La gestion de projet est à « la mode » depuis les années 80. Un ouvrage, Le management Stratégique des projets, a d'ailleurs, en 1980, marqué une étape dans la littérature en management, en affirmant la spécificité du projet. Les auteurs de cet ouvrage sont : Roger DECLERCK, Pierre EYMERY, Maxime GRENER.
L'intérêt pour cette forme de pilotage des activités ne se dément pas depuis. Luc BOLTANSKI (sociologue) et Eve CHIAPELLO (Spécialiste du management) vont jusqu'à considérer que nous sommes dans une « cité par projets » et qu'elle est constitutive de l'idéologie du capitalisme. Leur ouvrage se nomme d'ailleurs Le nouvel esprit du capitalisme (1999).
Mais quelles sont les grandes étapes de l'évolution de la gestion de projet et à quels auteurs peut-on les rattacher ? Où se situe le passage de pratiques anciennes de la gestion de projet, à l'émergence plus récente de modèles de gestion ?
Pour Armand HATCHUEL , on peut parler de « modèle » de gestion de projet si et seulement si : la dimension purement technique (c'est-à-dire le pilotage des délais et des coûts) est dépassée, les spécificités sectorielles, s'il existe des institutions qui formulent et diffusent le modèle, s'il existe également des firmes et des projets exemplaires.
[...] Cette démarche qualité est aujourd'hui un des piliers de la gestion de projet. Le modèle de l'entrepreneur Il est formalisé par l'économiste Joseph SHUMPETER dans son livre Théorie de l'évolution économique, configuration dominante du développement industriel du XIXe et XXe siècle en 1919. Dans ce modèle la conception d'un nouveau produit s'identifie à la naissance et au développement d'une nouvelle entreprise. Christophe MIDLER (1996) open cit., montrera les limites de ce modèle. En effet, aujourd'hui, beaucoup de produits nouveaux apparaissent au sein d'entreprises déjà développées, et donc selon des mécanismes différents. [...]
[...] La gestion de projet s'érige en modèle. La rationalisation de la gestion de projet (30'-50') Selon Christian NAVARRE le degré zéro de la gestion de projet va des années 30 aux années 50. Les projets coloniaux permettent d'accumuler de nouveaux savoirs. Grâce à la gestion de projet, on a la conviction de maîtriser le développement socio-économique. Mais c'est pendant la Seconde Guerre mondiale que la gestion de projet va bien se développer, avec le courant de la pensée mathématique. Ce mouvement se situe dans le prolongement de l'école classique de TAYLOR et de l'Ecole des relations humaines d'Eton MAYO. [...]
[...] - Il existe également des firmes et des projets exemplaires. Christophe MIDLER, directeur de recherche au CNRS dans le domaine de l'organisation industrielle et de la gestion de projet, identifie dans Modèle gestionnaire et régulation économique de la conception (1996), quatre modèles qui se sont grosso modo succédé dans le temps, mais qui ne se sont pas forcément totalement remplacés : - Le modèle de l'entrepreneur (30') - Le modèle de l'ingénierie (60') - Le modèle taylorien ou séquentiel - Le modèle concourant (90') Christian NAVARRE lui, a gradué l'histoire moderne de la gestion de projet en deux degrés : le degré zéro qui, au début du XXe siècle, autonomise la gestion de projet et le degré un qui, dans la seconde moitié du XXe siècle la rationalise et la définit en modèle standard. [...]
[...] Les auteurs de la gestion de projet à travers l'Histoire Introduction La gestion de projet est à la mode depuis les années 80. Un ouvrage, Le management Stratégique des projets, a d'ailleurs, en 1980, marqué une étape dans la littérature en management, en affirmant la spécificité du projet. Les auteurs de cet ouvrage sont : Roger DECLERCK, Pierre EYMERY, Maxime GRENER. L'intérêt pour cette forme de pilotage des activités ne se dément pas depuis. Luc BOLTANSKI (sociologue) et Eve CHIAPELLO (Spécialiste du management) vont jusqu'à considérer que nous sommes dans une cité par projets et qu'elle est constitutive de l'idéologie du capitalisme. [...]
[...] Netscape par exemple s'efforce d'introduire un nouveau produit tous les six mois. Sony met sur le marché environ un millier de nouveaux produits par an. Intel construit ses usines de production deux années avant d'en avoir besoin, c'est-à-dire avant même d'avoir achevé le développement de ses projets. On est passé d'une logique d'anticipation de la demande, à laquelle le modèle taylorien répondait bien, à une logique de l'offre Les premiers travaux sur l'ingénierie concourante A partir du milieu des années 1980, apparaissent de nombreux chercheurs spécialisés en management de projet. [...]
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