Direction, direction générale, fonction de direction générale, organisation, gestion, management, Fayol, Taylor, Mintzberg
Dans « Administration industrielle et générale », ouvrage paru en 1916, Henri FAYOL écrit que toutes les opérations dans une entreprise peuvent se répartir en six groupes représentant autant de fonctions :
- fonction technique : production, fabrication, transformation;
- fonction commerciale : achat, vente, échanges ;
- fonction financière : recherche et gérance des capitaux;
- fonction de sécurité : protection des biens et des personnes;
- fonction de comptabilité : inventaire, bilan, prix de revient, statistique;
- fonction administrative : administrer, c'est prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler.
Bien que cette typologie ne soit pas exempte de lacunes (la comptabilité est-elle une fonction à part entière, la gestion du personnel n'est pas envisagée en tant que fonction...), elle a constitué et constitue encore un repère en matière de structuration et d'analyse des entreprises. FAYOL est toujours un auteur d'actualité et ses apports ne doivent pas être sous-estimés.
[...] L'auteur en a tiré un article célèbre en 1975 qu'il a réédité récemment dans un nouveau recueil[1] mais sous le même titre : La profession de manager : légende et réalité Ses recherches ont suscité de nombreuses critiques ; on lui a reproché notamment l'étroitesse de son échantillon (MINTZBERG a observé 5 managers seulement), le caractère peu scientifique de sa démarche, une remise en cause excessivement polémique des conceptions fayoliennes du rôle des managers . Bien que la controverse se poursuive actuellement, le travail de MINTZBERG sur les principaux rôles des managers est largement repris dans la littérature sur ce thème. L'une des raisons de cet engouement est le caractère réaliste, concret et démythifiant de son analyse. [...]
[...] Leur apport pour le développement de l'entreprise peut se révéler déterminant. Si on établit une corrélation entre tendances psychiques et stratégie, par exemple, on s'aperçoit que les grands conquérants sont plus ou moins narcissiques, que les leaders possessifs privilégient les stratégies de diversification et d'expansion, etc. Cependant, la relation entre la personnalité du dirigeant et les caractéristiques de l'organisation est suffisamment forte pour que certains auteurs s'intéressent aux pathologies de l'organisation entraînées, le cas échéant, par les névroses du leader. [...]
[...] Parce qu'elle est plurielle et diffuse, la fonction de direction générale n'est donc pas aisée à appréhender. On aurait tort de croire qu'il suffit d'analyser l'activité du dirigeant pour cerner l'ensemble de la fonction. Cela dit, une telle analyse constitue une bonne entrée en matière : qu'il s'agisse d'une petite entreprise ou d'une société multinationale, la personnalité, le comportement du dirigeant, ses compétences, son mode d'animation, sa vision du monde auront une influence évidente sur le devenir de l'entreprise. C'est lui qui est responsable des grandes orientations stratégiques, de la définition des objectifs, des choix organisationnels ; c'est à lui en premier lieu de savoir mobiliser les salariés autour de projets auxquels on leur propose d'adhérer, de renforcer le système de valeurs communes partagées par le personnel la culture d'entreprise), de façonner l'image que la société donne d'elle-même à l'extérieur. [...]
[...] Mais là n'est pas vraiment l'objet de notre cours d'OGE ! Nous retiendrons donc essentiellement que, compte tenu du rôle central qu'il joue dans l'organisation, le leader va peser d'un poids déterminant pour influencer les valeurs partagées au sein de l'entreprise, pour modeler sa culture, construire son identité. A l'évidence, les stratégies et l'organisation des entreprises porteront, de manière plus ou moins visible, la marque de ceux qui les dirigent. D'ailleurs, nous allons le constater dès la série suivante, l'identité de l'entreprise et le comportement du dirigeant figurent parmi les premières préoccupations du diagnostic stratégique. [...]
[...] Selon l'entreprise et le niveau auquel se situe le manager dans la hiérarchie, le poids de ces rôles et leur combinaison ne sont bien sûr pas les mêmes. Cela aura donc une influence sur les caractéristiques de base de leur travail. Il faut préciser d'autre part qu'il s'agit d'une présentation analytique des rôles du manager ; dans la réalité, certains d'entre eux sont difficilement dissociables. Dans l'organisation, les managers disposent d'une autorité formelle. De cette autorité formelle découle un statut qui conduit lui-même à différentes formes de relations interpersonnelles et de ces dernières s'induit l'accès à l'information. [...]
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