C'est l'économiste anglais Adam Smith qui a montré le premier les avantages de la division du travail et de la spécialisation dans l'entreprise pour augmenter la productivité. Il développe l'exemple de la fabrication des épingles et montre que « l'important travail de fabrication des épingles est divisé en 18 opérations distinctes ou environ, lesquelles, dans certaines fabriques, sont remplies par autant de mains différentes » (La Richesse des nations, 1776).
Si, au sens large, la division du travail correspond à une simple répartition des tâches entre les individus, elle signifie, dans un sens plus précis, une décomposition du processus de production en de nombreuses tâches partielles, cette décomposition devant permettre une plus grande efficacité. Si chaque tâche partielle est confiée à la même personne (c'est la spécialisation), celle-ci sera beaucoup plus efficace que si elle devait réaliser plusieurs opérations différentes (suppression des pertes de temps, importance de l'habitude...).
[...] Mais il se caractérise surtout par le développement des gains de productivité et l'avènement de la production de masse. Lorsque Henry Ford décide en 1914 de faire passer les salaires des ouvriers de 2,4 $ à 5 $ par jour (le five dollars day), son but était d'arrêter les départs de travailleurs rebutés par les conditions de travail. Mais Ford souhaitait surtout permettre à ses salariés d'acheter les voitures qu'ils produisaient. Il existe ainsi une autre conception du fordisme qui correspond à un modèle de croissance économique dans lequel les gains de productivité favorisent des augmentations de salaires et donc, une consommation de masse, ce qui assure l'écoulement d'une vaste production (qui elle-même induit de nouveaux gains de productivité grâce aux économies d'échelle . [...]
[...] Elles s'appuient sur la constitution de groupes de réunion plus ou moins formalisés. Appelés groupes d'expression, groupes de progrès ou plus souvent cercles de qualité, ces petits groupes de 5 à 10 volontaires appartenant au même atelier ou au même bureau, se réunissent régulièrement afin d'identifier, d'analyser et de résoudre les différents problèmes rencontrés dans le travail quotidien (qualité, mais aussi sécurité, productivité . ) UNE NOUVEAU MODELE D'ORGANISATION DU TRAVAIL : LE TOYOTISME L'origine du terme est claire : l'entreprise automobile Toyota. [...]
[...] La progression des salaires s'établit par convention collective ; les discussions engagées à intervalles réguliers par les syndicats organisés au niveau de la branche professionnelle ont lieu entreprise par entreprise, mais les résultats acquis pour la première d'entre elles s'imposent en général aux autres. Avec le toyotisme nous avons à faire à un salaire composite, dont le niveau est fortement lié à la conjoncture et aux résultats de l'entreprise. Les négociations restent limitées à l'entreprise (force du yndicat-maison faiblesse des syndicats de branche). L'emploi est stable dans la grande entreprise, ce qui permet à celle-ci de bénéficier de l'expérience et de la loyauté de ses salariés, mais la mobilité des postes de travail, des fonctions, des rémunérations est forte. [...]
[...] L'OST ouvre ainsi la voie à la parcellisation des tâches, l'activité de chaque travailleur concernant une partie infime du processus de production. C'est le travail en miettes selon l'expression forgée, en 1946, par le sociologue Georges Friedmann Le Fordisme Henry Ford (1863-1947) poursuit, à partir des années 1910, l'œuvre de Taylor en ajoutant à l'OST le système de la chaîne de montage, c'est-à-dire l'emploi d'un convoyeur mécanisé qui transporte les pièces à travailler d'un poste de travail à l'autre. Ce ne sont plus les ouvriers qui se déplacent, mais les pièces elles-mêmes, ce qui permet de réduire les temps morts et de diminuer le personnel de manutention. [...]
[...] En particulier, le groupe n'est pas seulement une addition d'individus au travail, mais une entité dont le fonctionnement peut avoir des conséquences sur la production (bonne entente, communication . Les limites du taylorisme montraient ainsi l'importance du facteur humain dans l'entreprise LES LIMITES DE LA PARCELLISATION DU TRAVAIL L'extension des systèmes de production tayloriens dans les années 50 et 60 a conduit à des formes de résistance particulières chez les salariés Le turn-over Il s'agit de la rotation des salariés dans l'entreprise durant une certaine période L'absentéisme Cela correspond à toutes les absences des salariés à l'exception de celles liées aux congés légaux. [...]
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