E. Schein définit la culture d'entreprise comme un « modèle de postulats élémentaires, inventés par un groupe donné, découverts ou développés en vue de résoudre ses problèmes d'adaptation externe et interne, et qui ont été jugés suffisamment efficaces pour être enseignés à de nouveaux membres en tant que procédure adéquate pour percevoir, penser et ressentir face aux problèmes posés. » Il s'agit d'une définition très générale de la culture d'entreprise.
Selon M. Thévenet, deux niveaux de culture encadrent la culture d'entreprise :
- La culture extérieure à l'entreprise, nationale ou régionale, faite de valeurs, de perceptions communes, d'approches semblables de la réalité.
- Des cultures internes à l'entreprise issues de mécanismes de groupe, pertinentes pour comprendre des sou-populations, qui constituent l'entreprise.
Toujours selon M. Thévenet, l'entreprise « A » une culture et l'entreprise « est » une culture. L'entreprise A une culture dans la mesure où « elle est possède une caractéristique particulière qui est sa propre culture ». L'organisation possède une structure, des systèmes de gestion et une culture. On considère la culture comme une variable du système et l'on cherche à savoir quelle est sa fonction et comment elle interagit avec les autres variables.
La fonction de la culture est de contrôler les comportements individuels, de les unifier et de les orienter vers les buts de l'organisation. L'entreprise « est » une culture, au même titre que n'importe quelle société humaine. Elle doit donc être analysée de manière anthropologique.
Barnard, Selznick et les fondateurs du modèle de Harvard ont défini la culture d'entreprise « comme un ensemble de représentations, symboles, valeurs, croyances et règles vécues en commun par les membres du groupe, permettant une certaine convergence des intérêts des différentes parties, et facilitant l'évolution harmonieuse du groupe social vers ses objectifs, c'est à dire son travail d'adaptation interne et externe. »
La culture d'une entreprise donnée ne peut donc être abordée sans faire référence à la culture du ou des pays dans lesquels elle opère. De même, elle doit prendre en compte son histoire, son évolution économique, politique et sociétale. Les auteurs ont vu cet ensemble comme partie intégrante du système global qu'est l'entreprise, à côté d'autres sous-systèmes avec lesquels il est en accord.
[...] La culture d'entreprise n'est pas formalisée, elle est spécifique à chaque entreprise. Certaines entreprises ont une culture axée sur la politique interne plutôt que sur le marché. D'autres misent au contraire sur les objectifs financiers. Par ailleurs, certaines comprennent que tout individu est à la recherche d'une raison d'être, d'un idéal, d'une valorisation : elles tendent par conséquent à offrir un dessein collectif. La prédominance et la cohérence de la culture ressortent comme les qualités essentielles des entreprises performantes. En outre, plus cette culture est solide, plus elle a de sens pour les entreprises et leurs membres. [...]
[...] Schein F., Organizational Culture & Leadership, Jossey Bass Cité dans S. Mercier, L'éthique dans les entreprises, La découverte p Stratégor, Dunod, p Cité dans S. Mercier, L'éthique dans les entreprises, La découverte p Strategor, p.471. Cité par M.Bédart et R. Miller, La gestion des organisations, une approche systémique, conceptuelle et stratégique, éditions Chenelière/Mc- Graw Hill p Roethlisberger F. et Dickson W., Management and the Worker, Harvard University Press Cité par M.Bédart et R. Miller, La gestion des organisations, une approche systémique, conceptuelle et stratégique, éditions Chenelière/Mc- Graw Hill p R. [...]
[...] La culture d'entreprise Définition E. Schein[1] définit la culture d'entreprise comme un modèle de postulats élémentaires, inventés par un groupe donné, découverts ou développés en vue de résoudre ses problèmes d'adaptation externe et interne, et qui ont été jugés suffisamment efficaces pour être enseignés à de nouveaux membres en tant que procédure adéquate pour percevoir, penser et ressentir face aux problèmes posés. Il s'agit d'une définition très générale de la culture d'entreprise. Selon M. Thèvenet, deux niveaux de culture encadrent la culture d'entreprise : - La culture extérieure à l'entreprise, nationale ou régionale, faite de valeurs, de perceptions communes, d'approches semblables de la réalité. [...]
[...] Peters et R. H. Waterman, 1982)[8]. Pour R. Hugonnier, dans un article intitulé Prendre l'entreprise comme système de valeurs la culture ne serait rien d'autre qu'un système de valeurs implicites que les hommes, à tous niveaux, seront capables, si on leur en donne l'occasion, d'exprimer. Culture et valeurs seraient donc synonymes, et ce, pour l'auteur, au sein d'une évolution plus globale des valeurs qui sous-tendent les entreprises en général. Les valeurs sont donc, comme nous venons de l'exposer, une des composantes essentielles de la culture d'entreprise. [...]
[...] Elles tiennent compte des valeurs sociétales, entrepreneuriales et de métier. Les valeurs institutionnelles s'enracinent dans ce à quoi l'entreprise croit, dans ce qui constitue sa force, sa dynamique, sa différenciation, sa volonté de s'affirmer comme une collectivité et de perdurer en tant que telle. Si l'entreprise ne devait en retenir qu'une catégorie, c'est bien entendu celle-ci. L'adhésion de l'entreprise à des valeurs qui la dépassent (le développement durable ) apparaît à la fois comme un moyen d'agir positivement sur son environnement, mais aussi de pérenniser la croissance de la firme (meilleure image, motivation des employés Cette démarche se caractérise par des comités éthiques, des chartes et règlements internes, ainsi que par l'adhésion à des démarches collectives. [...]
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