La gestion symbolique des organisations

Résumé du document

Beaucoup d'observateurs appréhendent la réalité de l'entreprise avec un regard davantage socio-économique et culturel. En effet, une vision purement économique ou financière conduit à oublier que les organisations sont aussi constituées d'acteurs sociaux, de normes de comportements, de croyances, de rites, de règles informelles qui façonnent les organisations par de multiples influences. Les rationalités multiples qui animent l'entreprise ne permettent pas de se contenter du seul calcul économique rationnel. L'expérience de quelques organisations montre en quoi l'approche culturelle est intéressante. Pensons au contraste entre, d'une part les employés opposés à l'ordre établi d'Apple Computer qui se consacrent à l'innovation et, d'autre part les professionnels d'IBM en costume, avant tout préoccupés par le service au client. Plusieurs éléments théoriques et pratiques se conjuguent pour mettre en place un management culturel des entreprises.

Sujet :
Les manifestations en cours dans les entreprises conduisent à des interrogations. Sommes-nous à la veille d'une rupture par rapport aux modèles bureaucratiques traditionnels. Pour certains observateurs, les bases de la régulation ont changé. Ce n'est ni la hiérarchie, ni le marché qui constituent les meilleures solutions aux problèmes de management de entreprises mais l'une et l'autre peuvent être remplacées par la culture organisationnelle.


Sujet : Les enjeux de la culture organisationnelle dans le fonctionnement des entreprises.

Extraits

[...] En termes culturels, le métier présente un double intérêt : - il permet d'affirmer la spécificité de l'entreprise, - il permet de valoriser le travail. La socialisation par l'apprentissage L'entreprise selon R.Sainsaulieu peut être perçue comme un lieu d'apprentissage culturel. L'individu au travail a une identité qui provient de sa propre culture, de son milieu mais dans le cadre de son travail dans ses relations interindividuelles se crée une autre culture, une culture identitaire dans laquelle les rapports au travail sont présents. L'entreprise apparaît comme une institution importante du processus d'identification des individus. [...]

[...] En véhiculant des points de repères, la culture organisationnelle favorise la stabilité du système. Elle peut aussi renforcer sa tolérance au changement. En les sécurisant, la culture d'entreprise suscite un climat de confiance qui accroît la capacité des salariés à accepter le changement. B Le rôle de la culture organisationnelle dans le management stratégique des entreprises La remise en cause de l'identité dans le contexte stratégique actuel Dans un sens très général, l'identité est ce qui fait qu'une entreprise est spécifique, unique et différente des autres. [...]

[...] D'autre part, les dirigeants doivent appliquer ce principe de manière permanente afin de préserver voire consolider la réputation de l'entreprise. L'application de ce principe doit être adaptée même s'il ne sert pas directement les intérêts de l'organisation et ce afin d'assurer la stabilité du principe et sa clarté. Avec Kreps, la stratégie, la prise de décision deviennent des conventions culturelles puisqu'elles signalent aux salariés le degré d'équité des actions engagées par l'entreprise. Dans cette perspective, la culture d'entreprise consolide l'engagement des salariés et améliore la visibilité des décisions prises et donc renforce la réputation de l'entreprise sur les marchés. [...]

[...] Mais selon Kreps, pour que les directives de l'autorité soient matérialisées, il faut une certaine acceptation des salariés. Il faut surtout que les salariés aient la conviction que leur adhésion sera utilisée dans l'intérêt propre de l'organisation elle-même. L'origine de cette conviction est majeure et participe du fait que l'entreprise a construit sa réputation sur les marchés. Cette réputation est le ciment qui permet l'accomplissement d'opérations communes bénéficiant à toutes les parties de l'organisation. Toutefois, Kreps considère que la réputation de l'entreprise est problématique. [...]

[...] Cela conduit à considérer que la culture organisationnelle doit être construite par les gestionnaires et constituer un instrument de pilotage de organisations. La prise en compte de la dimension culturelle de l'organisation dans le management des entreprises ouvre des horizons qui enrichissent la prise de décision sans la réduire à une dimension financière trop rationnelle. Conseils de lecture - Voir l'article de B. de Montmorrillon dans, De nouvelles théories pour gérer l'entreprise du XXIième siècle, Ed. Economica 1999) - L'analyse de Kreps Corporate Culture and Economic Theory Ed.Mc Graw Hill 2000 C. [...]