Des managers, des vrais ! Pas des MBA. Henry Mintzberg

Résumé du document

« Des managers, des vrais ! Pas de MBA » est la dernière œuvre de Henry Mintzberg. Lui-même n'est pas titulaire d'un MBA mais il a enseigné pendant plus de 15 ans dans des programmes de ce type. Au milieu des années 1980, il trouve le gouffre vraiment trop béant entre la pratique du management et sa manière de l'enseigner (y compris par lui). Car pour Mintzberg, prétendre « créer des dirigeant à partir d'individus qui n'ont jamais dirigé quoi que ce soit, c'est une imposture ».

Extraits

[...] La moitié du cursus est bâtie à partir des demandes des participants. Et l'ensemble se déroule dans cinq établissements, en Inde, à l'Insead, en Angleterre, au Canada et au Japon. Pour lui le moment est donc venu de passer de l'enseignement du management à la formation des dirigeants. Pour cela il a participé à la mise en place du programme IMPM qui s'articule autour de cinq perspectives : Gérer la personne : la réflexion Gérer l'entreprise : l'analyse Gérer le contexte : l'ouverture au monde Gérer les relations : la collaboration Gérer le changement : l'action Ces cinq perspectives ont été réparties en cinq modules de quinze jours, enseignés en cinq lieu différents (la rélexion en Angleterre, l'Analyse à Mc Gill, l'ouverture sur le monde en Inde, la collaboration au Japon et l'action à l'Insead qui s'est fait une spécialité de l'enseignement du changement). [...]

[...] Pas des MBA Des managers, des vrais ! Pas de MBA est la dernière œuvre de Henry Mintzberg. Lui-même n'est pas titulaire d'un MBA mais il a enseigné pendant plus de 15 ans dans des programmes de ce type. Au milieu des années 1980, il trouve le gouffre vraiment trop béant entre la pratique du management et sa manière de l'enseigner compris par lui). Car pour Mintzberg, prétendre créer des dirigeant à partir d'individus qui n'ont jamais dirigé quoi que ce soit, c'est une imposture Informations techniques 1. [...]

[...] Or le management est loin de cette vision théorique. En réalité un manager doit sentir les choses et n'a pas obligatoirement tous les éléments pour prendre une décision, La dégradation du processus éducatif : Mintzberg constate la redondance du mot confiance lorsqu'on parle de MBA, hors pour lui cela est le risque d'une alchimie dangereuse. Car en effet la confiance en soi, quand elle ne s'appuie pas sur la compétence, fait naître l'arrogance. L'arrogance proverbiale des MBA reflète peut-être un sentiment de vulnérabilité, une angoisse secrète de ne pas mériter leur réussite La dégradation de la pratique managériale : dans ce développement Mintzberg constate le nombre croissant de MBA qui accède au management en passant à l'essentiel, c'est-à-dire la pratique, pour atterir directement à des postes de direction. [...]

[...] Cela est en partie du aux méthodes d'admissions. Erreur sur les méthodes : Le premier reproche porte sur la réduction du management à la simple prise de décision, et la prise de décision à l'analyse. De là, la frontière est minime entre l'enseignement de l'analyse et la promotion technique. On en est donc réduit très vite à l'utilisation d'une formule. Le deuxième reproche est plus tourné vers la manière d'enseigner, constituée de business game, de cours magistraux, des projets étudiants chronophages empêchant de prendre du recul. [...]

[...] La réflexion se fait à travers des discussions libres. Mintzberg déclare nous n'avons besoin ni de Powerpoint ni d'un mémo en bonne forme. Ce qu'il faut, c'est que les conclusions intéressantes remontent pour stimuler des discussions spontanées Conclusion Henry Mintzberg à travers un exposé très simple, où il nous expose d'abord ses critiques puis les solutions envisageables ou déjà mises en œuvre, arrive à toucher juste. Car son livre, si il peut-être considéré comme virulent contre certaines grandes business schools, est dans la lignée de son œuvre, dans laquelle il s'est toujours attaché à comprendre le fonctionnement des organisations et à chercher les améliorations possibles. [...]