Il s'agit d'une efficacité statique qui répond à un problème d'allocation de ressources données. La seconde met au contraire l'accent sur les propriétés d'efficacité dynamique de la firme et donc sur son engagement dans le développement de nouvelles activités ou la production de nouvelles ressources (connaissances, produits, services). Dans cette perspective, la firme efficace cherche à développer les processus d'apprentissage, les compétences et donc à innover (...)
[...] La firme J s'apparente en effet à un système de management organique, caractérisé par une coordination horizontale des unités opérationnelles et une rotation des tâches. La firme adaptée à la grande série standardisée pour des marchés en croissance, rencontre les plus grandes difficultés à atteindre ses objectifs dès lors qu'il y a nécessité de s'ajuster en permanence à un environnement changeant. Ce modèle s'apparente donc à un système mécaniste puisqu'il y a séparation hiérarchique entre les décisions stratégiques et opérationnelles, et recherche d'économies de spécialisation. [...]
[...] Or, les changements qu'a connu ce système depuis une dizaine d'années remettent en question les caractéristiques de la firme J telles que les a décrites Aoki. Envisagée au niveau de la structure financière, l'opposition entre le modèle H et le modèle J est en effet la suivante. -le modèle H se caractérise par le poids des contraintes financières et de la rentabilité à court terme. Cette primauté du CT correspond, selon Aoki, à un fort pouvoir relatif des actionnaires et banquiers qui disposent ici d'un véritable pouvoir hiérarchique. [...]
[...] Coordination, apprentissage et incitation Cette leçon et la suivante s'intéressent aux firmes multi-produits, c'est-à-dire à des firmes qui se caractérisent par la diversité de leurs activités productives. L'accent sera mis sur la diversification dite "liée" et non pas sur la diversification conglomérale. Dans le cas d'une diversification "liée", les activités de la firme témoignent d'un degré élevé de proximité, au sens où elles sont reliées entre elles par certaines caractéristiques (savoir faire, technologies, marchés .). Cette diversification implique ainsi une collaboration régulière entre des groupes spécialisés. [...]
[...] Ce n'est donc pas la recherche du profit maximum qui oriente la firme J mais plutôt la conciliation des intérêts des groupes qui la composent. Aoki considère en effet que les managers sont les médiateurs des intérêts des actionnaires et des employés. Sous une contrainte de rentabilité, qui ne saurait être ignorée, la firme J chercherait donc plutôt à maximiser son taux de croissance et à garantir l'emploi de ses salariés. Il est à noter que ce principe du double pouvoir au sein des entreprises japonaises a fait l'objet de nombreuses critiques. [...]
[...] Le concept de structure d'échanges d'informations, et les rapports entre incitations et hiérarchie, ont permis à Aoki de mettre l'accent sur une série de dimensions décisives du fonctionnement des firmes. On peut néanmoins s'interroger sur la portée actuelle de ces analyses. En premier lieu, la firme J ne doit pas être comprise seulement par rapport à la structure d'échange d'informations mais aussi par rapport aux innovations organisationnelles dont elle a été l'objet (production JAT, mode d'implantation des ateliers, gestion de la qualité .). [...]
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