D'après M. Allais, « la valeur est au prix de vente ce que la chaleur est à la température ». D'un point de vue plus global, attribuer de la valeur, c'est accorder le l'estime, de l'intérêt, celle-ci comportera toujours une dimension subjective. D'un point de vue économique, la valeur d'un bien ou d'un service naît des besoins et des désirs contraints par la rareté, le coût et l'utilité.
Le prix quant à lui se définit comme étant le montant monétaire échangé contre une marchandise (appelée communément bien) ou un service lors d'un achat ou d'une vente motivé par la satisfaction d'un besoin.
L'enjeu, quand il s'agit d'acheter ou vendre une organisation (au sens entreprise du terme), est d'arriver à en fixer le prix. Chaque organisation est unique, fruit de son passé, de son adéquation à son marché, de la qualité de son dirigeant et des équipes qui l'entourent… Au cours de son existence, une entreprise peut être confrontée à son évaluation, alors quand se pose la question « que vaut mon entreprise ? », le montant coule t-il de source ?
Nous mettrons en évidence, dans la première partie, les différences et points de contact entre la valeur et le prix, dans une seconde, nous étudierons la valeur et le prix d'une organisation (au sens entreprise du terme) et enfin en quoi l'organisation de l'entreprise a-t-elle un lien de causalité avec le prix d'une marchandise.
[...] Cependant, son évaluation échappe à l'entendement ordinaire, car le prix d'un bien dépend des variations complexes des transactions opérées sur le marché et n'a rien à voir avec ses qualités intrinsèques (poids, volume, densité). Le prix est, de nos jours, dans la quasi majorité des cas fixés par le marché. Il est le point de rencontre de l'offre et de la demande. Tout dirigeant qui projette la vente de son entreprise en attend bien sûr le meilleur prix. L'acheteur, personne physique ou morale, est attaché quant à lui à acquérir au meilleur prix l'entreprise-cible. [...]
[...] C'est pourquoi, bien connaître l'entreprise et son capital humain composés des compétences de chacun, du savoir faire comme du savoir être, apparaît comme une nécessité dans tout processus d'acquisition. Cette évaluation qui n'est pas seulement matérielle reste une tâche difficile : quel prix pour quelle valeur ? Toujours est-il, la vente ou l'acquisition d'une société reste, avant toute chose, la rencontre d'une offre et d'une demande ; le prix résultant de l'accord des deux parties. Une des fonctions premières d'une organisation ou entreprise est de servir le marché en produisant et distribuant des marchandises et services correspondant à une demande réelle et solvable. [...]
[...] Mais souvent, il n'en est rien. En effet, selon Keynes les marchés financiers sont des concours de beauté qui ne donnent pas la vraie valeur des entreprises Par cette analogie, où il s'agit de deviner, non pas quelle est la femme qui est la plus belle, mais celle qui sera élue comme telle, Keynes veut montrer que le prix d'un titre financier a la nature d'une bulle spéculative : sa valeur dépend plus de représentations et d'anticipations que de fondements réels. [...]
[...] D'autres, à l'instar de Marx, considèrent que la valeur d'un bien est formée par le travail qu'il a fallut dépenser pour produire ce bien. Cette dernière théorie part donc de certains éléments de coût transposés à la valeur. Aussi pouvons-nous nous demander en quoi l'organisation d'une entreprise a-t-elle un lien de causalité avec le prix d'une marchandise. le coût étant une composante du prix. L'organisation scientifique du travail communément appelée Taylorisme et, poussée à l'extrême, le Fordisme, est la base de la révolution industrielle du XXème siècle. [...]
[...] Cependant, nous pouvons trouver une infinité de sources de satisfactions et toutes ne peuvent être prises en compte dans l'évaluation économique ! Un coucher de soleil magnifique, l'air vivifiant d'une journée fraîche d'automne, le sourire d'une inconnue croisée dans la rue apportent de la satisfaction et n'ont pas de prix Cependant, ce à quoi l'homme peut accéder sans aucune restriction est dépourvu de valeur économique. Aussi faut-il ne considérer la valeur marchande que dans des choses désirables et rares. D'après Walras, si un bien ou un service est rare mais jugé très utile par les consommateurs, ceux-ci sont prêts à acquitter un prix élevé. [...]
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