La mondialisation des échanges semble aller de paire -et pour certains être la cause- de grandes dégradations économiques, sociales et écologiques. Le débat sur la globalisation amène à aborder des thèmes sociétaux comme l'accroissement de la pauvreté, les risques écologiques, le travail des enfants, le chômage (...)
[...] Par exemple, le fait de se lancer dans des actions éthiques comme la protection de l'environnement, est souvent perçue comme le fait d'un manager qui sait gérer ses coûts et peut donc se permettre une telle décision, morale et opportunisme font bon ménage. Le dirigeant pourra également jouer avec les objectifs contradictoires des différentes parties prenantes. Les syndicats veulent que la firme évite de jouer au maillon faible avec les salariés comme Sun Microsystem et Ford, ils incitent à une politique sociale. En même temps, l'entreprise peut subir les assauts d'associations de défenses des consommateurs qui exigent des prix plus bas. [...]
[...] Néanmoins, les actionnaires peuvent se montrer soucieux de l'orientation sociale des avertissements de la firme. Exemples : Années 1970 : boycott d'actionnaires contre les entreprises engagées dans la guerre du Vietnam. Années 1980 : boycott contre les sin stocks (actions du pêché) i.e. entreprises de vente d'alcool, tabac, sexe . Années 1990 : boycott contre les entreprises en lien avec l'Afrique du Sud (campagne contre l'apartheid) La gestion éthique suppose une bonne gestion des coûts La recherche du profit suppose la minimisation des coûts de production. [...]
[...] Mettre en place une gestion éthique, décider un investissement socialement responsable, suppose que le dirigeant contrôle ses coûts, c'est-à-dire l'organisation elle-même. Or, la prise de décision et son efficacité dans l'action dépendent largement des jeux pouvoirs et des normes formelles et informelles. II- Une mise en œuvre complexe L'entreprise comprendra son rôle moral à travers un prisme de lecture par les actions des groupes de pressions. Une fois la forme de l'action à visée sociale ou morale lancée, sa rentabilité se heurtera souvent à des problèmes techniques et réglementaires. Les choix éthiques de la firme dépendent de ses jeux politiques. [...]
[...] Le scandale qui suit entraîne la rupture de l'accord de la firme italienne avec le distributeur Sears qui s'était engagé à vendre les vêtements Benetton, qui a ainsi raté son entrée sur le marché américain. L'éthique, l'investissement socialement responsable fait donc partie de la gestion de la firme ; elle est même un marché en elle-m^me dont les grands cabinets d'audit, comme PWC, ont l'exclusivité. Les firmes comme Nike cherchent à montrer qu'elles ont socialement responsables en montrant la certification »éthique d'un cabinet célèbre. [...]
[...] CONCLUSION Cette dernière donnée montre bien que le rôle social et éthique de l'entreprise fait partie de sa gestion financière. Parmi les décisions et investissements que doivent examiner les dirigeants, se trouvent des considérations sociétales qu'ils ne peuvent éluder. Cette gestion de l'éthique est influencée, comme l'ensemble du fonctionnement de la firme, par les jeux politiques qui tirent les dirigeants dans des directions contradictoires tant la rentabilité de l'éthique est une notion floue et multiforme. La gestion de l'éthique de l'entreprise ne pourra être cohérente, et reconnue par tous (donc profitable à tous) que si elle est le fruit de la concertation de l'ensemble des parties prenantes. [...]
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