Il est incontestable que l'aide à la décision (AD) prend appui sur la recherche opérationnelle (RO), mais aussi sur d'autres disciplines (psychologie, sociologie, économie, informatique...) et d'autres démarches.
Toutefois, toute contribution en RO ne relève pas nécessairement de l'AD dans la mesure où certains travaux purement mathématiques mis sous l'étiquette de la RO ne sont pas directement tournés vers une aide à la décision (Roy, 1992).
L'AD implique un minimum d'insertion dans le processus de décision: elle ne se fait seulement pour mais essentiellement avec les acteurs du processus dans l'établissement d'une véritable relation d'aide. Roy (1992) formule le projet de l'AD-RO comme suit:
“Chercher à prendre appui sur la science pour éclairer les décisions de nature managériale et pour conduire les processus de décision dans les systèmes organisés.”
Il attire également l'attention sur le fait que l'on ne découvre pas un “problème” comme un objet qui préexiste.
La formulation qu'on en donne ne peut pas, en général, être totalement objective et ne peut être envisagée indépendamment des rapports entre l'individu et la réalité. Il ajoute qu'il est normal que cette formulation évolue au fur et à mesure du processus de décision. Landry (1988) quant à lui soutient que: “... centrale au succès d'une démarche d'aide à la décision dans une organisation se trouve la compréhension de l'ensemble du processus de prise de décision dans lequel s'insère cette aide, ce qui implique une capacité d'appréhender adéquatement le problème qui justifie à l'origine et qui alimente par la suite ce processus.”
La RO s'est principalement constituée, jusqu'à assez récemment du moins, à partir des modèles qui postulent l'existence d'une fonction objectif (d'un critère) unique. On admettait ainsi implicitement que pour aider les entreprises à mieux décider, il y avait une règle générale, une fonction objectif qui s'imposait aux yeux de tous pour caractériser la bonne direction dans laquelle il convenait de faire évoluer le système auquel on s'intéressait (Roy 1988). En procédant ainsi, on a l'avantage d'être conduit à un problème mathématique que l'on qualifie de “bien posé” en ce sens qu'il est posé en des termes tels que la solution, souvent dite optimale, est entièrement déterminée par sa formulation. C'est donc la façon de poser le problème qui crée l'existence et le contenu de la solution.
[...] Telles sont les méthodes de Zionts- Wallenius (1976) et de Jacquet-Lagrèze, Meziani et Slowinski (1987 in Vincke, 1989). Évidemment, il existe encore d'autres méthodes d'agrégation locale mais il serait sans intérêt de les citer sans en donner la base du fonctionnement, ce qui nécessiterait un développement qui n'a pas sa place dans ce texte. Voici quelques applications environnementales de ces méthodes. Un modèle fondé sur la PLM fut utilisé par Cohon et al . (1980) en vue de trouver la meilleure localisation d'une centrale électrique. [...]
[...] nous passons à un couple de décisions Quel point de commande? et Combien Il arrive souvent que dans les processus de modélisation la véritable décision n'apparaisse pas immédiatement. Les variables de décision étant clairement définies, il faut ensuite recenser les différentes contraintes. Celles-ci résultent de la prise en compte de l'environnement décrit par les paramètres. Le délai de livraison du fournisseur, la taille minimale de conditionnement du produit imposée par le fournisseur, les seuils minimaux à partir desquels il est possible d'obtenir une réduction sur le prix d'achat, la capacité de stockage sont autant de facteurs limitant les valeurs prises par les variables de décision. [...]
[...] Ces seuils ont été définis de manière à tenir compte directement de l'incertitude qui entache plus ou moins les valeurs de la matrice des évaluations. L'introduction des seuils permet l'apparition d'une nouvelle notion, celle de préférence faible. Ainsi, le nombre de situations possibles au terme d'une comparaison de deux actions selon un critère donné passe de 3 à 5. Un troisième seuil, le seuil de veto, est utilisé dans la concrétisation de la notion de discordance. L'algorithme de classement qui permet l'élaboration de deux préordres antagonistes est fondé sur le niveau de signification du degré de crédibilité. [...]
[...] Les méthodes d'analyse multicritère ou, plus exactement, les méthodes d'aide multicritère à la décision sont des techniques assez récentes et en plein développement. Par leur manière d'intégrer tout type de critères, ces procédures semblent mieux permettre de se diriger vers un judicieux compromis plutôt qu'un optimum souvent désuet. Le texte qui suit a donc pour objectif de constituer une entrée en matière, succincte mais néanmoins étoffée d'exemples d'applications, et destinée au profane désireux de connaître des techniques “nouvelles”. En outre, dans le contexte d'une revue à caractère agronomique, cet article, devrait constituer une introduction à d'autres articles, toujours de type agronomique, mais dont le côté mathématique nécessiterait la connaissance des bases présentées ci-après. [...]
[...] Elle ne repose pas sur des a priori. Néanmoins, le caractère très subjectif de certains paramètres importants de son algorithme est compensé par une analyse de robustesse très approfondie. ELECTRE II Même principe général qu'Electre I avec l'introduction de surclassement fort et faible et exploitation de la relation de surclassement par préordre descendant, ascendant, et médian. La méthode ELECTRE II relève de la problématique g (procédure de classement). Elle vise, en utilisant les relations d'ordre sur chacun des critères, à munir l'ensemble A des actions potentielles d'une structure de préordre total afin de faciliter le choix. [...]
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