Quelle adaptation des rapports de pouvoir entre dirigeants et propriétaires ?

Résumé du document

«L'entreprise managériale se distingue de l'entreprise entrepreneuriale par le fait que les dirigeants salariés à plein temps y occupent aussi bien les postes les plus élevés que ceux du niveau intermédiaire. L'entreprise n'est plus administrée par ses propriétaires.»
Cette affirmation d'Alfred CHANDLER rend compte de l'emprise croissante des dirigeants salariés dans la vie des grandes entreprises à partir du début du 20ème siècle, au cours de ce qui a été appelé « l'ère des managers ». Celle-ci a été rendue célèbre et théorisée par les travaux de BERLE et MEANS (1932) notamment, qui mettent en évidence la séparation, au sein de l'entreprise managériale, de la propriété et de la gestion de celle-ci.

Extraits

[...] - Une incitation aux malversations comptables (ex : Enron, Wordlcom ) Enfin, on peut trouver une justification de la conception élargie de la valeur dans le système d'action concret de CROZIER et FRIEDBERG. Selon ces auteurs, les individus ne sont disposés à participer à une organisation que si leur activité contribue à la réalisation de leurs propres buts. Autrement dit, il ne peut exister d'organisation si les buts des propriétaires et des dirigeants sont privilégiés et ceux des autres parties prenantes sont ignorés. [...]

[...] CROZIER : Le pouvoir réside dans la marge de liberté dont dispose chacun des partenaires engagés dans une relation de pouvoir, c'est-à-dire dans la possibilité plus ou moins grande de refuser ce que l'autre lui demande (L'acteur et le système 1977). Ces stratégies visent à rendre l'éventuelle révocation des dirigeants plus difficile et plus coûteuse pour les propriétaires. Elles peuvent prendre plusieurs formes, de la manipulation de l'information au contrôle des ressources en passant par la constitution de réseaux d'entreprises qui rend le contrôle plus difficile. [...]

[...] La firme apparaît donc comme un nœud de contrats (JENSEN et MECKLING), un lieu de recherche et de réalisation d'équilibre entre les objectifs conflictuels des acteurs à l'intérieur d'un cadre de relations contractuelles. La divergence des intérêts Objectif des actionnaires : la création de valeur. L'objectif de création de valeur assigné à l'entreprise est justifié, selon ALCHIAN et DEMSETZ par le rôle de créancier résiduel des actionnaires. En mettant à la disposition de l'entreprise des capitaux qui sont nécessaires à son financement, les actionnaires prennent en effet un risque qui doit être justement rétribué. Mais comment mesurer la création de valeur pour l'actionnaire ? 2 approches : _ L'actualisation des cash flows. [...]

[...] Cette conception partenariale de la gouvernance a entraîné l'élargissement des mécanismes d'adaptation des rapports de pouvoir et en a introduit de nouveau. Désormais, les parties prenantes, salariés en tête, s'immiscent dans la gestion et influencent les décisions prises au sein de l'entreprise. L'immixtion des parties prenantes dans la gouvernance d'entreprise La montée en puissance des salariés : En matière de recommandations, il faut noter la présence dans les Principes de gouvernance d'entreprise édictés par l'OCDE d'un chapitre relatif au rôle des différentes parties prenantes dans le gouvernement d'entreprise qui énonce notamment les modalités de la participation salariale. [...]

[...] Quelle adaptation des rapports de pouvoir entre dirigeants et propriétaires ? L'entreprise managériale se distingue de l'entreprise entrepreneuriale par le fait que les dirigeants salariés à plein temps y occupent aussi bien les postes les plus élevés que ceux du niveau intermédiaire. L'entreprise n'est plus administrée par ses propriétaires Cette affirmation d'Alfred CHANDLER rend compte de l'emprise croissante des dirigeants salariés dans la vie des grandes entreprises à partir du début du 20e siècle, au cours de ce qui a été appelé l'ère des managers Celle-ci a été rendue célèbre et théorisée par les travaux de BERLE et MEANS (1932) notamment, qui mettent en évidence la séparation, au sein de l'entreprise managériale, de la propriété et de la gestion de celle- ci. [...]