Cette étude traite la performance des réseaux d'alliances dans le domaine de la logistique, à partir d'une base de données constituée de 55 réseaux d'alliances français et allemands. Aujourd'hui, de nouvelles formes d'organisation et d'alliance, par exemple les réseaux d'entreprises, posent le problème de leur management et du contrôle nécessaire à leur bon fonctionnement. Par ailleurs, peu d'ouvrages traitent sur la question de la maîtrise des relations entre organisations, et ce, en raison des difficultés opératoires que leur étude implique.
[...] Régis Dumoulin, Pierre-Xavier Meschi et Thomas Uhlig, "Management, contrôle et performance des réseaux d'entreprise" Aujourd'hui, de nouvelles formes d'organisation et d'alliance, comme par exemple les réseaux d'entreprises, posent le problème de leur management et du contrôle nécessaire à leur bon fonctionnement. Par ailleurs, peu d'ouvrages traitent sur la question de la maîtrise des relations entre organisations et ce, en raison des difficultés opératoires que leur étude implique. Il existe trois types de relations entre organisations : les relations verticales entre producteurs et utilisateurs, les relations horizontales entre partenaires plus ou moins concurrents directs et les relations transversales, liant la science à l'industrie. [...]
[...] Il inclut le choix de la structure légale (par exemple, coentreprise ou simple partenariat, prise de participation ou non dans le capital des partenaires de la durée et de l'intensité des liens entre partenaires. Le contrat permet ainsi de réguler les comportements de partenaires potentiellement malveillants, de réduire le risque de voir les partenaires quitter la structure de coopération et d'avoir des garanties solides sur le respect des engagements respectifs de chaque partenaire. Cependant, l'association entre performance et contrat comme mode de contrôle ne fait pas l'unanimité et appelle quelques remarques. En effet, il existe un certain nombre d'effets pervers. Comme par exemple, un climat de défiance et de compétition entre partenaires. [...]
[...] La confiance ne semble pas être un mode de contrôle aussi performant que le contrat, mais, de son côté, le contrat ne se révèle pas globalement comme un mode de contrôle supérieur. En effet, ce dernier présente des résultats contrastés selon la durée (à court, à moyen et long terme) et le type (plusieurs contrats différenciés par partenaires quant à leur durée) de contrat. Si les contrats à moyen et long terme ainsi que les contrats différenciés apportent un surcroît de performance logistique aux partenaires horizontaux, il n'en reste pas moins que les scores de performance enregistrés pour le contrat à court terme sont très proches de ceux enregistrés pour la confiance. [...]
[...] Le contrôle est le mode incontournable de coordination de la structure, et donc le premier facteur structurel à étudier et à maîtriser dans le cadre du management des réseaux d'entreprises. Le contrôle se réalise au moyen de mécanismes de marché et d'un système d'information partagé, comme le contrat et le marché. En effet, la hiérarchie a été remplacée par le regroupement de partenaires multiples ayant tous les mêmes objectifs communs. Cette forme interorganisationnelle traduit la volonté des entreprises indépendantes de s'associer pour augmenter leurs profits. [...]
[...] La seconde étant : dans les réseaux d'alliances, la confiance est un mode de contrôle aussi performant que le contrat pour les partenaires horizontaux impliqués. Et la troisième étant : les contrats à long terme sont plus performants que d'autres dans le contrôle du réseau. À partir des résultats des analyses de l'étude, il apparaît que la première hypothèse est invalidée ainsi que les deux premières qu'elle implique. En effet, le mode de contrôle et le mécanisme de contrôle et de socialisation sont indépendants il n'y a pas d'effet sur la performance logistique des partenaires impliqués dans le réseau d'alliances. [...]
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