Le taylorisme a proposé des formes de contrôle de productivité des salariés par le biais, entre autre du salaire au rendement. L'idée centrale du contrôle taylorien était de définir avec précision les outils, les méthodes, les procédures de travail, pour ensuite mesurer et contrôler la productivité des salariés, en éliminant les causes de flânerie par un accroissement des temps productifs. Le taylorisme a institué dans l'entreprise le pouvoir du bureau des méthodes sur l'organisation du travail et les savoirs ouvriers en contrepartie d'une croissance des salaires en fonction de l'augmentation de la production. Ce système d'organisation et de contrôle de la productivité a été bouleversé depuis le milieu des années 70. Les limites de ce modèle sont d'une part liées à l'environnement, c'est à dire qu'il y a une montée des incertitudes concernant le marché et donc cette tendance diminue l'horizon temporel des entreprises et limite leur politique d'investissement par une vision à court terme. Les entreprises doivent devenir plus flexibles, adaptables et réactives face à ces nouvelles contraintes de marché. D'autre part, le modèle n'est pas adapté aux industries de main d'œuvre car il répondait mal aux changements et aux mutations technologiques. Ainsi, le taylorisme connaît aujourd'hui une nouvelle remise en cause liée aux mutations économiques générales. Face au développement de la concurrence, les entreprises ne doivent plus seulement produire au moindre coût. Elles sont obligées de s'adapter rapidement à une demande exigeante, instable et différenciée.
Dans quelle mesure peut on dire que la flexibilité de l'entreprise et du travail constitue une modernisation de l'organisation du travail mais elle renferme des pratiques régressives ?
-La flexibilité de l'entreprise et du travail est une organisation moderne en ce qu'elle a contribué à mettre en place des outils adaptables à la demande et que l'homme n'est plus utilisé en tant que machine comme pendant le taylorisme mais comme un régulateur par le biais de l'utilisation complète de ses qualités.
- La flexibilité contient des pratiques régressives, car elle déteriore les conditions de l'emploi, elle cache des coûts de dysfonctionnement, et enfin, elle amène plus de sélectivité et de compétitivité au sein des actifs.
[...] Dans quelle mesure peut-on dire que la flexibilité de l'entreprise et du travail constitue une modernisation de l'organisation du travail mais elle renferme des pratiques régressives ? - La flexibilité de l'entreprise et du travail est une organisation moderne en ce qu'elle a contribué à mettre en place des outils adaptables à la demande et que l'homme n'est plus utilisé en tant que machine comme pendant le taylorisme mais comme un régulateur par le biais de l'utilisation complète de ses qualités. [...]
[...] La flexibilité de l'entreprise et du travail : pratiques régressives ou modernisation ? (2006) Sommaire I La flexibilité de l'entreprise et du travail : une organisation du travail moderne Utilisation d'outils adaptables aux fluctuations de la demande L'automatisation Les ateliers flexibles L'homme en tant que régulateur de la production par rapport à la demande Utilisation de ses qualités : polyvalence, responsabilisation, autonomie Embauche de personnel précaire pour diminuer les frais de personnel II- La flexibilité renferme des pratiques régressives La détérioration des conditions de l'emploi Salariés subissent les incertitudes du marché Personnel intérimaire considéré comme une marchandise Les coûts cachés de dysfonctionnement Le problème de compétence du personnel Problème de cohésion sociale dans l'entreprise Le renforcement de la sélectivité et de la compétitivité entre individus Compétitivité entre personnel permanent et précaire Sélectivité forte du personnel recruté Introduction Le taylorisme a proposé des formes de contrôle de productivité des salariés par le biais, entre autres du salaire au rendement. [...]
[...] Cela pose le problème de l'implication de l'individu dans l'entreprise notamment sur la relation avec le client. On peut prendre l'exemple de Novotel, une chaîne d'hôtels qui avait sous traité le nettoyage l'entretien des chambres de son enseigne. Financièrement, elle avait tout intérêt à le faire, mais, la qualité de la prestation était insuffisante. En effet, de nombreux clients se sont plaints. Ainsi, cette décision d'externaliser l'entretien n'était pas une si bonne idée, d'autant que l'entretien constitue le cœur du métier de l'hôtellerie. [...]
[...] Ici, les dirigeants ont donc misé sur une gestion de l'organisation du travail qui responsabilise et autonomise les salariés. Pour développer la polyvalence d'opérateurs capables d'occuper plusieurs postes, il faut que le salarié possède des aptitudes et des connaissances variées. Un système de mobilité fonctionnelle se développe pour pallier au surcroît d'activité en déplaçant le personnel, en proposant des contrats plus longs. Mais, pour cela il faut un personnel stable et qui puisse se former aux postes. Pour développer cette polyvalence, il est nécessaire de faire un effort de formation qui peut être variable selon les entreprises et les capacités d'intégration des individus. [...]
[...] Il peut arriver que certains salariés soient d'astreintes à leur domicile c'est-à-dire qu'ils sont obligés de rester chez eux au cas où leur employeur les appellerait pour un besoin immédiat. Ainsi, cela rend difficile l'organisation de la vie privée. Ceci peut-être à l'origine d'attitudes de retrait, de forte volonté de trouver un autre emploi et d'absentéisme. Le développement de la flexibilité du temps de travail au détriment de tout autre objectif de fidélisation et de développement des compétences de la main d'œuvre. [...]
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