Dans une première partie, nous tenterons de répondre à la question pourquoi l'éthique est considérée comme un artifice, une nouvelle mode managériale dans un contexte d'internalisation des entreprises (I) puis, dans une deuxième partie nous verrons en fait, qu'il est plus judicieux de considérer l'éthique comme un véritable outil de management résultant d'un besoin réel de l'humanité (II)
[...] Sans cela , le processus de démoralisation pourrait continuer jusqu'à l'éclatement d'une crise généralisée. D'autres facteurs interviennent dans le processus de démoralisation tels la moralité des cadres dirigeants. Une enquête aux Etats-Unis a démontré que des managers interrogés avaient connaissance de pratiques frauduleuses dans leur propres entreprises. En Europe, une enquête allemande a démontré que les cadres dirigeants ne disposaient que très rarement de normes éthiques positives. Leur attitude est caractérisée par un opportunisme égoïste et hédoniste laissant peu de place aux normes éthiques. [...]
[...] L'éthique ne peut être qu'une construction personnelle de l'individu, en cela, on l'a distingue de la morale qui appartient à la société. L'éthique opératoire est une action qui consiste à construire et améliorer son rapport à soi aux autres et à l'entreprise, dans une perspective de développement personnel et collectif. Il est nécessaire de la distinguer de l'éthique des affaires qui consiste à améliorer le monde des affaires en corrélation avec les exigences de la société. Elle se distingue également de la morale qui vise à se conformer à des règles et des normes qui s'imposent à l'individu. [...]
[...] Ce terme englobe tous les concepts de responsabilisation sociale des instances dirigeantes envers tous ceux qui participent, de près ou de loin, à la marche de la firme et que l'on appelle les skate holders - les dépositaires d'enjeux- à tous les niveaux. Dès lors, la multiplication des préoccupations d'ordre éthique sont-elles dues aux interrogations qui font jour en période de crise et d'incertitudes économiques ? Résultent-elles d'une plus grande couverture médiatique de l'activité de l'entreprise et l'obligation d'une plus grande transparence ? Peuvent-elles êtres expliquées par le caractère rentable des comportements éthiques (Ethics pay off) ? [...]
[...] Enfin, ce début du 21ème siècle a fait émerger le thème du développement humain dans la société en général, et dans l'entreprise en particulier. Il s'agit de répondre aux besoins des générations actuelles, sans compromettre ceux des générations futures, en respectant simultanément la performance économique, l'équilibre social et la protection des écosystèmes. En s'y référant, l'entreprise cherche à respecter et à mettre en cohérence trois critères que sont l'efficacité économique, la prudence écologique et le respect des hommes en interne et à l'externe. [...]
[...] Une entreprise internationale peut-elle espérer uniformiser les comportements et réflexes moraux de ses employés à travers le monde ? Nous allons voir à travers deux approches de l'analyse de l'éthique de l'entreprise que celles- ci demeurent fortement marquées par les cultures nationales auxquelles elles appartiennent. L'éthique aux Etats-Unis ou le fondement de l'éthique : Les racines du capitalisme américain ont pris pied dans une charte connue sous le nom de Mayflower compact. Cette notion de contrat moral qui engage les individus vis-à-vis de la société dont ils sont les acteurs, est un facteur clé pour mieux comprendre tout ce que recouvre la notion d'éthique des affaires inséparable du concept de légitimité, aux Etats-Unis, aujourd'hui. [...]
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