INTÉRÊT DU SUJET:
Le changement est devenu l'un des problèmes majeurs des dirigeants d'entreprise : l'adaptabilité de l'entreprise, la flexibilité de sa structure sont mis partout en avant comme des facteurs essentiels de performance dans un environnement économique et technologique de plus en plus complexe et turbulent. Une succession de changements dans l'environnement, la volonté des dirigeants de développer une nouvelle stratégie, l'émergence de structures informelles en réponse à l'inadéquation de la structure formelle de l'entreprise sont autant de raisons d'envisager une refonte, plus ou moins complète de l'organisation.
Les entreprises sont alors confrontées à deux exigences, parfois contradictoires :
- une exigence de stabilité reposant par exemple sur des structures formalisées, des règles et des procédures clairement définies ;
- une exigence d'adaptabilité afin qu'elles puissent s'accommoder des multiples forces de changement auxquelles les mutations de leur environnement les confrontent.
PROBLÉMATIQUE:
Les théories traditionnelles du changement organisationnel renvoient à un changement par la crise imposée par les incompatibilités flagrantes entre le fonctionnement unitaire de l'entreprise et les caractéristiques de sa situation. Plus l'urgence de la situation est importante, plus ce changement risque d'être source de traumatismes dans l'organisation.
La notion de modèle rationnel et de changement pour grande rupture doivent être évacués au profit d'une adaptation en continu des structures et des règles de fonctionnement à la situation de l'entreprise. Il y a construction d'une cohérence progressive entre l'organisation et son environnement au sens large, construction reposant sur la participation du plus grand nombre.
[...] mais aussi mise en place de mécanismes d'intégration grâce par exemple aux évolutions technologiques dans les domaines de l'informatique et des télécommunications. On peut ainsi par exemple réfléchir à l'intérêt des structures "réseau" dans un environnement turbulent. BIBIOGRAPHIE - T.Bertrand, D.Broussard, P.Furet,R.Picquet Organisation et gestion de l'entreprise Ed.d'Organisation 1998 - A.Desreumeau Théorie des organisations Ed. Management 1998 - A.Hounounou 100 fiches pour comprendre l'organisation et la gestion de l'entreprise Ed. [...]
[...] * Critique d'un modèle de changement par l'erreur, arrivant une fois les dysfonctionnements constatés. Critiques du modèle "déterministe" du changement 2-1 Critiques des relations univoques entre stratégies et structures Chacune des thèses trop systématiques des théoriciens de l'organisation conduit à formuler des réserves. Chandler tout d'abord a conduit une analyse historique. Son étude se situe entre 1920 et 1960. Il est évident qu'en science sociale, le présent et à fortiori le futur ne se présentent pas comme une reconduction des schémas du passé. [...]
[...] On est donc loin de ce qu'affirmait Galbraith dans les années 60 : "Le conseil d'administration n'a qu'un rôle décoratif. Plus les décisions sont importantes, plus elles sont complexes et moins elles sont à la portée de ceux des administrateurs qui, n'étant pas également membres de la technostructure, les entérinent sans trop en comprendre les tenants et les aboutissants." 2-2 Critiques du déterminisme extérieur dans l'explication du changement organisationnel - On oublie les déterminismes sociaux. Les individus s'imposent à l'organisation. Le changement peut être socialement construit par les acteurs. Ils peuvent transformer les organisations. [...]
[...] - les raisons "économiques" : incertitudes liées aux effets économiques de tel ou tel changement : mutation, licenciement . - les raisons mises en avant par l'analyse sociologique du changement Si l'on dépasse ces deux premières catégories de raisons, on s'aperçoit que les membres de l'organisation sont loin d'être attachés de façon passive et bornée à leurs routines. Michel Crozier et Erhard Friedberg montrent que le comportement individuel est influencé par le jeu de pouvoir auquel l'individu participe et à travers lequel il affirme son existence sociale. [...]
[...] Ces conclusions sont ensuite développées par l'École dite de Harvard, dont Scott est le chef de file. En 1962, Chandler présente dans son ouvrage Stratégies et structures de l'entreprise, les résultats d'une analyse historique portant sur 4 sociétés : Dupont de Nemours, General Motors, la Standard of New Jersey et Sears. Les résultats obtenus à partir de cette étude ont ensuite été confirmés par l'analyse de l'évolution historique de soixante-dix grandes entreprises américaines. Chandler pense que l'enchaînement est le suivant : les modifications de l'environnement conduisent à mettre en place une nouvelle stratégie qui, après un laps de temps plus ou moins long, conduit à une modification des structures de l'entreprise. [...]
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