Depuis son apparition, la firme n'a cessé d'évoluer et de changer en fonction des conjonctures, des époques et des marchés. Mais c'est véritablement depuis l'ère Taylorienne que l'organisation a connu de véritables mutations et bouleversements conceptuels.
En effet, face à un marché de plus en plus imprévisible, concurrentiel et contraignant, l'entreprise n'a guère le choix que de s'adapter aux nouvelles donnes du marché. Plusieurs théories ont abordé ce phénomène organisationnel.
Ainsi donc et dans un tel contexte d'imprévisibilité, l'entreprise se doit de se poser des questions concernant son avenir organisationnel, et donc d'adopter une structure organisationnelle lui permettant de survivre en tant que système doté de faculté d'adaptation, de mémoire, d'apprentissage et de flexibilité. Sa croissance devra suivre un rythme biologique. Une telle organisation dotée d'un dispositif cognitif est toute vouée à innover. Cette innovation s'étant également au niveau des procédures managériales et organisationnelles. Tout ce vent de changement et de bouleversement des concepts rend l'entreprise plus flexible, plus compétitive et mieux organisée.
Afin de mieux cerner ce sujet, il est judicieux de se poser certaines questions :
- Comment l'avenir organisationnel de la firme est-il perçu par les différentes théories qui l'abordent ?
- Quelle est la relation entre l'innovation et les évolutions organisationnelles ? Et quelle est la place du leader innovateur dans ces mutations ?
- Quelles sont les nouvelles modes managériales et organisationnelles qui marquent l'émergence d'entreprises post-tayloriennes ?
[...] Contributions de la théorie des ressources à une théorie évolutionniste de la firme Rodolphe DURAND et Bertrand QUELIN in : http://www.strategie-aims.com/montreal/durand-q.pdf Le renouveau du paradigme évolutionniste à travers R.R. NELSON et S.G. WINTER par Pierre-André MANGOLTE. Mémoire de DEA, sous la direction de Mr le Professeur Benjamin CORIAT, présenté et soutenu en septembre 1992 à L'Université PARIS XIII (CREI). [...]
[...] Dans un deuxième chapitre, nous allons traiter l'innovation et sa place dans les organisations comme dynamique de changement. Et dans un troisième chapitre, nous mettrons la lumière sur les entreprises post-tayloriennes. Chapitre I : Les trois grands courants de la pensée organisationnelle On peut regrouper les apports de la pensée organisationnelle en trois grands courants, à savoir l'édifice taylorien, l'approche relativiste et enfin l'école évolutionniste Le temple taylorien Frederick Winslow Taylor (1856 - 1915) était un ingénieur américain qui a mis en application l'organisation scientifique du travail, qui est la base de la révolution industrielle du XXe siècle. [...]
[...] Elle propose, en outre, de regrouper les fonctions de la firme en deux grands types : - les fonctions fondamentales : recherche et développement production, vente et finance, - les fonctions d'accompagnement : achats, personnel, méthodes, contrôle b. L'environnement interne et externe Les travaux, Lawrence et Lorsh prolongent l'analyse de Woodward. Les deux auteurs considèrent les fonctions fondamentales : production et marketing. Chacune est en rapport avec un environnement spécifique, sur lequel elle agit et auquel elle doit s'adapter. Le cas du progrès de la science et de la technologie pour la fonction les techniques et les méthodes de gestion des ateliers pour la fonction de production, les structures et l'évolution des marchés pour la fonction marketing. [...]
[...] L'innovation revient le plus souvent à détenir une position favorable dans sa branche, et sa diffusion permet l'obtention de droits commerciaux qui techniquement permettent à l'entrepreneur de disposer d'un monopole. Schumpeter considère les monopoles nés de l'innovation comme nécessaires à la bonne marche du capitalisme. On peut dire également que l'innovation est perçue comme un changement qualitatif qui induit des modifications au sein même de l'entreprise, c'est une destruction créatrice qui révolutionne incessamment de l'intérieur la structure économique, en détruisant continuellement ses éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs. [...]
[...] Les effectifs vont diminuer parallèlement à la réduction du nombre de niveaux hiérarchiques. L'entreprise sera de plus en plus constituée d'un noyau stable de managers, de professionnels et d'employés qualifiés souvent assez polyvalents. Cette nouvelle entreprise s'auto-améliore grâce à la comparaison avec d'autres et à la formation des hommes. La sous-traitance est de plus en plus naturelle pour assurer la flexibilité nécessaire à l'ajustement des processus aux variations des besoins du client. En toute probabilité, ces nouvelles entreprises seront extrêmement rapides, flexibles et compétitives. [...]
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