Pour A.A. Alchian, en situation d'incertitude, la maximisation des profits ne peut plus constituer une règle d'action de la firme. Le succès dépend des résultats, non des motivations : ce ne sont pas les décisions et critères qui leur sont associés qui constituent une base pour comprendre le comportement des firmes. Ce qui est important ce sont les décisions et les critères dictés par la dynamique du système industriel. La réalisation d'un profit positif est la condition de survie de l'entreprise. La réalisation de la règle de survie peut être le résultat d'un comportement intentionnel comme le résultat de circonstances imprévues ou chanceuses.
[...] Compétition et sélection dans un schéma évolutionniste Pour Métcalfe, le processus de concurrence s'apparente à un processus de sélection. De ce modèle on déduit un principe de convergence. Le coût moyen unitaire est sans cesse réduit jusqu'à ce que la variété technologique de l'industrie soit réduite à son minimum, lorsque le processus de sélection a éliminé toutes les technologies concurrentes de la technologie optimum, celles-ci étant données au départ du processus (coût unitaire le plus faible). Dans le cadre de ce modèle, la sélection réduit la variété. [...]
[...] Les firmes entrent en concurrence par l'innovation technologique ou l'imitation la complexité de la concurrence schumpétrienne Le modèle de Nelson et Winter ne prend en compte que deux types de comportements : Une politique d'imitation permise par une politique de R&D. Une politique d'innovation qui vise cette fois non plus à capter les informations que détiennent les autres firmes mais à découvrir une information exclusive. Pour J. Lesourne, ce type d'approche vise à transformer de l'information en organisation. Le système tend à acquérir de nouvelles propriétés en modifiant le coeur de son organisation : le système de concurrence. [...]
[...] Alors, le comportement standard (de maximisation) devient le critère de survie dans un environnement concurrentiel. En conséquence et en longue période, l'analyse peut retenir que les firmes se comportent comme si les comportements étaient optimisant. Pour M. Friedman, la thèse d'Alchian n'est pas réellement incompatible avec les présupposés de la rationalité classique, car seules les firmes qui auront un comportement rationnel (ex-ante) survivront. Les firmes qui ne maximisent pas tendent à perdre des ressources et croissent dans des conditions de plus en plus difficiles. [...]
[...] Lorsque les firmes ont des productivités différentes et des coûts différents, les firmes ayant le niveau de coût faible pourront éliminer du marché celles ayant les plus hauts niveaux et se partager entre elles les parts de marché laissées vacantes. S'agissant des politiques R&D des firmes plusieurs configurations s'imposent comme typiques. Supposons un processus généralisé d'imitation, au cours duquel aucune firme ne peut innover et en supposant que toutes les firmes investissent le même volume de par unité de capital, dans la stratégie d'imitation. [...]
[...] Management des ressources technologiques et de l'innovation, fiche de lecture : Le Bas C., Economie de l'innovation (chapitre IV) Optimisation versus sélection la concurrence comme processus de sélection : les premiers modèles biologiques de la firme 1. Le travail pionnier d'Alchian (1950) : la règle de survie Pour A.A. Alchian, en situation d'incertitude, la maximisation des profits ne peut plus constituer une règle d'action de la firme. Le succès dépend des résultats, non des motivations : ce ne sont pas les décisions et critères qui leur sont associés qui constituent une base pour comprendre le comportement des firmes. [...]
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