Le 12 janvier 2010, un tremblement de terre meurtrier frappait Haïti, faisant plus de 230 000 morts. Les ONG, des organisations internationalement reconnues, se précipitaient alors sur le terrain afin de constater la gravité de la situation.
Les appels aux dons et actions caritatives (tels que les concerts ou les matchs sportifs) se sont alors multipliés afin de récolter des fonds; simultanément, des institutions internationales, et notamment l'ONU, débloquaient des trésoreries en masse pour venir en aide au pays.
Mais dix mois après ce désastre, nous constatons que sur les 10 milliards de dollars promis pour la reconstruction du pays, seulement 700 millions ont été effectivement offerts.
Au-delà de l'aspect financier, nous remarquons qu'en dépit du nombre important de personnels humanitaires présents sur les lieux, la situation ne semble pas réellement s'améliorer. En effet, la population est toujours entassée sous des tentes, dans des hôpitaux de campagne. De plus, l'eau et l'électricité, les médicaments manquent encore. Sans parler de la récente épidémie de choléra qui s'abat sur la population.
De nombreux spécialistes évoquent alors le problème logistique pour tenter de comprendre le manque d'efficacité des associations humanitaires. Ces analyses mettent en évidence des lacunes à combler d'abord sur le court terme, notamment en ce qui concerne le choix des modes de transport, mais également sur le long terme. C'est effectivement un aspect très important qu'il ne faut surtout pas oublier de prendre en compte.
C'est donc en rapport avec toutes ces observations que nous voulons comprendre à travers cette étude, quels sont les acteurs majeurs qui interagissent sur le terrain en cas de crise. Nous voulons savoir ce qu'est la logistique humanitaire et quelles en sont les avancées majeures qu'elle a connues ces dernières années.
[...] Pour comprendre cette théorie, revenons sur l'exemple de Gaza, où les évènements historiques entre les Etats Unis et Israël expliquent pourquoi les forces armées Israëliennes s'opposent à l'ingérence de l'ONU dans leur territoire, et procèdent à la destruction massive des dépôts alimentaires ainsi qu'à l'assassinat de leurs humanitaires. Des limites doivent donc être fixées pour que les ONG ne basculent pas vers la corruption gouvernementale ; des limites qui sont souvent transgressées. En outre, un phénomène étatique actuel se généralise : le problème des promesses présidentielles non tenues. Prenons l'exemple des Nations Unies qui n'auront versé cette année que dollars au lieu des 10 milliards promis pour la catastrophe en Haïti[11]. [...]
[...] Et c'est le cas des alliances entre les organismes humanitaires spécialisés sur le terrain, et les entreprises privées qui peuvent alors gérer cet aspect bureaucratique pour l'humanitaire. Inversement, les entreprises privées fournissent volontairement du matériel et des marchandises aux humanitaires. Elles y voient l'occasion de faire de la publicité. Mais bien souvent ce n'est pas le matériel qui manque, et alors que les entrepôts sont surchargés, la marchandise a du mal à arriver jusqu'aux zones sinistrées. Les entreprises privées qui donnent en trop grande quantité et aux mauvais moments peuvent alors générer involontairement du gaspillage[22]. [...]
[...] De même, l'humanitaire doit s'appuyer sur l'expertise et les ressources des entreprises privées ; alors que les entreprises privées ont besoin d'améliorer leur image au sein de sociétés au travers d'actions positives. Si ces alliances sont réussies, les deux partis peuvent en tirer des bénéfices. Les humanitaires pour réussir dans leurs missions, doivent non seulement travailler pendant un désastre, mais surtout entre deux catastrophes. Cela peut passer par le développement de partenariats et d'accords avec leurs fournisseurs leur permettant d'être plus efficaces en temps de crise. [...]
[...] D'un autre côté, les Organisations Non Gouvernementales (ONG) sont également des acteurs incontournables de la logistique humanitaire. En effet, les ONG sont des entités à but non lucratif dont les membres sont des citoyens ou des associations de citoyens de différentes nationalités. Les activités de l'ONG sont donc déterminées par la volonté collective de ses membres en réponse aux besoins d'une ou de plusieurs communautés (les spécialistes assimilent le terme de logistique humanitaire à celui d'ONG). Ce sont des organisations qui servent en quelque sorte d'intermédiaires entre les instances de décisions et les populations. [...]
[...] Effectivement, en situation d'urgence les ONG sont également amenées à se charger du transport de marchandises, passant par l'envoi de cargaisons de nourritures, mais également l'acheminement du personnel humanitaire. L'ensemble de ce processus doit donc être accompli en des temps records selon la gravité de la situation de la communauté dans le besoin. Il est donc nécessaire d'agir plus vite qu'en logistique commerciale, le tout avec un budget très limité (cf annexe 1). N'oublions pas cependant que des données essentielles peuvent varier à tout moment (routes inaccessibles, rupture de stocks C'est une organisation au jour le jour. [...]
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