Avant 1870, les principales maladies infectieuses humaines d'origine bactérienne, virale, ou parasitaire sont connues: peste, choléra, fièvre jaune, tuberculose ou variole. Entre 1870 et 1890, la quasi-totalité des bactéries néfastes pour l'être humain ont été découvertes. Un siècle plus tard, en 1976 une nouvelle bactérie est découverte: la légionelle. En effet lors d'un congrès rassemblant 4000 membres de l'American Legion dans un hôtel climatisé de Philadelphie, 221 des congressistes sont victimes de pneumopathies aiguës et 34 en meurent. On découvrira après avoir suspecté une attaque bio-terroriste, que le système de climatisation de l'hôtel est contaminé par cette bactérie jusque là inconnue.
Depuis 1978 de nombreux cas de contamination par la légionelle sont recensés en France comme à l'étranger et sont associés:
• aux lieux de travail: systèmes de climatisations et de traitement d'air;
• aux voyages (traitement de l'air dans les bateaux de croisière);
• à la fréquentation d'hôtels et de campings (prises de douches et systèmes de climatisations);
• au séjour dans des établissements de santé (soins médicaux, douches, systèmes de traitement de l'air);
• à l'existence de tours aéro-réfrigérantes pour le traitement de l'air (climatisation) dans les immeubles.
[...] Arrêté du 9 novembre 2005 portant agrément des organismes pour le contrôle des installations de refroidissement par dispersion d'eau dans un flux d'air. Circulaire du 8 décembre 2005 relative à l'application des arrêtés ministériels du 13 décembre 2004 relatifs aux installations de refroidissement par dispersion d'eau dans un flux d'air (rubrique 2921). Arrêté du 7 juin 2006 portant agrément des organismes pour le contrôle des installations de refroidissement par dispersion d'eau dans un flux d'air De la détection d'un cas à son analyse La légionellose est une maladie à déclaration obligatoire depuis 1987, ce qui implique une procédure d'enquête et d'analyse très précise et rigoureuse dés sa détection. [...]
[...] Les bactéries legionella trouvent dans les cuves de refroidissement les conditions propices à leur prolifération. Entre 25 et elles peuvent même atteindre des concentrations considérables qui avoisinent 1 million par litre d'eau. Pour diminuer la température du système de climatisation, cette eau est pulvérisée et évacuée dans l'atmosphère pas des manches à air installées sur les toits. C'est par ce mécanisme que les légionelles sont les plus dangereuses car elles forment des nuages de bactéries qui tombent sur les personnes circulant à proximité de ces immeubles. [...]
[...] Pour les eaux de réseaux : > 1000 UFC/Litre : valeur au delà de laquelle des mesures d'éradication doivent être mises en place. Les tours aéro-réfrigérantes : 1000 à 100000 UFC/Litre : valeur au delà de laquelle des mesures d'éradication doivent être mises en place. > 100000 UFC/Litre : arrêt de l'installation Règles préventives Voici les règles préventives à appliquer lors de la mise en place d'installations de production d'eau chaude dans les établissements recevant du publique : Conception des réseaux : éliminer les bras morts ; produire de l'eau à plus de 60°C en permanence ; stocker l'eau au minimum ; maintenir à 50°C jusqu' 'au point d'usage ; distribuer à 40°C (mitiger l'eau au dernier moment). [...]
[...] Le graphique suivant montre l'incidence de la légionellose par classes d'âges et par sexe. Ainsi on peut par exemple constater que les hommes sont près de trois fois plus touchés que les femmes. Taux d'incidence de la légionellose par classes d'âge en 2004 Il est très intéressant de noter qu'en 2004, sur les 1202 cas de légionellose recensés, on a noté la présence d'un ou plusieurs facteurs favorisants chez 868 (72 cas : 112 présentaient un cancer ou une hémopathie ; 113 avaient un traitement de corticoïdes ou d'autres traitements immunosuppresseurs ; 157 (13 étaient diabétiques ; 556 (46 étaient des fumeurs. [...]
[...] Dans sa forme banale (fièvre de Pontiac), l'infection peut s'arrêter là et le patient se remettre naturellement. Pour la forme la plus grave (légionellose), la fièvre s'élève et les douleurs musculaires s'aggravent en quelques jours. L'infection est responsable d'une pneumonie évoluant parfois vers l'insuffisance respiratoire ou rénale, voire un état de choc. Cette pneumonie se traduit par de fortes douleurs dans la poitrine et une toux sèche. Le rétablissement est total en 3 semaines sous traitement antibiotique dans environ 80% des cas Personnes à risques Comme précisé précédemment, cette maladie peut être sévère, entraînant le décès dans un peu plus de 15% des cas. [...]
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