Au cours du processus d'élaboration du budget général de l'entreprise, on est obligé de passer par plusieurs étapes dont chacune permet le passage à l'autre. Le budget de production vient directement après le budget des ventes et avant le budget des approvisionnements. Il demeure le plus important des budgets intermédiaires dans la mesure où il englobe les principaux éléments du coût de revient des produits fabriqués par l'entreprise.
En principe, connaître la quantité prévisionnelle à fabriquer n'est pas en soi une difficulté insurmontable puisque l'on connaît les ventes prévisionnelles et les stocks réels.
Cependant, répondre aux questions suivantes : « Quelle quantité faut-il produire pour satisfaire la demande en tenant en compte les contraintes techniques de fabrication ? Quelle quantité de matières premières faut-il commander et stocker pour satisfaire la demande prévue ? Comment et combien faut-il charger les ateliers, les machines et les capacités humaines pour que la production corresponde aux besoins ? » Ce n'est pas toujours chose facile, car, très souvent, des ajustements des capacités et des besoins nécessaires à la production sont indispensables.
C'est la synthèse de ces interrogations qui nous permet donc de définir le budget de production. Celui-ci a pour but l'étude de la mise en œuvre de tous les moyens matériels, méthodes et procédés, existants ou à créer afin d'assurer le potentiel de fabrication nécessaire pour la réalisation dans les délais impartis des objectifs fixés par le budget des ventes .
Dans ce cadre, le présent exposé porte sur « le budget de production et le contrôle de l'activité productive ». Ainsi, la construction du budget de production demande, dans un premier temps, d'élaborer un plan de production à court terme. Ensuite, il faut valoriser ce programme de production et le ventiler par unité d'exploitation. C'est à ce niveau là qu'on obtienne le budget de production. Et pour contrôler l'activité productive, la méthode des coûts préétablis reste la plus utilisée en la matière. Elle sert à contrôler cette activité par l'analyse des écarts entre les réalisations et les prévisions.
[...] Le budget de production vient directement après le budget des ventes et avant le budget des approvisionnements. Il demeure le plus important des budgets intermédiaires dans la mesure où il englobe les principaux éléments du coût de revient des produits fabriqués par l'entreprise. En principe, connaître la quantité prévisionnelle à fabriquer n'est pas en soi une difficulté insurmontable puisque l'on connaît les ventes prévisionnelles et les stocks réels. Cependant, répondre aux questions suivantes : Quelle quantité faut-il produire pour satisfaire la demande en tenant en compte les contraintes techniques de fabrication ? [...]
[...] Le producteur peut alors ajuster avec souplesse en jouant à la fois sur le stockage et sur le délai de livraison, qui peut se raccourcir en période de faible activité. Quand le stockage des produits est possible, la méthode de programmation la plus simple consiste à écarter pour chaque période la demande qui excède la capacité de production et à reporter cette différence sur les périodes antérieures. Supposons, par exemple, que les prévisions mensuelles de ventes pour le premier semestre n+1 soient les suivantes : On suppose, d'autre part que la capacité mensuelle de production est de 100, et que le stock initial est nul. [...]
[...] Tableau: Typologie des situations en fonction du caractère stockable ou non stockable des demandes et des produits. Le cas 1 correspond à une demande également non stockable. La plupart des services rentrent dans cette catégorie. Le patient hospitalisé d'urgence après un accident doit être opéré immédiatement : on ne peut pas stocker sa demande pendant 15 jours. Dans ce cas, aucune régulation par les stocks n'est possible. Le cas 2 correspond à une demande stockable satisfaite par un produit non stockable. [...]
[...] Le cas enfin correspond à la situation la plus favorable pour le producteur puisqu'il peut à la fois stocker ses produits et faire patienter ses clients. La plupart des biens d'équipement ménager ou de consommation durable entrent dans cette catégorie ; le client sait qu'il ne pourra pas emporter le modèle en exposition mais qu'il sera livré dans quelques jours, voire quelques semaines. La régulation peut s'effectuer par le biais d'une vente sur stock avec un délai raisonnable de livraison. [...]
[...] Il faut donc découpler la production des ventes et ajuster par une politique de stockage des produits (section ; Vouloir réaliser le programme des ventes établi par les commerciaux sans tenir compte des autres contraintes peut ne pas mener à l'optimum économique, donc des arbitrages peuvent être nécessaires. Les contraintes de la production[2] peuvent ainsi induire un effet de feed-back sur le budget des ventes. Notamment au choix des meilleures solutions afin de respecter ces contraintes, d'où le recours à la programmation linéaire pour l'optimisation ou la recherche du meilleur programme de production (section 2). Section 1 : Le couplage vente–production Face à une demande aléatoire et irrégulière, le stockage permet d'introduire une possibilité d'ajustement et de flexibilité. [...]
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