Si les Grecs et les Romains utilisaient déjà la voie maritime pour effectuer des échanges commerciaux, le développement réel du transport maritime à des fins commerciales est survenu entre le 17e et le milieu du 19e siècle. Le transport marchand était alors assuré par les marines anglaises et hollandaises. De lourdes caravelles puis des trois-mâts élégants sillonnèrent les mers entre l'Europe et les Indes, seuls quelques corsaires venant troubler de temps à autre une machine bien huilée.
A l'époque ces bateaux transportaient du thé, du café, des épices, du coton, autant de produits dont le monde occidental avait un besoin certain. Même s'il fallait au départ 6 mois pour relier par exemple l'Europe aux Indes, le transport maritime était à la fois essentiel et suffisant pour assurer le rythme et le volume nécessaire au monde occidental de l'époque.
Au 21e siècle, alors même que les moyens de transport se sont amplement diversifiés et bien entendu accélérés grâce notamment à l'aviation, les transports maritimes restent le mode de transport privilégié par le monde économique pour expédier les produits manufacturés. Votre DVD, votre dernier T-shirt, le micro-ondes de la cuisine, votre iPod, tous ces objets ou tout au moins les trois quarts – je dis bien les 3/4 d'entre eux - sont arrivés de Chine, de Corée ou des Indes… en bateau.
Et ces produits manufacturés ne sont pas les seuls à utiliser ce mode de transport. Les produits bruts, les minerais mais aussi et surtout l'inévitable pétrole nous arrivent aussi par voie maritime et le moins que l'on puisse dire est que leurs voyages ne passent pas toujours inaperçus.
[...] La prévention des risques Vaste sujet s'il en est ! Tout d'abord, il faut comprendre qu'il s'agit d'un problème mondial ce qui signifie que pour le résoudre il faudrait parvenir à un improbable consensus international, auquel nous sommes malheureusement loin de parvenir. Les premières mesures à envisager dans ces conditions sont de bon sens et de nature technique. Elles consistent déjà à améliorer la qualité des navires en imposant des doubles coques notamment aux pétroliers et en faisant en sorte que le maximum de pays possible interdise aux navires ne respectant pas cette structure d'accoster dans leurs ports. [...]
[...] Le navire avait 24 ans. Des fissures sont apparues sur le pont le 11 décembre après une avarie et une gîte anormale. Le 12 décembre, le navire se casse carrément en deux Ce naufrage a été l'occasion de vérifier l'efficacité très moyenne du fonds international d'indemnisation des victimes de telles pollutions, le FIPOL. Ce dernier a finalement accordé des dédommagements à hauteur de 52 millions d'euros pour une facture technique estimée à 182 millions. On est tout de même loin du record en la matière qui est détenu par les conséquences du naufrage de l'Exxon Valdez qui avait perdu 40'000 de ses 180'000 tonnes de pétrole brut en Alaska. [...]
[...] Quel que soit notre âge, nous avons inévitablement dans nos mémoires le souvenir d'une marée noire provoquée par le naufrage d'un pétrolier et il n'y a pas que les pétroliers qui fassent naufrage. Cela arrive aussi à d'autres types de navires que nous évoquerons brièvement. Des risques calculés Il n'y a pas à ce jour beaucoup d'alternative à la voie maritime en matière de transport de masse. Tout mode de transport a un certain nombre de conséquences sur la planète. Le tout est de les connaître et si possible de les limiter au fur et à mesure des avancées technologiques. [...]
[...] Quels sont les risques induits par ce transport maritime ? Avant de les évoquer, il faut savoir que les marchandises transportées par bateau sont généralement stockées dans des containers (conteneur en français). Un container est une sorte de grande boîte en fer ou en aluminium de 6 mètres de long et 2,6 mètres de hauteur et 2,4 mètres de large. Pour réduire le coût du transport et le nombre de navires en circulation, la solution choisie a consisté à augmenter régulièrement le nombre de containers pouvant être transportés dans chaque bateau. [...]
[...] Si cette prévision se révèle fausse, il reste à notre avis à agir sur le plan juridique en modifiant le système actuel pour rendre les utilisateurs des navires transporteurs juridiquement responsables des manquements aux règles de sécurité des bateaux qui transportent leurs marchandises. Le coût grandissant des conséquences des accidents maritimes risque alors de faire réfléchir ces compagnies. Cela semble néanmoins bien difficile dans la mesure où cette adaptation de la réglementation devrait se faire au niveau mondial. Dans un tout ordre d'idée, le tribunal pénal international peine à se faire reconnaître dans le monde entier. Les Etats-Unis par exemple ne reconnaissent pas son autorité. [...]
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