Si l'on accepte la définition de l'organisation comme un ensemble structuré de participants qui coordonnent leurs ressources en vue d'atteindre des objectifs communs, alors l'organisation correspond bien à l'unité économique fondamentale au sein de laquelle les décisions économiques se prennent. Le couplage des comportements de choix avec le fait que ces comportements se déroulent dans une structure et résultent de l'interdépendance des participants va constituer une orientation méthodologique fondamentale.
La décision est ici étendue dans son sens le plus large, c'est-à-dire comme un choix à effectuer sur la base de l'évaluation de coûts, d'actions parmi d'autres actions possibles et elle constitue à ce titre une caractéristique propre à l'économie.
De sorte qu'on a considéré la décision dans les organisations comme un acte rationnel se déroulant de façon logique et cohérente. Avec l'évolution des approches de l'organisation, on a admis qu'une succession de facteurs faisaient en fait de la décision un phénomène beaucoup plus complexe et donc plus difficile à cerner. D'une conception de l'homme certain, car rationnel, prenant donc des décisions rationnelles dans un but très précis, on est passé à un homme probable, déterminé et donc aléatoire dans sa prise de décision.
Le modèle néo-classique de la décision rationnelle repose principalement sur une succession d'éléments : seul l'individu entrepreneur est décideur, il est seul à avoir des objectifs clairement définis, il détient les critères de choix qui vont permettre de retenir la meilleure alternative possible, le choix se portera nécessairement sur la solution qui procure le résultat maximum et enfin cet ensemble dominé par la rationalité se déroule selon un processus linéaire (voir mécanique) dont le temps est exclu.
Ainsi, dans le modèle néo-classique, la rationalité parfaite peut être aisément postulée dans la mesure où elle est facile à réaliser en l'absence de toute incertitude face à un environnement simple et inerte. La firme se trouve donc réduite à une simple boîte noire qui transforme les ressources en biens de consommation ou de production et le travail en biens et services marchands.
Autrement dit, il s'agit d'une fonction de production qui s'adapte automatiquement sans problème et sans délai. Cependant, d'une façon générale, des critiques se portent sur l'écart existant entre les propositions théoriques normatives du schéma et les données de l'expérience concernant la réalité du fonctionnement de la firme.
[...] La firme ne procède à des profonds changements que dans des circonstances exceptionnelles. En fait, ce qui est en jeu dans la théorie évolutionniste, c'est la volonté de la part des auteurs de construire une théorie du changement en économie. Par analogie à la biologie, il s'agit donc d'identifier trois aspects essentiels qui caractérisent le comportement des agents économiques : des éléments de permanence ou hérédité, tout comme les gènes en biologie, les routines fondent les analyses des comportements des agents économiques ; un principe de mutation, c.-à-d. [...]
[...] Pour certains auteurs, la firme a pour caractéristique de séparer les propriétaires, c.-à- d. les actionnaires détenant le capital, et les dirigeants, c.-à-d. les managers salariés de l'entreprise et qui ont en charge de conduire les affaires en prenant les décisions. De cette séparation entre les deux acteurs majeurs de la firme peuvent naître des conflits d'objectif, dans la mesure où, si l'on admet que l'objectif des actionnaires est la recherche du plus grand profit possible, les objectifs des managers peuvent être tout à fait différents. [...]
[...] Cette notion de relation d'agence reste une relation très générale. Elle recouvre, en fait, toute relation entre deux individus telle que la situation de l'un dépend de l'action de l'autre. L'individu qui agit est l'agent, la partie affectée est le principal, de sorte que toute relation d'agence est une relation principal/agent. Il faut noter que la relation d'agence, ainsi définie, recouvre pratiquement toutes les situations contractuelles entre deux individus. Ainsi, les problèmes abordés par la théorie de l'agence n'apparaissent que dans la mesure où les intérêts des deux parties peuvent diverger et où il y a information imparfaite, voire asymétrie d'information entre les deux contractants. [...]
[...] ce qui reste lorsque toutes les charges ont été payées, c.-à-d. le profit. C'est en vertu de ce droit que le moniteur est censé inciter à une meilleure utilisation possible des ressources de la firme. Ainsi, le système de droit de propriété crée des incitations telles que l'efficience peut être obtenue sans que la présence d'un moniteur soit pour autant nécessaire. C'est lui qui, en définitive, justifie l'existence d'une forme organisationnelle et institutionnelle de la firme individuelle classique et du salariat. [...]
[...] Dans cette perspective, la question de savoir ce que sera le comportement du manager est décisive. Pour les auteurs de la théorie des droits de propriété, il est faux de prétendre que les managers seront exclusivement guidés par leurs seuls intérêts individuels. En effet, la question n'est pas tant de savoir ce que visent les managers que ce qu'ils doivent faire s'ils veulent survivre en tant que managers. De sorte que, dans ces conditions, les sociétés par actions ne seraient que la création d'un système plus sophistiqué des droits de propriété permettant, dans certaines circonstances, la plus grande efficience possible La théorie de l'agence Il s'agit d'une approche complémentaire de la théorie des droits de propriété, dans la mesure où la théorie de l'agence constitue le cadre d'analyse dominant des formes d'organisations économiques et, plus particulièrement, de la firme et qui est proposé dans le cadre plus général de l'approche néo-classique remodelé - Les fondements de la théorie de l'agence : relations et coûts d'agence Le cadre général est toujours celui de la relation entre le propriétaire actionnaire et le gestionnaire manager d'une société par actions. [...]
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