Comment peut-on s'assurer qu'une entreprise est « bien gérée » et comment vérifier la qualité de cette gestion ? Tout dépend des intérêts de tous les partenaires de l'entreprise : actionnaires, dirigeants, salariés, banquiers, pouvoirs publics, clients, fournisseurs. La théorie du gouvernement de l'entreprise (importé de l'américain « corporate governance ») cherche à répondre à la question de l'évaluation de l'exercice du pouvoir dans l'entreprise selon les différents intérêts des partenaires en présence. La qualité de la gestion dans la théorie du gouvernement d'entreprise concerne donc les choix des objectifs par rapports aux attentes des acteurs qui la constituent et aux conséquences sur leurs intérêts. La science de gestion s'interroge depuis le début des années 90 sur les critères d'un « bon gouvernement » des entreprises sachant qu'elles sont soumises à des intérêts divergents.
[...] Sujet : Les théories contractuelles de l'organisation : quels enseignements pour les dirigeants d'entreprise ? Analyse du sujet A partir des années 80, sont apparues des théories qui renouvellent la vision économique de l'entreprise. Ces nouveaux modèles ont pour nom : théorie des contrats (théorie de l'agence et des droits de propriété) et théorie des coûts de transaction. L'approche contractuelle s'efforce d'apporter des réponses efficientes aux problèmes que pose l'existence de l'entreprise et la divergence d'intérêt entre les partenaires qui acceptent de coopérer. [...]
[...] Un agent opportuniste cherche son intérêt personnel, et il est prêt à utiliser la ruse ou la tricherie pour obtenir satisfaction. Le manque d'informations et le comportement opportuniste des agents, impliquent que l'échange est risqué et justifie la mise en place de mécanismes de surveillance dont les coûts s'ajoutent aux coûts de négociation des contrats. D'autre part, Williamson analyse de façon précise les facteurs qui influencent les coûts de transaction. Les transactions peuvent dépendre de la réalisation préalable d'un actif spécifique à la transaction. [...]
[...] Au delà de la diversité des approches, les apports conceptuels et le bilan empirique de cette nouvelle approche des organisations sont incontestables (problématique). Si la théorie contractualiste des organisations permet de mieux comprendre la nature, l'essence et la complexité de l'entreprise, ses applications managériales nombreuses donnent aussi des résultats concrets décisifs et utiles pour les nouveaux gestionnaires (plan). Plan détaillé I La contribution de l'approche contractuelle des organisations à une meilleure connaissance de l'entreprise Point de méthode Il va sans dire que cette première partie s'appuie essentiellement sur une argumentation théorique. [...]
[...] Enfin, elle institue une organisation proche du marché des capitaux et des hommes. H.O.Amour et D.J.Teece (Organizational Structure Economic Performance : a test of the multidivisional hypothésis, Bell Journal of Economic 1978) ont confirmé empiriquement la supériorité de la structure divisionnelle pour des grandes firmes complexes. L'analyse des résultats sur un échantillon de 28 compagnies pétrolières américaines entre 1955 et 1975 confirme que cette structure améliore le taux de rendement des actions. En moyenne, le rendement est supérieur de presque aux autres formes organisationnelles. [...]
[...] La solution prônée est la spécialisation d'un agent chargé du contrôle des autres. Celui-ci est directement intéressé par le biais du système de droits de propriété aux résultats de l'entreprise. L'entreprise capitaliste est une forme organisationnelle plus efficiente que les autres (coopérative, entreprises publiques, autogérées), parce que les droits de propriété sont exclusifs (le propriétaire a les pleins pouvoirs) et transférables (possibilité d'échanger). Le titulaire du revenu résiduel ou profit est alors incité à tirer le meilleur parti du travail des autres facteurs et donc à assurer un contrôle par un mécanisme d'incitation et de surveillance des équipes. [...]
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