Le juste à temps (JAT) est une méthode de gestion de production théorisée par les américains Deming et Juran dans les années 1950. Cet outil de qualité a été développé par les entreprises automobiles Toyota dans les années 60. Le juste à temps repose sur l'idée que pour diminuer les coûts de stockage et ainsi les coûts de production, les marchandises ne doivent être livrées ni trop tôt, ni trop tard à leur destinataire (que ce soit la réception en provenance des fournisseurs ou la livraison aux clients). Les entreprises cherchent à avoir un niveau de stock le plus faible possible, les coûts de stockage pouvant être considérables lorsqu'ils ne sont pas maîtrisés. On peut donc se demander dans quelles mesures le système du juste à temps, malgré sa volonté de réduire les coûts, peut se révéler être un facteur de coûts supplémentaires importants.
[...] L'entreprise japonaise Toyota a donc développé le juste à temps grâce à l'utilisation de kanban (étiquettes), afin de réduire les délais d'approvisionnement. Cet élément constitue la base de la mécanique du système de juste à temps, dans la mesure où le kanban, en circulant, renseigne l'amont sur l'état des stocks de l'aval. Ainsi, une commande peut être déclenchée automatiquement, dès que les kanbans indiquent un besoin en réapprovisionnement. Il existe donc souvent de véritables partenariats avec les fournisseurs et sous-traitants. [...]
[...] Bellivier le juste à temps Une limite flagrante à ce système apparaît lors de grève. Le juste à temps est un système tellement complexe, reposant sur tant d'éléments, que la modification d'une variable engendre l'arrêt total de la production. L'arrêt de travail des ouvriers de Renault pour cause de grève a donc impliqué l'arrêt de l'usine, mais a également eu des répercutions chez les fournisseurs (surproduction, invendus L'auteur met en évidence ici un facteur culturel : la méthode japonaise peut se révéler dangereuse en France, dans la mesure où les grèves semblent plus fréquentes. [...]
[...] Le juste à temps comporte donc une méthode d'approvisionnement qui fonctionne en flux tendus. Le but principal est de fonctionner avec un niveau de stocks proche de zéro (sinon nul), afin de limiter les coûts. A ce niveau, la qualité de chaque élément est donc très importante afin de limiter les risques de pannes ou de rebuts, pouvant retarder la production. On peut donc se demander dans quelles mesures le système du juste à temps, malgré sa volonté de réduire les coûts, peut se révéler être un facteur de coûts supplémentaires importants. [...]
[...] Cependant, ceux- ci peuvent être prévenus par un contrôle permanent de la qualité à tous les niveaux, même si leur disparition totale reste impossible. Le juste à temps peut également entraîner une augmentation des coûts d'approvisionnement dans le cas de commandes peu importantes et plus nombreuses (déséconomie d'échelle). En effet, l'entreprise doit alors se fournir en petite quantités de marchandises dans la mesure où elle veut éviter les stocks. Une augmentation des coûts peut être observée si cet événements se reproduit trop souvent. [...]
[...] Le juste à temps est donc un bon moyen de diminuer au maximum les coûts de stockage mais il ne faut pas oublier les inconvénients qu'il engendre, ni les risques encourus en cas d'aléas. Il peut être intéressant de combiner le système de MRP qui repose sur un système de planification des commandes et de la production et le juste à temps qui repose sur le système en flux tendus (production à la demande). Il est en effet possible de mettre en place un système de planification à moyen terme et des ajustements à court terme réalisés par le juste à temps, ou encore un système global fonctionnant sur la base du MRP et un système d'approvisionnement local par le système de kanbans. [...]
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