qu'en externe, - aider, en diffusant leurs bonnes pratiques, ceux qui veulent progresser, - faire avancer l'éthique des affaires. Les enjeux de l'entreprise éthique Il semble qu'aujourd'hui à l'aube du XXième siècle, la qualité du management des entreprises est liée à la manière dont elle respecte les règles, les normes et la légalité. [...]
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