Depuis une dizaine d'années, le recours à l'externalisation s'est sensiblement accru, et ce plus particulièrement au sein des grandes entreprises. La majorité d'entre elles font en effet appel à des intervenants extérieurs, principalement pour transformer leurs coûts fixes en coûts variables et acquérir ainsi plus de flexibilité. Les PME/PMI sont, elles aussi, tentées de réduire leurs coûts fixes et de se concentrer sur leurs métiers de base : elles ont également de plus en plus souvent recours à l'externalisation de certaines de leurs activités industrielles ou tertiaires.
La Sofres a mené entre 1999 et 2003 une série d'études (« Baromètre Outsourcing ») sur les tendances du marché de l'externalisation en France. Ainsi et selon les différents cabinets responsables des enquêtes, en moyenne 30 % des entreprises s'appuient sur des prestataires extérieurs pour au moins trois fonctions, quand 10% sous-traitent quatre à cinq fonctions. Pour les grandes entreprises françaises le taux d'externalisation atteint même 70%. Cette situation oblige les décideurs à revoir l'organisation de nombre de fonctions dans l'entreprise. Qu'en est-il alors de l'impact de cette externalisation sur la logistique ?
Après avoir défini les grands termes du sujet pour mieux le cadrer, nous nous interrogerons ici sur ce qui peut motiver une externalisation et quelles sont les fonctions à externaliser. Nous nous intéresserons ensuite au choix du prestataire, en observant qu'il faut que les deux parties, l'entreprise et son interlocuteur, définissent une ligne de conduite commune tout en ayant des objectifs différents. Enfin nous verrons quelles peuvent être les modifications à apporter à la chaîne logistique, avec des actions plus faciles à réaliser que d'autres.
[...] D'autant plus que si l'externalisation engendre une réduction des coûts directs de l'activité, elle crée par ailleurs des coûts de suivi et de contrôle du prestataire qui peuvent s'avérer importants. Cette approche, qui s'apparente à une externalisation, mais à l'intérieur d'un même groupe, offre plus de souplesse. C'est le choix qu'ont fait certaines entreprises, comme Thales, où une filiale de facilities management noue directement des relations avec les différentes unités du groupe dans le cadre de contrats de service. Toutefois la relation client/fournisseur doit à terme évoluer vers une responsabilisation partagée et un alignement des objectifs stratégiques et financiers proche du partenariat. [...]
[...] Pour être complètement bénéfique et profiter aux deux parties, une telle opération doit être menée de concert entre l'entreprise donneuse d'ordre et le prestataire exécutant, ce dernier devant être soigneusement choisi parmi la multitude d'offres que propose le marché. L'externalisation de la production nécessite surtout de revoir en profondeur les périmètres et interfaces des principaux flux de la chaîne logistique : flux physiques, flux financiers et flux d'information, ce qui n'est pas toujours évident. On est toutefois en droit de se demander si l'externalisation peut à terme entraîner une perte de contrôle ou de savoir-faire de l'entreprise vis à vis du prestataire extérieur, et ainsi modifier les rapports de force existants. [...]
[...] L'externalisation . se définit ainsi comme le processus par lequel une entreprise confie à un prestataire extérieur la responsabilité de la gestion d'un domaine ou d'une fonction, qu'elle-même assumait auparavant directement en interne au moyen d'une combinaison de ressources propres La nécessité d'une gestion internalisée antérieurement s'impose donc ; dans le cas contraire on désignera l'opération par sous-traitance. Bien souvent, une opération d'externalisation engage le moyen voire le long terme et s'accompagne d'un transfert de moyens matériels et humains. Les tâches externalisées, et auparavant réalisées directement par les employés de l'entreprise, peuvent alors être effectuées par ces mêmes personnes dans les locaux du prestataire, mais aussi dans ceux de l'entreprise par des équipes du prestataire dédiées à cet effet. [...]
[...] Le transport La stratégie de production devra aussi être prise en compte lors des décisions de transfert de production vers des sites lointains (Europe de l'Est, Chine, Inde) pour des questions évidentes de flexibilité des délais et des volumes. Ainsi voit-on rapidement se dessiner, dans de nombreux secteurs industriels, des stratégies de délocalisation lointaine pour des gros volumes répétitifs et stables dans le temps, et des délocalisations / externalisations rapprochées (voire intra-muros) pour des productions en petites séries ou bien conçues à la commande. Et d'autres qui le sont moins L'achat de matières L'externalisation de la production pose aussi la question de l'externalisation (ou non) des activités d'achats stratégiques. [...]
[...] Un secteur en particulier a connu un développement spectaculaire de l'externalisation de sa production (de biens comme de services) : celui de la logistique. Partant d'une offre de partenariat permanant dans le domaine des transports, des opérateurs l'ont progressivement étendue aux fonctions complémentaires de stockage, de gestion des approvisionnements et des livraisons, d'emballage et de manutention des produits La logistique . est l'ensemble des techniques de gestion et d'optimisation de la gestion des matières premières et des produits finis : c'est l'art d'amener des moyens et des ressources à l'endroit et au moment où on en a besoin. [...]
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