L'intérêt des opérations de croissance externe par acquisition et de gouvernement d'entreprise ne cesse de croître et la multitude de montages de sociétés dominant la vie des affaires en France révèle que la croissance externe est devenue un instrument incontournable de concentration des entreprises.
Contrairement à la croissance interne qui procède de la création d'actifs mettant en jeu une seule entreprise, la croissance externe par acquisition implique plusieurs entreprises procédant par transfert d'actifs se traduisant par une acquisition/cession de droit de propriété. Ces opérations de croissance externe trouvent leur fondement théorique dans l'analyse économique des contrats (la théorie des coûts de transaction, la théorie de l'agence, la théorie des droits de propriété) et la recherche de synergies (opérationnelles, financières, ou concurrentielles). Les opérations sont réalisées soit sur les marchés financiers (OPA, OPE), soit sous forme de fusion entre sociétés (fusion pure, fusion-absorption). Ces opérations visent à améliorer les performances des entreprises à travers une logique productive qui vise à accroître la compétitivité des firmes et une logique financière fondée sur la recherche d'une rentabilité accrue principalement à court terme.
Quels sont les facteurs explicatifs de la croissance externe ? Quelles sont les implications sur les résultats économiques et financiers des entreprises concernées ? Les entreprises qui ont recours à la croissance par acquisition ont-elles enregistré des performances supérieures à celles qui se sont contentées de la croissance interne ? Quels sont les résultats pour les actionnaires ? La fusion acquisition est-elle un mode de croissance plus risquée que la croissance interne ?
Il y a un décalage entre la théorie et la pratique sur l'amélioration des performances liées aux stratégies de fusions acquisition. La supériorité de la croissance externe n'est pas prouvée par les études empiriques. La réussite des opérations de fusions-acquisitions repose sur des règles dont la maîtrise reste complexe (problématique).
Si l'analyse économique de la croissance par fusion acquisition révèle qu'elle peut améliorer les performances de l'entreprise, les observations empiriques montrent au contraire que les entreprises ne renforcent pas toujours leurs parts de marché et leur rentabilité financière (plan).
[...] Il arrive parfois que tous ces effets soient contrebalancés par les conditions de l'absorption. Les conditions de prix peuvent être très élevées et souvent les acheteurs oublient toute rationalité. Elle permet de réduire les risques Très souvent la stratégie de diversification se fait par croissance externe. Le rapprochement des entreprises diminue la variabilité conjoncturelle des profits surtout quand il s'agit d'une diversification conglomérale. La croissance externe améliore les procédés de financement, permet d'exploiter des synergies ce qui accroît l'adaptabilité au marché. [...]
[...] La réussite des opérations de fusions-acquisitions repose sur des règles dont la maîtrise reste complexe (problématique). Si l'analyse économique de la croissance par fusion acquisition révèle qu'elle peut améliorer les performances de l'entreprise, les observations empiriques montrent au contraire que les entreprises ne renforcent pas toujours leurs parts de marché et leur rentabilité financière (plan). I La recherche de la performance par des stratégies de fusions acquisitions A Les fusions acquisitions: un mode d'action stratégique qui se développe a La vague des opérations de fusions acquisitions L'activité de fusions acquisitions a été largement dominée jusqu'à 1985 par deux pays anglo-saxons, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, phénomène largement local, accéléré par la mise en œuvre des LBO (Leveraged Buy Out) ou achat financé largement par emprunt pour favoriser l'effet de levier. [...]
[...] Si l'on examine les sociétés acquises dans les années 80, elles n'ont gardé que 20% du marché qu'elles avaient en 1960. Les sociétés acquéreurs ont été dans l'incapacité d'exploiter les synergies de la société acquise. On a réalisé une étude plus précise, en couplant deux sociétés appartenant au même secteur ayant au départ la même activité, mais dont l'une avait été acquise et l'autre était restée indépendante. On a constaté que le taux de croissance des ventes de l'entreprise acquise était plus faible que le taux de croissances des ventes de l'entreprise restée indépendante. [...]
[...] Dans le cadre de cette opération, les garanties données aux obligataires sont plus élevées que celles données aux actionnaires. Cette hypothèse est conforme à la théorie de l'agence. Plus la part des dirigeants salariés dans l'actionnariat est forte, plus les actionnaires de la société acquéreur enregistrent une rentabilité plus faible. À long terme on s'aperçoit qu'après croissance externe, le taux de rentabilité de la société et de l'ensemble diminue. Les firmes acquéreurs ont acheté des entreprises à faible rentabilité quels que soient les pays considérés. [...]
[...] Dans une opération d'acquisition d'actifs, la totalité de l'actif de la cible est achetée avec le consentement des actionnaires par le droit de vote. Dans une opération de fusion ou d'absorption, des actions sont souvent créées pour rémunérer le patrimoine de la société absorbée. L'opération de fusion entre deux sociétés A et B peut être réalisée par un échange d'actions de A contre des actions de par un endettement de la société A ou tout simplement par une acquisition en espèces. En général, la fusion s'effectue par un apport d'actif rémunéré par l'émission de titres avec aucun échange de liquidités. [...]
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