Nous vivons dans un monde d'organisations. Lorsqu'on regarde les produits et services que l'on consomme, on s'aperçoit qu'ils sont tous issus du travail des organisations. Selon Crozier, « La plupart des biens que nous consommons sont produits en masse par de grandes organisations. La majorité d'entre nous travaille plus ou moins directement pour de grandes organisations. Nos loisirs et notre vie culturelle sont dominés par d'autres organisations et les villes où nous résidons sont elles-mêmes de grandes organisations dont la complexité nous échappe ». Pour Rojot, avant la révolution industrielle, 80% des actifs étaient des travailleurs indépendants alors qu'aujourd'hui 80% des actifs sont des salariés d'organisations.
Les économistes ont perçu assez tardivement le rôle des organisations. Certains économistes standards ont été critiqués car ils ne portaient d'intérêt qu'aux relations marchandes, or les relations organisationnelles n'obéissent pas aux mêmes mécanismes que les relations de marché et sont pourtant plus fréquentes que les pures relations marchandes.
Exemple : néoclassique : offre/demande de travail. En réalité, les relations des salariés ne sont pas quotidiennement sur le marché du travail mais reposent sur les relations de hiérarchie au sein de l'organisation.
On peut observer un double mouvement :
- Un premier mouvement est quantitatif donc il renvoie à l'évaluation de la densité organisationnelle, c'est-à-dire au nombre d'organisations par individu.
- Le second mouvement est qualitatif, il renvoie à une transformation et une diversification des organisations. La diversification est liée à des tailles différentes, des structures différentes, des technologies différentes, des cultures différentes...
Il y a donc une complexité des organisations.
II. Théorie(s) des organisations
2.1. Origine
On peut considérer que l'étude systématique des organisations a commencé vers la fin du XIXe siècle. L'existence des organisations découle directement de la division du travail. Elle a deux origines :
- L'intuition et la théorisation des gains que produit la spécialisation (A. Smith)
- Les facteurs économiques et technologiques liés notamment au développement des sources d'énergies centralisés (vapeur, électricité,...). Cela a permis une concentration géographique autour de ces sources d'énergie des moyens de production. Puisque la force de travail est regroupée, on pousse encore plus loin la division du travail. Donc la division du travail est induite par la concentration de main d'oeuvre (...)
[...] On peut voir l'organisation comme un lieu d'appartenance et de socialisation (Sainsaulieu) 2 L'approche historique La première approche consiste à regarder le rôle de la forme des organisations dans l'histoire. La seconde approche consiste à regarder l'histoire des organisations. Deux auteurs observent en premier lieu que l'organisation a pratiquement toujours existée. L'organisation apparait dès lors que l'homme commence à avoir des activités collectives et qu'il divise cette activité pour être plus efficace. A chaque période historique on retrouve des formes d'organisation particulières. Par exemple, dans les manufactures de Colbert (1660-1690). Colbert est persuadé que seul l'Etat est capable de créer une grande industrie. [...]
[...] On peut observer un double mouvement : - un premier mouvement est quantitatif donc il renvoie à l'évaluation de la densité organisationnelle, c'est-à-dire au nombre d'organisations par individu. - Le second mouvement est qualitatif, il renvoie à une transformation et une diversification des organisations. La diversification est liée à des tailles différentes, des structures différentes, des technologies différentes, des cultures différentes Il y a donc une complexité des organisations. Théorie(s) des organisations 1 Origine On peut considérer que l'étude systématique des organisations a commencé vers la fin du XIXe siècle. L'existence des organisations découle directement de la division du travail. [...]
[...] L'organisation est ici considérée comme un outil conçu et construit par la direction pour atteindre des buts déterminés. Le gestionnaire est alors assimilé à un ingénieur qui construit et gère la machine organisationnelle. L'OST proposé par Taylor, la machine administrative proposé par Fayol sont des exemples de l'organisation machine. Un organisme vivant : L'organisation est ici comparée à un système vivant qui accomplit les fonctions nécessaires à sa survie en particulier l'adaptation à un environnement hostile. Ici, chaque type d'organisation doit affronter des environnements différents et doit y répondre de façon singulière. [...]
[...] Donc la division du travail est induite par la concentration de main d'œuvre. La coordination devient alors une nécessité pour que le travail divisé permette d'obtenir un produit cohérent. Le couple division/coordination pose immédiatement la question du contrôle des activités des membres des organisations et notamment des employés, donc toute organisation se définit au minimum par un triptyque : division coordination contrôle A partir des années 40, on constate que les observations faites sur un type d'organisation sont valable pour d'autres organisations. [...]
[...] L'objectif n'est pas la production à moindre cout mais une production de très haute qualité. En contrepartie, les ouvriers étaient payés relativement cher et avec un emploi garanti à vie. Les exemples d'organisations sont extrêmement nombreux tout au long de l'histoire. Les rapports d'autorités et les structures organisationnelles diffèrent selon le contexte historique. Mais au-delà des différences, il y a des points communs au travers l'histoire : - il y a toujours un phénomène de spécialisation, et cette spécialisation permet l'efficacité - Il y a toujours l'existence d'un chef ou d'un leader qui va organiser le groupe - Il y a toujours nécessité d'une mission ou d'un objectif pour fédérer les individus et rendre possible une action collective - L'Etat a toujours joué un rôle même si les modalités de son intervention ont fortement différés à travers l'histoire L'approche économique L'absence de l'organisation dans les raisonnements économiques. [...]
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