A l'heure où la crise économique mondiale entraîne la mise en faillite des entreprises les moins rentables, les entreprises doivent plus que jamais être compétitives, c'est-à-dire réussir à maintenir ou augmenter ses parts de marché aussi bien à l'étranger que sur le plan domestique. Une précision cependant, la compétitivité se définit également comme la propension à être le meilleur au sein d'une compétition. Il faut préciser avec Krugman que cette compétition ne se joue pas à l'échelle des pays, mais à l'échelle des firmes. Les pays ne sont en effet pas concurrents entre eux dans le sens où, selon la doctrine libérale, chacun en augmentant sa croissance conduit à augmenter les débouchés de l'autre, les pays ne sont pas en compétition puisqu'ils concourent à leurs enrichissements mutuels. C'est alors les firmes qui sont en compétition pour capter les parts de marchés suscitées par les différents Etats. Cette capacité d'une firme à conquérir des parts de marché peut se faire à travers deux grandes formes de compétitivité : la compétitivité prix et la compétitivité produit.
[...] Les coûts de production : Les coûts de production sont le prix que paie l'entreprise pour produire une unité. On y incorpore les coûts salariaux, les consommations intermédiaires, mais aussi le poids des impôts ou encore divers paramètres que l'on va qualifier d'externalités (positives ou négatives). Ainsi, l'Etat en entretenant un réseau routier performant va faire bénéficier aux entreprises utilisant ce réseau d'une réduction du temps passé au transport des marchandises donc un gain de temps qui peut se traduire par une augmentation de la productivité. [...]
[...] II) La compétitivité produit : La compétitivité produit désigne le processus selon lequel l'entreprise maintient ou acquiert des parts de marchés du fait de la qualité de ses produits, la baisse des prix n'est alors pas un facteur de compétitivité, l'entreprise peut augmenter ses parts de marchés sans baisser ses prix. Le rôle de l'investissement : Matériel : En investissant massivement dans l'amélioration de son capital productif, l'entreprise y incorpore du progrès technique ce qui va concourir à une hausse de la qualité des produits (meilleures finition, diversification de la gamme de produits). La hausse de la qualité des produits si elle est couplée avec d'autres facteurs tels que l'investissement immatériel peut conduire à une hausse de la demande vis-à-vis du produit donc d'une meilleure compétitivité. [...]
[...] L'environnement de l'entreprise : On l'a déjà évoqué pour la compétitivité produit, les Etats jouent un rôle certain dans la compétitivité des entreprises dans la mesure où la mise en place d'un cadre favorable à l'innovation (qualité de l'enseignement et de la recherche, fonds disponibles) et d'une politique économique favorable aux entreprises (impôts faibles) va conduire les entreprises à bénéficier d'une part d'une population salariale mieux formée et donc plus innovante et d'autre part de marge bénéficiaire plus large, pouvant donc investir et poursuivre sa croissance. Conclusion : On l'a vu, la compétitivité repose sur deux grandes composantes, la compétitivité vis-à-vis des prix et vis-à-vis des produits. [...]
[...] Il apparait clair que pour être compétitif, il faut réussir à atteindre des coûts de production minimums. Cela passe d'une part par une optimisation de la productivité du travail (mesurée par le coût salarial unitaire, rapport entre le coût salarial horaire et la productivité horaire) mais aussi par une production relativement importante qui permet une optimisation des coûts fixes donc des économies d'échelles donc une meilleure productivité. En d'autres termes, il demeure important pour une entreprise de parvenir à la pleine allocation de ses moyens de production, la machine dont la capacité à produire est de 100 pièces minute est improductive si elle n'en produit que 80. [...]
[...] Toute la complexité du comportement de marge réside donc dans la recherche de l'équilibre de la marge, suffisamment élevée pour que l'entreprise fasse des profits, mais pas trop élevée pour ne pas risquer d'avoir des prix non compétitifs et donc perdre des parts de marchés. Dans une économie mondialisée : le taux de change : Dans une économie mondialisée, les produits sont amenés d'une part à circuler dans l'espace mondial, mais sont aussi composés de différentes consommations intermédiaires venant des quatre coins du globe. De ce fait, le taux de change va jouer un rôle primordial dans la compétitivité prix. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture