L'apport de la théorie de l'agence (asymétrie d'information)

Thèmes abordés

Relation d'agence, risque moral, théorie du signal, relation économique, délégation de pouvoir, asymétrie d'information

Résumé du document

C'est une théorie économique et sociale majeure qui place l'entreprise en tant qu'institution intermédiaire de réseaux qui établit des contrats entre les intérêts des individus qui s'accordent pour l'atteinte d'objectifs en échange de sa gestion et de sa supervision. Le champ de compétences dépasse le cadre économique, car elle s'invite dans le champ des relations sociales, mais aussi des thématiques d'influence. L'entreprise interagit alors comme une structure plus ou moins organisée qui lie des parties entre elles et qui rend les individus interdépendants en son sein. On la classe généralement en microéconomie dans la sous-catégorie de l'économie de l'information. Selon elle, la possession et l'éventuelle transmission de l'information entre contractants constituent le socle de leur analyse économique et structurelle.

Extraits

[...] Avec un dirigeant sans ses compétences, il s'alignera sur les doléances des actionnaires sans avoir le recul nécessaire de savoir si cela a été bénéfique ou non pour l'entreprise. D'ailleurs, la rémunération constitue un élément parmi d'autres pour jouer sur la performance des managers. Ainsi, Finkelstein et Boyld constatent un meilleur résultat quand, en plus de la rémunération, viennent se greffer des prérogatives permettant des marges de manœuvre ou des actions plus libres, éléments essentiels de la bonne conduite par le dirigeant. Barnard parle de développer sa propre "zone de pouvoir". C'est dans cette zone que les dirigeants choisissent et poursuivent leurs actions selon leurs intérêts. [...]

[...] Les principaux apports de la théorie de l'agence La théorie de l'agence s'organise dans un environnement troublé et incertain avec l'existence d'une situation de délégation. On retrouve trois modèles majeurs reposant sur la distinction entre principal et agent. Ils se distinguent par le rôle laissé à la nature de l'information et la place jouée lors de l'initiative du contrat : - le risque moral : bien que le principal soit à l'origine du contrat, il n'est pas correctement informé des actions ou compétences de l'agent. [...]

[...] Pour O'Neill, la rémunération des dirigeants répondrait à une logique trop subjective et irrationnelle pour avoir des résultats. Selon lui, une plus grande transparence d'information entre les deux parties prenantes entraine la favorisation d'une rémunération variable sur l'établissement d'un comportement donné plutôt que sur des objectifs de réalisation concrets et rationnels. Tosi et Gomez-Meija vont même encore plus loin, en démontrant que c'est la taille de l'entreprise plutôt que la performance qui sert à la rémunération du dirigeant. Plus l'entreprise sera valorisée, plus elle le rémunérera. [...]

[...] Dans ce cas, l'important va se déterminer au niveau de la qualité du signal émis. Il peut par exemple exprimer sa motivation pour un poste. Selon Jensen et Meckling, il y aurait ainsi trois types de coûts d'agence pour limiter les conséquences des asymétries d'information : Les coûts pour surveiller et inciter l'agent dans son comportement Les coûts d'« obligation » qui limitent l'agent dans sa prise d'initiatives et la poursuite de ses intérêts La « perte résiduelle » correspond à la différence entre la capacité maximale de production de l'agent en lien avec la satisfaction totale du bien-être du principal et l'action réelle de l'agent. [...]

[...] On la classe généralement en microéconomie dans la sous-catégorie de l'économie de l'information. Selon elle, la possession et l'éventuelle transmission de l'information entre contractants constituent le socle de leur analyse économique et structurelle. Elle repose en particulier sur l'étude de la transmission d'informations entre les acteurs et de leurs perturbations causées par des intérêts et des motivations différentes. Schématiquement, la situation a lieu entre deux personnes, que l'on résume souvent entre l'employé et l'employeur. Dans notre cas, on évoquera dans un champ plus large : l'agent et le principal, dont dépend l'agent. [...]