L'approche systémique et la théorie de la complexité selon Morin, Mucchielli et Winkin

Thèmes abordés

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Résumé du document

La fin du 20ème siècle a été marquée par la découverte de la complexité du monde qui nous entoure, bien qu'elle ait toujours existé. La mondialisation des échanges n'a fait qu'accélérer cette prise de conscience de la complexité et en accentuer les effets. Pendant très longtemps, le Cartésianisme occidental a dirigé nos modes de pensée, cherchant des explications qui fixeraient des déterminismes organisant le monde. Pourtant, il est apparu qu'il n'est pas toujours pertinent de tenter de réduire la complexité à ses composantes élémentaires.

Adaptée aux systèmes stables, c'est-à-dire constitués par peu d'interactions entre les éléments, cette méthode de simplification comporte des limites lorsque l'on considère la complexité des grands systèmes biologiques, économiques ou sociaux. Ici s'ajoute une autre approche, fondée sur de nouvelles représentations de la réalité, incluant l'instabilité, l'ouverture, la fluctuation, le chaos, le désordre, le flou, la créativité, la contradiction, l'ambiguïté ou encore le paradoxe. Tous ces éléments, autrefois qualifiés d'a-scientifiques, sont aujourd'hui considérés comme nécessaires pour comprendre la complexité du réel.

Albert Einstein disait : « Si nous ne changeons pas notre façon de penser, nous ne serons pas capables de résoudre les problèmes que nous créons avec nos modes actuels de pensée ». C'est donc cette nouvelle manière de penser que l'on appelle : l'approche systémique.

Extraits

[...] Ils se nourrissent l'un de l'autre, se complètent, mais aussi s'opposent et se combattent. Les antagonismes demeurent et sont constitutifs des entités ou phénomènes complexes. La difficulté est d'unir des notions antagonistes pour analyser les processus organisateurs et créateurs du monde complexe de la vie et de l'histoire humaine. Le principe dialogique permet d'assumer rationnellement des notions contradictoires pour concevoir un même phénomène comme l'individu, la société et la continuité de l'espèce unitas multiplex (l'un multiple). Exemple: la vie et de mort. [...]

[...] Ainsi, l'individu est une partie de la société mais la société est présente dans chaque individu (ici définit en tant que tout) par son langage, sa culture, ses normes Pour Morin, c'est dans notre singularité que nous portons la totalité de l'univers en nous, nous situant dans la plus grande reliance qui puisse être établie Ce concept est alors repris par d'autres auteurs tels que Winkin et Mucchielli comme nous le verrons ultérieurement. Il s'agit du dernier concept phare sur lequel Morin base sa vision de la complexité. [...]

[...] Université de Nice Sophia-Antipolis, Septembre 1990 p.54, La Méthode, Tome L'humanité de l'humanité L'identité humaine p.36, La Méthode, Tome L'humanité de l'humanité L'identité humaine p.72, La Méthode, Tome L'humanité de l'humanité L'identité humaine Y. Winkin, "Approche systémique et constructiviste de la communication", conférence au Séminaire nationale de Paris des et 12 janvier 2005 Le baccalaureat STG : une voie vers la poursuite d'études Y. Winkin, "La nouvelle communication" A. Muchielli, "Approche systémique dans la communication des organisations", Conclusion générale. Participation et organisation, dunod p sqq The Social System, The Free Press, New York 1964 Structure et dynamique des organisations, éd. [...]

[...] Une vision de la systémie partagée Le plus gros problème concernant l'approche systémique est de trouver la bonne contextualisation. C'est du moins l'avis de l'auteur influencé par sa démarche d'un constructivisme scientifique. L'analyse des jeux relationnels se fait à différents niveaux. A l'échelle interindividuelle on fait émerger les jeux managériaux. Au-delà ce sont des jeux d'acteurs collectifs, voire des méta-jeux organisationnels. Dans cette perspective et en s'appuyant sur le travail de Friedberg et son concept du système social l'organisation apparaît comme la combinaison d'un ensemble de jeux relationnels articulés entre eux en un méta-système plus vaste en englobant chaque jeu et régulé lui-même par un méta jeu entre les jeux L'individu en lui seul n'existe que parce qu'il est inséré dans un ensemble de relations. [...]

[...] Pourtant, il est apparu qu'il n'est pas toujours pertinent de tenter de réduire la complexité à ses composantes élémentaires. Adaptée aux systèmes stables, c'est-à-dire constitués par peu d'interactions entre les éléments, cette méthode de simplification comporte des limites lorsque l'on considère la complexité des grands systèmes biologiques, économiques ou sociaux. Ici s'ajoute une autre approche, fondée sur de nouvelles représentations de la réalité, incluant l'instabilité, l'ouverture, la fluctuation, le chaos, le désordre, le flou, la créativité, la contradiction, l'ambiguïté ou encore le paradoxe. [...]